Tu vas passer des sessions câlins de ouf ! – EP29
Écoutez, grandissez et aimez dans l'impermanence de la parentalité, en faisant des choix conscients pour vous-même et vos enfants.
Résumé de l'épisode :
Dans ce nouvel épisode de Parentalité au présent, Amandine partage avec nous son expérience en tant que maman et aborde deux aspects essentiels de la relation parent-enfant : les câlins et l'écoute de soi.
Amandine commence par évoquer les câlins, en soulignant que même si on lui avait dit qu'elle vivrait des moments de tendresse intenses avec son enfant, la réalité était parfois différente. Elle reconnaît avoir été souvent préoccupée par d'autres tâches et pensées pendant les moments de câlins, ce qui a eu un impact sur la relation avec sa première fille. Elle réalise que les enfants sont sensibles à notre présence réelle et peuvent sentir quand nous ne sommes pas pleinement engagés. Amandine partage également que sa deuxième fille était moins encline aux câlins, ce qui l'a amenée à réfléchir à sa propre expérience d'enfant peu encline aux gestes d'affection. Elle se rend compte qu'elle-même n'avait pas eu beaucoup de place pour exprimer ses besoins émotionnels étant petite.
Cependant, Amandine fait une prise de conscience importante. Elle décide de prendre du temps pour se poser et se connecter à l'instant présent. Elle remarque que lorsque son état vibratoire change et qu'elle est plus présente à elle-même, sa petite fille se sent plus en sécurité et vient naturellement vers elle pour des moments de tendresse. Amandine comprend alors que la clé réside dans la capacité à s'écouter et à créer un espace où l'enfant peut s'exprimer et être entendu. Elle souligne l'importance de la disponibilité émotionnelle et de l'ouverture à l'affection pour favoriser une relation épanouissante avec nos enfants.
L'écoute de soi est un autre aspect sur lequel Amandine met l'accent. Elle partage son expérience de reprendre la pratique du piano, une activité qu'elle avait abandonnée depuis longtemps. Au début, elle se sentait insatisfaite de ses progrès et n'aimait pas ce qu'elle produisait. Cependant, au fil du temps, elle réalise que cette insatisfaction découle en réalité d'un manque d'écoute envers elle-même. Amandine se rend compte qu'elle ne s'accordait pas de temps pour se reposer, pour être présente à ses besoins, et que cela se reflétait également dans sa pratique du piano. En prenant conscience de cette dynamique, elle décide de se donner cet espace, de s'écouter davantage, et cela a un impact positif sur sa relation avec la musique et avec elle-même.
Amandine exprime également son désir de donner plus de sens à son travail et de se sentir alignée avec ses valeurs. Elle réalise qu'elle veut aller au-delà du simple accomplissement professionnel pour créer un impact bénéfique pour l'humanité. Elle souhaite consacrer son énergie à des projets écologiques ou sociaux, tout en reconnaissant l'importance de l'équilibre financier pour soutenir ces initiatives.
En conclusion, Amandine nous rappelle l'importance d'être présents et à l'écoute dans notre relation avec nos enfants. Elle souligne que les enfants sont des êtres d'affection, d'amour et d'attention, et que notre disponibilité émotionnelle est essentielle à leur épanouissement. De plus, elle nous encourage à écouter notre propre voix intérieure, à prendre le temps de nous poser, d'être à l'écoute de nos besoins et de suivre notre véritable chemin. Elle invite chacun à trouver son équilibre entre donner et recevoir, entre s'accomplir professionnellement et s'épanouir spirituellement.
“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.
Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.
Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.
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[Texte généré automatiquement]
Mais quand on voit, moi, je fais avec les petits, les petits, c'est ici et maintenant. Et si t'es pas là ici maintenant, il te le montre d'une manière ou d'une autre. Et c'est ça qui aussi m'a fait beaucoup évoluer, me faire poser beaucoup de questions sur ce que je fais, sur ce que je faisais, ce que je ferais dans le futur.
Bonjour, je suis Janique Bizel Ménétré, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui, Parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Amandine. Bonjour Amandine. Bonjour Janique. Amandine, tu étais avec nous la semaine dernière et puis tu nous as partagé l'arrivée de ton premier enfant où tu te disais « Waouh, mon cœur va s'ouvrir » et puis en fait, pas du tout. Ça a été vraiment un moment compliqué et en fait, aujourd'hui, t'as envie de nous parler de quoi ?
Alors, j'ai envie de vous parler de deux choses. De parler des câlins et la deuxième chose de l'écoute de soi.
Une petite décalage, décalage de qui, de quoi, pour qui ?
De quoi ? Pour qui ? Alors des câlins de... Parce qu'il y a une chose aussi qu'on m'a dit avant d'accoucher, c'était « Tu vas passer des sessions de câlins de ouf » et tout. Et je me suis dit « Ouais, je vais avoir ma prise de conscience et puis je pourrai... » Sauf que la réalité, c'est que quand on a plein de choses en tête et qu'on a des mails à faire ou qu' on se pose pas et on fait...
On est toujours dans.
La tête. On est toujours dans la tête. Donc, on dit vivement qu'il s'endorme parce que j'ai encore la lessive, je dois faire mes mails, je dois rappeler un tel. Et puis voilà. Et puis je vais me laver peut être. Et donc on n'est pas là quand on fait un câlin et l'enfant le sent. L'enfant le sent. Et donc j'ai eu deux enfants différents. Le premier qui était très câlin, naturellement, peu importe si j'étais là ou pas là. Enfin, ça, c'est peut être faux ce que je dis, mais en tout cas, peu importe comment il l'a vécu, il était câlin. Et puis la petite, ma petite ne l'était pas du tout. Et ma maman, qui faisait le parallèle avec moi, elle me disait « Tu vois, ta fille, elle est comme toi, elle ne fait pas de câlin. Parce que toi, tu n'étais pas câline du tout. » Ça m'a fait réfléchir. Ça m'a fait réfléchir et ce qui m'est venu, c'est que quand j'étais petite, tous les soirs, je disais toujours la même phrase à maman quand elle était dans son lit, je lui disais « À demain, d or bien, f ait de beaux rêves, que t'as bien chaud dans ton lit et demain, tu me donneras mon biberon comme un vrai bébé.
T'avais quel âge quand tu lui disais ça ?
Je l'ai dit pendant longtemps. Je l'ai dit jusqu'à sept, huit ans, je dirais. C'est difficile à dire. Trois ou quatre ans, je l'ai dit. Peut être trois ou quatre ans, on ne parle peut être pas aussi bien. Mais en tout cas, je disais toujours, tu me donneras mon biberon comme un vrai bébé. Ça veut dire que déjà très tôt, je ne me considérais même pas moi même comme un bébé, parce que je n'y avais pas beaucoup de place pour moi. Il y avait beaucoup de travail d'un côté et de l'autre, du côté de maman et papa. Et donc, quand ma maman, elle m'a dit « Tu vois, ta fille, elle est comme toi, elle n'est pas caline. Et comme je faisais comme je remets toujours un petit peu tout en question et que je voyais que mon premier était câlin, je me disais, mais comment un enfant de quelques mois ne peut pas être câlin, alors que quand on fait du développement personnel, on a toujours manque d'affection, etc. J'étais parfaitement consciente que j'étais très peu disposée à prendre du temps le soir avec les enfants. De dire « Moi, si tu fais un câlin, peu importe ce qui vient derrière, le plus important, c'est le câlin.
» Je n'arrivais pas à le faire. Ma petite a commencé à me pincer, à me griffer, etc. Elle ne restait pas dans les bras. En fait, elle ne restait pas... Elle se débattait, elle ne restait pas dans les bras.
Dans tes bras à toi ou dans les bras de tout le monde ?
Quasiment dans les bras de tout le monde. Tout le monde disait « Ma ***, elle est vraiment pas caline. C'est vraiment sa personnalité. » Moi, ça me chiffonnait un peu. J'étais très consciente du fait que j'étais toujours très accaparée par plein d'autres choses que par mes enfants. Il y a un soir. Là, tu vois, il y a six mois, elle devait avoir 12 mois, il y a un dimanche soir. Je ne sais pas ce qui s'est passé en moi, mais j'ai senti comme un apaisement un soir parce que je travaillais là dessus. Je voulais vraiment travailler sur ces câlins, etc. Je me suis posée et j'ai laissé la petite venir vers moi. Vibratoirement, j'étais différente. J'étais beaucoup plus en intériorité à l'intérieur de moi et la petite, elle est venue poser la tête contre moi. J'ai gardé ça pendant une semaine. C'était aussi un travail pour moi parce qu'il fallait que vraiment je me...
Tous les soirs, tu te posais ? Je me posais. Tu respirais ?
Tu étais juste... Je me posais, je me respirais, je lui laissais l'espace. Je me laissais l'espace et je lui laissais l'espace. Et depuis lors, attention, je replonge toujours, ce n'est pas comme s'il y avait un changement radical. Des fois, j'ai des hautes saisons, je suis dans le tourisme, donc je suis très prise des fois dans les barrières de scolaire, par exemple. Et en fait, ce qui a été flagrant, c'est que tout le monde l'a vu. C'est que tout à coup, j'ai exprimé, j'ai dit « Voyez ce que j'ai fait. » Et la petite, elle vient, elle se met sur nous, elle fait des bisous, etc. Et elle a évolué. Et je trouve ça fabuleux parce que si je m'en n'étais pas aperçue, elle se serait construite comme moi sur les mêmes bases. Et un enfant, c'est de l'affection, c'est de l'amour, c'est de l'attention. Je pense pas qu'il y a un enfant qui a pas besoin d'attention, qui va pousser comme ça et que tout ira bien. Après, il aura son histoire de vie, tout est juste. Mais en tout cas, s'il y a quelqu'un qui pense qu'il a un enfant qui est pas câlin, je vous propose d'essayer de se poser, de laisser l'espace pour que l'enfant vienne et touche, qu'on se laisse toucher aussi.
Ça, c'était beau parce qu'au plus profond de moi même, je savais que je voulais de l'affection et que t'es câlin quand j'étais petite. Que ma mère me dise « Toi, t'étais pas câlin. » Je me suis dit « Non, ça sonne faux. » Et ma fille, c'était pareil.
Magnifique.
Et donc la deuxième chose au niveau de l'écoute de soi. Quand on a un enfant, c'est dur de trouver sa place, de s'écouter, parce qu'on a beaucoup de choses à faire dans la maison quand on a des enfants. Et puis, quand on est en même temps, même durant le confinement, on avait un peu plus de temps et j'ai décidé de reprendre le piano. J'avais joué au piano quand j'étais petite. J'avais six ans, j'avais commencé. J'avais fait ça quelques années avec une professeure et j'ai décidé de m'y remettre. J'ai fait réaccorder mon piano. J'ai demandé au facteur de piano s'il connaissait une prof et puis il m'a dit oui. Et il m'a dit « C'est une prof un peu particulière. » Très bien, ça m'intéresse. Et donc je suis allée la voir et j'ai commencé. Ça a bien fonctionné entre nous et ça fait une année qu'on joue ensemble. Et j'adore la musique, mais je n'aime pas ce que je fais. Je n'aime pas ce que je produis. Et ma prof me dit toujours « Mais tu peux pas bien jouer si tu t'écoutes pas. » Je disais « Ouais, c'est clair. Ça, c'est de la théorie, mais ça fait des mois que je joue et ce n'est pas beau ce que je joue.
Je n'aime pas ce que je fais. » Et en fait, au fur et à mesure du temps et quasiment au bout de 8 à 9 mois d'essayer de jouer, je me suis rendue compte que je m'écoutais pas, mais en fait, que je m'écoutais pas dans tous les sens du terme. Dans tous les sens de ma vie, je n'écoutais rien de ce que mon corps me dit. J'ai besoin de repos, j'ai besoin de pas aller faire mes mails à 21 heures. Je me suis rendue compte que j'écoutais rien. J'écoutais rien et que je pouvais pas bien jouer au piano. Et en plus, le pire dans tout ça, ou le mieux, c'est que je suis très forte à écouter les autres. C'est à dire que toi, tu vas jouer du piano, je vais te dire, tu vois, tu devrais faire comme ci, comme ça, comme ça, pour que tu joues bien, parce que tu y es presque, mais il manque ça. C'est à dire que j'écoute super bien les autres, c'est à dire que je me rends compte que je fais pour les autres. Je fais pour qu'on m'aime, je fais pour plaire, mais pas parce que ça me fait du bien.
Et donc, cette prise de conscience, tu vois, je vais avoir 40 ans, je m'en suis rendue compte, mais aujourd'hui, que je ne m'écoutais pas du tout. Et c'est la musique qui m'a amenée à ça. Et même si je me suis dit « Non, mais tu reprends pas le piano, tu as des enfants en bas âge, tu trouveras jamais le temps pour jouer. » C'était tellement fort à l'intérieur que je l'ai quand même fait. Je te dirais pas que je fais 8 heures de piano par jour. Je joue ce que je peux, mais.
Ça n'a pas d'importance. Parce qu'en fait, cette petite voix qui te susurre que tu n'auras pas le temps, elle vient d'où ?
Elle vient de mon schéma, elle vient de la pression extérieure, elle vient de quelque chose qui est complètement faux.
De ton mental ?
De mon éducation. Il n'y a pas de place pour le loisir ou pour simplement l'être sans être productif.
Juste pour le plaisir. Juste pour le plaisir.
C'est gratuit, c'est juste prendre le temps pour soi.
Jusqu'à présent, ça n'avait aucune place pour moi, aucune valeur. Si ce n'était pas utile, ça n'avait pas sa place dans l'agenda. Et maintenant, on m'a toujours dit « Amandine, vous êtes efficace. J'en ai marre qu'on me dise ça.
Tu as envie qu'on te.
Dise quoi aujourd'hui ? J'ai envie qu'on me dise quoi aujourd'hui ? Je dirais que je me souhaite de faire un virage à 180 degrés et d'arrêter de travailler. En tout cas comme je le fais maintenant, de faire les choses gratuitement. Je ne veux pas fuir ma situation de profiter de mon professionnel parce que j'ai créé quelque chose et ça pourrait peut être me servir à faire des choses plus, pas dire plus nobles, mais plus sociales ou etc. Parce que dans certains cas, il faut pouvoir financer des projets écologiques, peu importe ou sociales. Mais de dire que mon action a été vraiment bénéfique pour l'humanité. Voilà, c'est ça. Mais pas efficace parce que j'ai rendu service à quelqu'un qui voulait un truc matériel et j'ai répondu à ça, comme je fais depuis que je travaille.
En fait, ce que tu es en train de dire, c'est que tu aimerais te servir de ton entreprise actuelle, qui fonctionne bien, pour arriver à financer d'autres projets qui pourraient te nourrir, plus te nourrir, mais plus au niveau de ton cœur. C'est ça que tu es en.
Train de dire ? Exactement. Je réfléchissais à ça hier. Qu'est ce qui m'a rendue le plus heureuse ? J'étais sur mon lit de mort et qu'on me disait « Mais de quoi est ce que tu es le plus fière ? » Qu'est ce qui t'a vraiment rendue heureuse dans ta vie ? Et je dirais que ce qui m'a rendue le plus heureuse dans ma vie, c'est de m'être donnée, sans rien attendre en retour, d'avoir donné. Donc quand j'ai fait de l'enseignement ou je fais de l'enseignement et avec mes enfants, parce que c'est vraiment un don de soi, que dans le travail, ce n'est pas un don de soi, parce que tu fais pour recevoir derrière. Tu es payée, c'est économique. Tu en as besoin dans la société, à moins que tu décides de partir complètement... Tu prends une voie différente. Ça, c'est un autre... Mais vraiment d'être dans le don de soi.
Après, j'entends ce que tu dis et puis ça m'évoque la question suivante. Tu es en train de dire le don de soi que tu évoques dans ton travail où finalement, tu donnes de toi, tu ne devrais pas recevoir.
C'est.
Vrai. Est ce que ça sonne vraiment comme tout à fait juste ? Ou est ce qu'il y a une croyance qui tente ta vision et qui... Ou peut être un jugement qui se plaque ? Peut être. Parce que finalement, dans ton activité professionnelle.
Je rends.
Énormément de service aux gens. Je suis assez persuadée que tu es appréciée par rapport à ce que tu offres.
Oui, mais disons que je trouve avec le temps mon activité vaine. Et il y a des enjeux qui sont plus importants que ce que je fais. C'est clair que je rends beaucoup de services. Je travaille dans le tourisme.
Tu rencontres des gens.
Tu es en contact ? Je rencontre des gens, j'accueille les gens. Mon travail, c'est d'accueillir les gens, de les recevoir. Mais ça reste du loisir, etc. Et maintenant, j'ai tellement travaillé, je me suis tellement investie que ça fonctionne, heureusement, parce que sinon j'aurais fait ça pour rien. Mais bon, peu importe. Mais voilà, maintenant, j'aimerais faire quelque chose qui me nourrisse plus à l'intérieur, que je trouve.
Un sens. Oui, mais tu vois, tu peux avoir les deux, en fait. Tu peux avoir un travail que te nourrisse complètement à l'intérieur, parce que tu es à ta juste place et que ta place, c'est ce que tu vas offrir aux gens et en même temps recevoir de l'argent pour en vivre. Parce que sinon, ça voudrait dire que toutes les personnes qui sont placées au bon endroit et qui ont t... Et qui s'amusent dans leur travail ne pourraient finalement pas vivre. Ils seraient obligés d'avoir un travail alimentaire et ça serait pour moi comme éteindre certaines lumières. C'est ce que tu es en train de vivre là maintenant. C'est ce que tu es en train d'exprimer en disant « Moi, mes lumières, elles s'éteignent parce que finalement, je ne suis pas complètement à la place que j'aimerais être dans ce que je fais.
» Je réfléchis beaucoup à ça. Il y a une question de matériel, je dirais, de pouvoir se détacher et de dire « En fait, je me souhaite d'arrêter à arrêter de toujours planifier et organiser. C'est surtout ça, parce que je fais que ça, ce qui fait qu'il y a peu de place à la création.
Tu vois, tu peux vivre d'un métier créatif. Pour ça, il faut être payé, il faut accepter d'être payée à la hauteur de ce que tu offres. En fait, on a tous besoin d'argent pour pouvoir vivre.
Mais voilà, après dix ans d'activité dans ce que je fais, dix ou 15 dans le tourisme, d'avoir eu mes enfants, de voir... Je laisse la place à quelque chose d'autre.
J'entends bien. Mais je ne.
Veux pas fuir. Parce que souvent, je me suis dit j'arrête parce que j'ai trop de pression par rapport à la... Mais la pression, je vais la mettre autre part. Donc, j'ai essayé d'accueillir toute cette pression et je ne veux pas laisser tomber tout ce que j'ai créé parce que je sais que ça va pouvoir.
Nourrir autre chose. Oui, c'était pas du tout là dessus que je te parlais. J'étais juste en train de démonter la croyance de « on n'a pas le droit de gagner de l'argent quand on s'amuse dans notre travail et que finalement, notre travail nous nourrit autant au niveau de notre cœur que sur tous les plans. » Tout.
À fait, oui. C'est beau.
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Non, mais je...
Ça t'a fait changer de couleur aussi. C'est vrai ?
Oui. Ça fait un petit moment qu'on ne parle pas. Mais non, c'est chouette. On voit que la vie, tu vois, elle apporte tellement de nouveautés. C'est tellement créatif, en fait. Mais c'est aussi, pour moi, difficile de laisser rentrer. Parce qu'il faut laisser de l'espace. Il faut se laisser de l'espace.
C'est.
Très difficile de se.
Laisser de l'espace. À ton avis, pourquoi c'est autant difficile ?
Parce qu'on a de l'éducation, on a une certaine éducation. Il y a une société qui nous demande de rendre des comptes, qui nous donne, mais on doit aussi également donner. Et puis, dans notre société occidentale, on est très dans le mental. Donc, il n'y a pas trop de place dans le corps. Pour le corps, l'épanouissement du corps, on n'a pas des... Comme en Inde, par exemple, où il y a vraiment toute cette philosophie du corps et du yoga, etc. Ou même en Asie en général. Et donc, pour nous, occidentaux, on a réussi économiquement. Même si on est dans le déclin, mais en tout cas, humainement, c'est beaucoup plus compliqué pour nous que pour des Africains d'atteindre la spiritualité. Après, on a beaucoup d'outils et puis en Suisse, on est très bien entouré. Il y a beaucoup, beaucoup de monde qui peuvent accompagner sur ce chemin de l'élévation spirituelle. Mais c'est vrai que notre société, elle n'est pas spécialement ouverte à des personnes qui, justement, développeraient une grande spiritualité. Ça reste encore marginal. On verra avec les changements climatiques ce qu'il adviendra ou même avec les situations sanitaires. Ça fait bouger beaucoup de choses. Je reste optimiste.
Mais finalement, qu'est ce qui te fait dire que la société actuelle, elle n'est pas ouverte à la spiritualité ? Ou qu'il y aurait de la peine d'accueillir ?
On est dans un système économique où il faut répondre à... Ça évolue, mais on est quand même dans un système où il faut pouvoir payer ses factures, il faut pouvoir assumer un minimum. Et il y a encore un cadre qui est assez rigide, même si ça commence à s'ouvrir, on peut avoir des horaires un petit peu plus souples. Mais voilà, quand on est chef d'entreprise et qu'on a des gens qui sont malades ou qui ont besoin de temps, qui ont besoin de repos, c'est compliqué, en fait, économiquement. Même si moi, personnellement, je suis ouverte spirituellement, si j'ai quelqu'un qui est absent pendant des mois, c'est compliqué.
Ok, c'est dans ce sens là. J'ai compris maintenant. C'est dans ce sens là. Des charges qu'on te fait porter, en fait. C'est ça que tu es en train de dire. Ok. Je ne comprenais pas parce que pour moi, dans mon esprit, on peut tout à fait être spirituel et puis s'insérer parfaitement et de manière complètement anonyme dans cette société actuelle. Et puis c'est une question de conscience et de choix. Tu vois, c'est de sortir de ce « il faut, il faut, il faut » qui finalement nous rend victime de ce qui est. Et puis d'aller plutôt vers la conscience, en fait, et qui va nous permettre de plus choisir, en tout cas en conscience, de plus faire des choix de plus en plus et d'aller de plus en plus vers ce qui nous fait du bien et de transformer ce qui nous plombe.
Oui. Et dans certains cas, il y a beaucoup de gens qui se privent de ça parce qu'ils disent que ce n'est pas pour eux ou qu'ils ne.
Peuvent pas. En même temps, tu vois, c'est vraiment ce mental qui va mettre ces barrières là et qui va les ériger très, très hautes. Le mental, il sait très bien que les consciences qui s'éveillent... Une conscience qui s'éveille signifie la mort du mental. Le mental, lui, son job, c'est de garder les gens dans une structure bien carrée, bien ordonnée, où il y a du jugement, où on se juge soi, on juge les autres. Le fait de laisser les personnes glisser dans leur cœur, ça veut dire qu'ils perdent son pouvoir. C'est ça qui est difficile.
C'est très difficile. L'humanité se construit sur le mental. D'ailleurs, j'ai lu un livre qui est très connu, mais qui m'a fait beaucoup de bien, qui m'a fait retrouver le sommeil, c'est le pouvoir de l'instant présent, décartelé. Ça m'a fait tellement de bien de lire qu' on ne se rendait pas compte, mais on était complètement dirigés par le mental et qu'on n'était jamais là, ici maintenant ou très peu, et dans les remerveillements, très peu. Tout à coup, ça nous tombe dessus parce qu'on voit un magnifique paysage, on n'est pas habitués, alors qu'en fait, être ici et maintenant, c'est vraiment le plus grand défi de notre époque. C'est vraiment la clé du bonheur.
Savoir aller se poser dans son cœur.
Et les.
Enfants aident à.
Ça, parce que les petits, ils sont tellement là. Après, ça change quand ils sont plus grands, puisque bien évidemment, ils ne se calquent que sur nous. Mais quand on voit, moi, je fais avec les petits, les petits, c'est ici et maintenant. Et si t'es pas là ici et maintenant, ils te le montrent d'une manière ou d'une autre. Et c'est ça qui aussi m'a fait beaucoup évoluer, me faire poser beaucoup de questions sur ce que je fais, sur ce que je faisais, ce que je ferais dans le futur. Est ce que je ferais toujours la.
Même chose ? Et l'utilité, en fait. Parce qu'en fait, ça s'est décalé par rapport à tes valeurs. C'est ça, en fait, ce qui se passe. Oui, tout à fait. Tu es décalée dans tes valeurs, elles ont bougé ou il y a quelque chose qui s'est passé avec l'arrivée des enfants.
Oui, parce que tu te poses.
La question. C'est beau d'avoir 40 ans.
Oui, c'est clair. La maturité, ça a du bon.
C'est beau d'avoir 40 ans. Tu verras, c'est encore plus génial d'en avoir 50.
Je me doute que je suis bien mieux spirituellement à 40 qu'à 20. À 20, c'est vrai. C'est sûr, c'est après... Mais c'est comme tout. Dans la vie, c'est des deuils perpétuels. Et après, il y a aussi, on a un corps et puis le corps...
Tout se transforme.
Se transforme. C'est juste, encore une fois, un accueil.
Et finalement, sur cette terre, tout est changement.
Exactement.
C'est impermanent. Vivre dans cette impermanence continuelle.
Tellement simple d'accepter les cheveux.
Blancs et les rides. C'est tellement plus simple.
Plus besoin de maquillage, plus besoin de couleurs. C'est beaucoup plus simple. C'est beaucoup plus simple. Et on voit avec tous les réseaux sociaux ou même la télé, la souffrance des gens qui acceptent pas leur chemin. Mais bon.
Chacun son chemin. Chacun son chemin. Merci Amandine. Avec plaisir. Parentalité au présent est un espace où la parole se libère et les cœurs s'ouvrent. Rendez vous sur parentalitéau présent. Com et retrouvez vous dans un des nombreux épisodes disponibles. Restez en lien en rejoignant les abonnés contributeurs et participer aux discussions mensuelles où nous échangeons autour des divers thèmes abordés avec mes invités. Merci pour votre écoute. Je me réjouis de vous retrouver la semaine prochaine. l'aime. Merci à tous et à la prochaine.