Comment trouver la force de suivre son instinct parental lorsque tout semble vous pousser dans une autre direction? Découvrez les réflexions de Nathalie, qui a appris à s'affirmer pour le bien-être de ses enfants.


Résumé de l'épisode:

Dans cet épisode inspirant de Parentalité au présent, Janick Biselx-Menétrey s'entretient avec Nathalie, une mère de deux enfants, sur l'importance de faire confiance à son instinct parental. Nathalie partage ses réflexions sur l'évolution de sa relation avec ses parents, soulignant comment l'arrivée de ses propres enfants a transformé sa vision de la parentalité. Elle évoque les défis liés à la remise en question des valeurs transmises par ses parents, en particulier lorsqu'elle a choisi de retirer ses enfants du système scolaire traditionnel. Nathalie met l'accent sur l'importance de développer un esprit critique chez ses enfants et de les encourager à penser par eux-mêmes, même lorsque cela complique la vie quotidienne. Elle partage également des anecdotes sur les négociations avec ses enfants, illustrant la valeur de les laisser expérimenter et assumer les conséquences de leurs choix. Enfin, Nathalie insiste sur l'importance d'écouter sa voix intérieure pour faire des choix parentaux alignés avec ses propres convictions, même si cela va à l'encontre des normes sociales.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches, il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: parentalité consciente, confiance en soi parent, éducation alternative, esprit critique enfants, négociations enfants, homeschooling, école à la maison, développement personnel, Janick Biselx-Menétrey, podcast parentalité, relation parent-enfant, affirmation de soi, rôle des parents, transmission des valeurs, adaptation scolaire, parentalité positive, autonomie des enfants, écoute de l'intuition, choix éducatifs, santé émotionnelle enfants, impact des croyances familiales, sortie du cadre normatif, éducation bienveillante, gestion des conflits familiaux.

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]


Je pense que ce qui est vraiment super important, c'est de se faire confiance en tant que parent. Parce qu'on sait ce qui est bien pour nos enfants. Il y a des fois où on va se tromper.

Comme tout le monde, c'est normal. On apprend à être parent en même temps qu'on l'est. On n'a pas appris avant, puis après on remaitrise tout.

On apprend tout sur le tas. Donc il y a plein de fois qu'on va expérimenter les choses pour se rendre compte que ça ne marche pas. C'est pas grave.

On va juste changer de direction en fait. Mais faites ce que vous sentez à l'intérieur, vraiment au niveau du ressenti, là, pas de votre tête, qui est juste. Parce que quand on écoute cette petite voix intérieure, en fait, on ne se trompe pas.

Même si ça fait peur, même si ça va à l'encontre de ce que les autres pensent ou de ce que les autres font en fait. Parce qu'on est plus à même sur ce qui est juste pour nos enfants. Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée.

Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Bonjour Nathalie.

Salut. Quel lien entretiens-tu aujourd'hui avec tes parents ? Je dirais un lien d'adulte à adulte. Pendant longtemps, j'étais la petite fille à mes parents, je pense même adulte.

Avec un regard un peu idolâtre, je ne sais pas si ça se dit, mais en tout cas, je pense que j'idolâtrais leur couple et qui ils étaient chacun. Et je me suis détachée de tout ça, je pense, avec l'arrivée de mes enfants. On a pu se commencer à entretenir un lien d'adulte à adulte tout de même qu'enfant à parent.

Mais je pense que comparé à la majorité des gens, on est plutôt proches parce qu'on habite au même endroit, pas la même maison, mais au même village. Et on se voit toutes les semaines, plus ou moins. Et puis, qu'est-ce que tu t'es rendu compte quand tu as cessé d'idolâtrer tes parents ? Bah qu'ils avaient des défauts, déjà.

Tu aimes tout le monde ? Tu ne les voyais pas avant ? Non, pas forcément, non. Non, je pense que j'avais une vue très déformée. Peut-être que c'est normal pour les enfants d'idolâtrer leurs parents, je ne sais pas.

Je ne pense pas aussi tard, par contre. Mais vu que je n'ai pas fait d'adolescence vraiment de l'opposition, je pense qu'il m'a manqué une étape, justement, que j'ai peut-être faite plus tard. Ok, donc cette opposition, tu l'as eue quand tu as eu tes enfants, c'est ça ? Est-ce que c'est manifesté ou pas ? Non, pas vraiment.

Mes parents, ils sont les deux dans le développement personnel et ils ont commencé ça quand j'étais adolescente. Alors par contre, là, je me suis mis en opposition avec tout ce qu'ils étaient en train d'explorer, clairement, ce que mes frères n'ont pas fait. Donc j'étais en opposition vraiment sur ce sujet-là, mais pas du tout dans la rébellion ou dans le conflit ou quoi que ce soit, en fait.

Ça veut dire quoi ? T'étais en opposition, tu faisais quoi ? C'est dire que quand ils me parlaient de leurs histoires, peu importe, on y arrêtait quoi. C'était nul, c'est ça ? Ah, ça me saoulait. Putain, arrêtez de me saouler avec vos histoires.

Et c'est vrai que j'adhérais pas du tout, en fait, à ce qu'ils racontaient. Et aujourd'hui ? Beaucoup plus, mais par mon propre chemin, non. C'est pas que parce qu'ils ont fait un truc que je vais adhérer, en fait.

C'est plus mon propre chemin qui m'a amenée à certaines choses qui, au final, se regroupent avec ce qu'ils ont fait. Mais tu vois, c'est intéressant parce que tu me causes que tu idolâtrais tes parents jusqu'à quel âge t'as eu quand t'as eu tes enfants ? À la première 26. Oui, donc ça veut dire que tu me dis, je me suis comme réveillée de cette, je sais pas comment on dit, idolâtrie, je sais pas comment on dit en France, lorsque mon enfant est né, mon premier enfant est né.

Et puis là, en même temps, tu me dis qu'il y a quelque part, enfin, il y a un truc qui manque dans le sens que moi, si j'idolâtre quelqu'un, j'aurais tendance à être en accord avec ce qu'ils se racontent, tu vois ? Alors peut-être que, pour être plus juste, je pense que j'idolâtrais leur couple et leur manière d'avoir géré leur famille. Peut-être que c'est plus juste de dire ça. D'accord.

Et qu'en ayant des enfants, j'ai fait différemment, en fait. Sans dire que ce qu'ils ont fait, c'est pas bien parce que ça n'a rien à voir avec ça, mais juste que je me suis peut-être détachée de certaines choses qu'on m'avait transmises. En fait, c'est plus qu'en ayant des enfants, j'ai commencé à me poser beaucoup de questions sur ce que je souhaitais, ce que je souhaitais transmettre.

Alors qu'avant, il y avait beaucoup de choses qui, pour moi, étaient évidentes que j'allais automatiquement reproduire. Tu peux m'en dire plus ? Là, l'idée qui me vient, c'est une idée un peu... C'est un sujet un peu spécial, mais c'est les vaccins. Par exemple, mes parents ne se sont pas vaccinés.

Enfin, moi, oui, parce que je suis l'aînée, mais mes frères, non, parce qu'ils se sont réveillés entre deux, on va dire ça comme ça. Et pour moi, c'était évident que le jour où j'aurai des enfants, je ne les vaccinerai pas parce que j'ai été éduquée là-dedans, en fait. Ils sonneraient à l'homéopathie, par exemple.

Et le jour où j'ai été enceinte de ma première fille, il fallait déjà discuter avec mon conjoint pour qu'on se mette d'accord, parce qu'elle n'a pas eu la même éducation. Et j'ai eu besoin de lire, en fait, d'aller chercher les informations par moi-même pour me faire ma propre opinion du sujet. Alors qu'avant d'être enceinte, pour moi, c'était une évidence.

Tout à coup, ça remet en question ces évidences qui étaient liées à mon éducation. J'ai besoin d'aller chercher mes propres informations pour me faire mon propre opinion. Que ça soit le même ou que ça soit une opinion différente, ce n'est pas ça, en fait.

Mais c'était juste de me faire mes propres opinions. Oui, de ne pas tout croire parce que ça a été transmis comme ça. C'est un petit peu comme ma fille, dernièrement.

Un autre sujet complètement. Elle me dit, mais maman, pourquoi tu dis toujours que quand on a râpé des carottes, il faut les manger tout de suite et que les carottes râpées, ça ne peut pas attendre ? Je me suis gratté la tête et je lui ai dit, en fait, j'ai toujours entendu ça de ma grand-mère. Et je n'ai jamais remis en question, en fait, la parole de ma grand-mère.

Des carottes râpées, ça se mange tout de suite. Donc, on les râpe et on les mange. On ne les laisse pas traîner deux jours dans le frigo.

Et puis, on discutait de ça avec ma cousine et elle me disait la même chose, en fait. Des carottes râpées, ça se mange tout de suite. Donc, c'est un petit peu dans le même ordre d'idée, en fait, ce que tu exprimes, toi, par rapport à cette histoire de vaccins.

Mais ça aurait pu être autre chose, j'imagine. C'est ça que tu dis, en fait ? C'est qu'effectivement, on reproduit beaucoup de choses et je m'en rends compte encore avec mes enfants qui grandissent. Dernièrement, je parlais avec une de mes amies et on parlait à table.

Ce qui était important pour nous. Puis elle, elle disait, pour moi, c'est insupportable que mes enfants commencent à manger avant que je me sois assise. Et c'est une règle qu'ils ont mis en place chez eux.

Et je disais, pour moi, ça, c'est totalement insignifiant. Mais effectivement, je n'ai pas à se souvenir de mon enfance. Ça avait de l'importance.

Ou elle parlait de mettre les coudes sur la table. Eh bien, nous, on n'avait pas le droit de mettre les coudes sur la table. Je reproduis ça avec mes enfants.

Idem, pour moi, ça a zéro importance. Donc, c'est là qu'on voit qu'on reproduit facilement les choses qu'on nous a transmises et remettre en question une partie. Alors, je pense que c'est tout à fait ça, même de remettre en question beaucoup pour se faire d'autres propres opinions, mais qu'il y a plein de choses qu'on fait sans même réfléchir et inconsciemment, en fait.

Et je pense que mes enfants, ça m'a vraiment aidée à observer et se dire, en fait, ça, j'ai envie de faire, ça, j'ai pas envie de faire. Ou comment j'ai envie d'être. Pas forcément comme mes parents ou en opposition à mes parents, parce que je pense que d'être parent en opposition à nos parents, c'est pas forcément non plus une bonne stratégie.

C'est mieux d'être parent pour nos enfants que pour ou contre nos parents. Mais ça m'a demandé de beaucoup m'affirmer, donc, en fait, qu'est-ce que j'ai envie, moi ? Parce que c'était déjà une grosse question, parce que c'était une question que je ne m'étais jamais posée, en tant que des enfants. Et ensuite, ce que j'ai envie, moi, si c'est pas comme mes parents, d'aller leur dire, en fait, j'ai envie de faire différemment et je veux que vous respectiez ça.

Une affirmation de toi, en fait. Clairement. Quand tu t'entends parler, t'entends pas quand même combien tu t'es positionnée déjà depuis l'adolescence face à eux.

C'est-à-dire, j'ai pas été en opposition par rapport à... dans mon adolescence. C'est dans le sens, comme on l'entend d'un adolescent, tu vois ? Ce sort de crise d'adolescence, de faire des bêtises, je vais pas faire une guillemette bêtise. C'est pas quelque chose que j'ai fait, en fait.

Moi, j'étais mature, très vite, je pense. Il a manqué une partie d'exploration, peut-être, qui est propre à l'adolescence. Mais indépendamment de mes parents, ça n'a rien à voir avec mes parents.

Oui, c'est par rapport à toi et à ton caractère, oui, à qui tu es. Mais tu vois, moi, j'entends quand même que tu t'es positionnée assez jeune, dans le sens que tu t'es... t'as pas non plus voulu gober tout ce qu'ils voulaient te faire peut-être expliquer, ou peut-être te faire ingurgiter au moment de l'adolescence, quand eux, ils ont commencé à cheminer d'une autre manière. Oui, alors clairement.

Oui, c'est vrai. Et d'ailleurs, je suis partie assez jeune de la maison, parce que j'ai quitté la maison à 19 ans. Et à ce moment-là, c'était important pour moi de mettre de la distance.

Et comment ça te sert, en fait, toutes ces prises de conscience que tu as faites, depuis, j'ai envie de dire, depuis toujours, enfin, en tout cas, depuis un moment là, maintenant, parce que tu as deux enfants. Ils ont quel âge, tes enfants ? Bientôt 11 et 9. Donc, du coup, à quoi ça te sert aujourd'hui d'avoir fait ce cheminement, d'avoir finalement osé, pensé par toi-même, osé remettre en question, osé aller chercher, tu vois, d'être sorti un petit peu des rails ? Je pense que ça me sert vraiment au quotidien avec mes enfants. Parce que je pense sincèrement qu'on n'est pas une famille dans la norme, on va dire ça comme ça.

On a fait plein de choses qui étaient un peu hors du cadre, comme par exemple les sortir de l'école, et c'est une de mes valeurs, pour moi, qui est hyper importante, pour moi, et de transmettre à mes enfants, c'est l'esprit critique. J'ai vraiment à cœur qu'elles puissent justement pas gober tout ce qu'on leur dit, nous, en tant que parents, mais aussi les autres, même à l'école, par exemple, et qu'elles puissent avoir un esprit critique, puis se dire, est-ce que je pense que ça, c'est vrai ? Est-ce que je pense que ça, c'est pas vrai ? Qu'est-ce que moi, j'ai envie de croire par rapport à ça ? Et ainsi de suite. C'est vrai qu'elles sont très sensibilisées à ça.

Tu parles de la position, en fait, d'une position dans la vie, en fait, de ce que tu es en train de dire, si j'entends bien, c'est que toi, tu as à cœur qu'elles soient debout dans leur vie. Actrice, en tout cas, et pas passive, clairement. J'ai pas envie qu'elles subissent, et j'ai envie qu'elles sachent qu'elles peuvent faire ce qu'elles veulent, peu importe ce que les autres pensent.

C'est vrai que ça, c'est quelque chose dont on parle beaucoup à la maison, donc elles n'ont pas besoin de faire comme les autres, en fait. Si c'est pas juste pour elles, c'est OK. Puis, en fait, ce que tu es en train de dire, c'est dans le respect et l'éthique.

Tu vois, parce que faire ce qu'elles veulent... Dans le respect, bien sûr, de chacun, on est d'accord. On pourrait tous entendre, donc... Non, non, pas par rapport à elles-mêmes. Non, on est d'accord qu'il y a un cadre à respecter partout, à l'école, à la maison, etc.

Mais c'est que chez nous, par exemple, elles vont beaucoup négocier. Parce que si pour elles, c'est pas cohérent et qu'on comprenne pas quelque chose, elles vont juste pas le faire, en fait. Et je pense que ça nous complique notre vie de parent, parce que ce serait plus simple si elles obéissaient sans se poser des questions.

Mais je pense qu'on leur donne des super outils pour l'avenir, en fait. Donc, je vois plus long terme que court terme. Et du coup, c'est quoi ces négociations qu'elles pourraient faire ? En ce moment, elles négocient beaucoup pour avoir un atel.

Bon, alors, elles sont mal barriées, elles sont pas prêtes d'en avoir un. C'est de trouver des bons arguments. Mais ça peut être pour tout.

Le moment où elles font leurs devoirs, comment elles font leurs devoirs. Ça peut être sur le planning de la journée. Ça peut être sur beaucoup de choses.

T'as une anecdote à nous partager, concrète, qui pourrait aider les personnes qui nous écoutent en ce moment ? Alors, il faut que je réfléchisse comme ça, il n'y a rien qui me vient. Parce que dernièrement, récemment, je n'ai pas eu de... Tu me parlais, la dernière fois qu'on s'est rencontrée, tu me parlais de l'histoire du moment de faire les devoirs et de l'interrogation qu'il y avait le lendemain et de la manière dont le devoir était préparé, tu te rappelles ? Ah oui, ça me revient. Ouais, effectivement.

Donc, pour moi aussi, avoir l'esprit critique, puis être acteur de notre vie, c'est aussi prendre des responsabilités qui vont avec ça. Donc, l'exemple que tu dis là, je pense que c'est ça, c'est quand ma grande n'avait pas fait ses devoirs et qu'elle ne voulait pas les faire. Et du coup, moi, j'ai dit, c'est quoi la conséquence si tu vas à l'école sans faire tes devoirs ? Et elle m'a dit, ce n'est pas grave, parce que la première fois, c'est juste un avertissement.

C'est que la deuxième fois, en fait, qu'on a une punition. Donc, en gros, ce n'était pas grave de ne pas les faire une fois parce qu'il n'y avait pas vraiment de conséquences. Et puis, par exemple, là, je me suis dit, elle va assumer son choix.

Je ne vais pas inciter pour qu'elle fasse ses devoirs. Elle ne les fait pas, puis elle verra la conséquence à l'école. Donc, par exemple, ça, c'est le jour de négociation qu'on peut effectivement avoir.

Alors, c'était encore un autre exemple que tu donnais. C'était sur le fait que tu me disais, par rapport à toi, en fait, la manière dont tu aurais, si c'était toi qui avais un examen le lendemain, le souci que tu avais, en fait, plutôt au niveau de la perfection. Puis, c'était par rapport à ça.

Tu te rappelles ? Alors oui, effectivement. Pour moi, quand elle me dit qu'elle est prête pour un test, personnellement, en fond, j'étais plutôt perfectionniste quand même. J'estime que moi, à sa place, je ne me sentirais pas prête pour mon test.

Clairement, en même temps, ça passe. Mais là, je lâche complètement parce que, en fait, c'est sa vie. C'est ses tests, c'est son école.

Donc, peu importe, j'ai un exemple, si ce n'est pas son cas. Si elle, avoir quatre partout, ça lui suffit. Je ne vais pas m'exciter pour qu'elle ait cinq ou cinq et demi au site parce qu'en fait, elle doit vivre son truc à elle.

Et je n'ai pas envie de vivre un conflit perpétuel à la maison pour quelque chose qui est important pour moi et qui ne l'est pas pour elle. Ça demande beaucoup de sagesse, en fait, de prendre du recul et d'observer nos peurs. C'est ça, en fait.

Les peurs qui nous appartiennent à nous en tant que parents et de laisser l'enfant vivre ce qu'il a à vivre et de quelque part de subir, entre guillemets, les conséquences qu'il risque de subir suite au comportement qu'il aura. C'est ça que tu dis, hein? Clairement, pour moi, souvent, on laisse nos peurs nous diriger et principalement avec nos enfants parce qu'on a peur qu'ils vivent quelque chose qu'on a vécu. Ou parfois, ça n'a même rien à voir avec ce qu'on a vécu, mais qu'on a vu d'autres personnes vivre.

Par exemple, je pense au harcèlement ou des choses comme ça. C'est une grande peur, je pense, des parents de notre génération. Et on va projeter des choses chez nos enfants qui, eux, vivent les choses juste différemment.

Et ça me fait penser à un autre exemple. C'est que mon aîné, justement, qui est entré en présecondaire un petit peu comme ça, après trois ans d'école à la maison, elle, s'habiller, c'est vraiment quelque chose... La mode, ça ne l'intéresse vraiment pas du tout. Elle, le principal, c'est le confort.

Donc, elle ne va avoir que des habits confortables. Et quand elle a un habit qu'elle aime bien, elle va le garder très longtemps, même quand il est vraiment beaucoup trop petit. Donc, en ce moment, elle va à l'école avec l'eau à la cave tout le temps et vraiment pas habillée comme les autres enfants de son âge.

Et je lui ai demandé, j'ai dit, mais est-ce que les autres qui se moquent de toi, parce que tu t'habilles comme ça, est-ce que ça te dérangerait ? Donc, je l'ai un peu questionné. J'ai demandé si elle avait envie de changer de style vestimentaire. Puis, pour elle, elle m'a répondu non à tout, en fait.

Pour elle, ce n'est pas important. Alors que sa soeur, qui a deux ans de moins, c'est hyper important. Elles sont totalement différentes.

Mais là, j'ai eu besoin de lâcher ce truc où, en fait, elle augmente les chances qu'on se moque d'elle. Parce que c'est ma peur à moi, en fait. Puis, ce n'est pas la sienne.

Oui, et puis lâcher le regard aussi, j'imagine, des autres. Et elle, alors ça, pour moi, je suis très fière de ça, c'est qu'elle s'en fout complètement du regard des autres, en fait. Et puis toi ? De plus en plus.

Non, vraiment, ça, je pense que peut-être beaucoup moins plus jeune, mais qu'aujourd'hui, j'ai vraiment... D'ailleurs, si on reparle d'autres anecdotes, ce matin, j'ai amené mes filles à l'école. Elles m'ont demandé parce qu'il pleuvait très fort, qu'il y avait beaucoup de vent et que je ne les vois pas pendant 24 heures. Donc, j'ai accepté.

Ça, c'est typiquement la dénégociation. Normalement, je ne les amène pas à l'école. Et je ne me suis pas habillée avant d'y aller.

Donc, j'ai une sorte de gros pyjama, une pièce licorne. Donc, j'ai mis juste ma veste par-dessus, mais j'avais quand même le capuchon qui sortait avec les petits dessins, la queue qui pendait sous la veste. En me disant, je ne vais pas sortir de la voiture.

Donc, ce n'était pas grave. Et donc, elles partent les deux de la voiture. Je dis, je ne sors pas vous dire au revoir, parce que quand même.

Et je me souviens que j'avais oublié de leur dire où elles devaient aller à midi. Donc, je suis sortie en courant avec ma queue qui pendait pour les rattraper, pour leur dire où elles devaient aller à midi. Franchement, je rigolais toute seule dans ma voiture après.

Mais ça, ça me fait rire, en fait. Je m'en fiche complètement. T'as croisé quelqu'un ? Bien sûr, plein de gens.

C'était pile l'heure où tous les enfants arrivaient à l'école. Donc, j'ai croisé beaucoup de monde, mais je m'en fiche vraiment. Ça m'a juste fait rire.

La prochaine fois, tu prendras encore une baguette magique dans ta main. Je me suis dit, ça a fait ma journée. Je me suis tellement marrée ce matin.

C'est bon, j'ai le rire plein pour la journée. Mais voilà, ça, ça me pose zéro problème, en fait. Et enfant, adolescente, j'aimais provoquer ça, le ridicule.

J'assumais pleinement que c'était moi qui le choisissais. Par contre, j'assumais beaucoup moins si c'était un volontaire. Alors que maintenant, j'assume de plus en plus tous les aspects, en fait.

T'aimais provoquer le ridicule en étant enfant ? Alors, pas forcément beaucoup, mais j'aimais bien. J'adorais faire des sketchs où je faisais des personnages complètement aberrants. Je suis allée à l'école avec un marsupilami géant.

Je me rappelle une fois, pour un exposé, on s'est baladé dans tout le village avec ma copine, avec notre marsupilami. J'ai fait des choses comme ça où je savais que j'allais attirer le regard et être ridicule. Ça ne me posait pas du tout de problème parce que je l'avais choisi.

Aujourd'hui, j'ai choisi, je pense, d'être hors normes, si on peut dire ça comme ça, de sortir du cadre de la norme. Et je l'assume aussi à 100%. Oui, parce que tu disais avoir retiré tes enfants de l'école.

Tu les as retirés à quel moment de l'école ? En 2020. Ah oui. L'expérimentation, on va dire, du pseudo confinement suisse, où j'ai adoré, en fait, on a tous les quatre adoré cette période de se retrouver les quatre tout le temps ensemble.

Et surtout, j'ai vu une vraie différence dans le comportement de mes enfants entre il n'y a plus d'école. C'est-à-dire ? Tu peux m'en dire plus ? Il y avait beaucoup moins de conflits entre les deux. Vraiment.

Et c'était tellement plus détendu, quoi. Tout était plus facile. Et c'est suite à ça que j'ai commencé à avoir une réflexion sur, quand on parle d'esprit critique, c'est aussi ça, sur pourquoi, en fait, elles subissent ça ? Est-ce que c'est OK, vraiment, que des enfants de cet âge-là vivent ça ? C'est toutes des questions qu'au final, on ne se pose pas, parce que ça fonctionne comme ça chez nous.

Puis on se dit, on fait ce que tout le monde fait. Tu dis, quand tu dis ça, c'est quoi ? Je parle de l'école. Alors, moi, c'était le rythme, clairement.

Le rythme. Je ne pense pas que ça soit adapté à un enfant. À l'époque, ma fille, elle était en première, donc elle avait cinq ans.

Quand un enfant de cinq ans, ils doivent partir à 8h45 tous les matins pour marcher 25 minutes jusqu'à l'école et ainsi de suite. Je me suis dit, mais en fait, non, ce n'est pas adapté. Est-ce que moi, déjà, je ne fais pas ça pour aller travailler ? Pourquoi je fais subir ça à mon enfant de cinq ans, par exemple ? Donc, il y avait ce truc, déjà, principalement du rythme.

Et après, il y avait aussi ce côté un peu, est-ce que j'ai envie qu'il soit enfermé dans des cases, même si ce n'est pas forcément ça, l'école, mais un peu de ça. Donc, c'était toutes ces réflexions que j'ai commencé à avoir, que j'avais déjà eues un petit peu avant, en fait, mais qui s'est accentuée en expérimentant autre chose. Je me suis dit, mais en fait, j'ai le choix.

On pense souvent qu'on n'a pas le choix, mais si, en fait, je l'ai. Donc, j'ai envie d'essayer autre chose. Sans certitude que ça sera mieux, en fait.

C'est juste tester autre chose, puis on explore et on avise. Puis du coup, alors, ça s'est passé comment ? Pour les sortir, tu parles, les trois ans d'école à la maison. Oui, pour les sortir, j'imagine que tu as contacté le... le service d'enseignement, même pas ? C'est très, très facile.

C'est juste une petite lettre pour dire que nos enfants feront l'école à la maison, puis c'est réglé. Mais ça, t'habites, il y a... Je suis sur vous, je suis précis. Parce que dans notre canton du Valais, c'est plus compliqué.

Mais après, comment ça s'est passé concrètement ? Tu recevais des... Par rapport au programme, t'avais quand même un programme à suivre ou... Alors non, alors je pense que c'est pas vraiment valorisé, l'école à la maison, donc c'est débrouille-toi. Donc, il y a un site Internet avec le père. Donc, le programme d'école, d'éducation... D'enseignement.

D'enseignement, c'est ça, exactement. Il y a la même chose pour tous les cantons. Puis, on va essayer de comprendre ce qu'il y a écrit dans le père.

Autant dire que c'est pas simple. Ça, c'est, on va dire, académique. Donc, on se débrouille, en fait.

On doit se débrouiller pour que nos enfants aient le niveau, on va dire, à la fin de l'année. Puis après, ils passent les mêmes examens que les autres, c'est ça ? C'est ça. Après, il faut savoir que les examens, il n'y en a pas du tout toutes les années.

Chez nous, c'est à la fin de la quatrième, fin de la sixième. Après, vous les remets à l'école. Donc, elles ont dû passer leurs examens de quatre et de six, effectivement.

Ça veut dire que tu les as gardés trois... T'as fait trois ans de scolarité à la maison, en fait. Exactement. Puis, tu as organisé comment tes journées ou leurs journées, plutôt ? Chez nous, on n'a pas trop d'organisation.

Enfin, il y a de l'organisation, mais il y a aussi beaucoup de flou. On peut faire ce qu'on veut, on va dire ça comme ça. Donc, j'ai testé plusieurs choses avant d'arriver à ce qu'on a fait au final pendant deux ans et demi.

C'est que je préparais, moi, le programme de la semaine, c'est-à-dire qu'elles avaient un document Excel sur lequel je notais tout ce qu'elles pouvaient faire d'ici la fin de la semaine. Il y avait des colonnes par jour, lundi, mardi jusqu'à vendredi. Et elles, elles pouvaient faire ce qu'elles voulaient, en fait.

Elles choisissaient, en fait. Ce qu'elles avaient envie de faire et après, elles allaient cocher ce qu'elles avaient fait. Et je peux dire qu'il y a des fois, il y a eu plusieurs semaines où je disais j'ai tellement envie d'avoir plein de jours de congés.

Donc, elles faisaient tout le lundi, mardi. Comme ça, après, elles avaient cinq jours de congés. Puis, il y a d'autres jours, d'autres semaines, on se disait je profite d'aller voir mes grands-parents qui habitent sur Nachatal, par exemple.

Donc, ce jour-là, on ne fait pas du tout d'école. Ce n'est pas grave, on en fait plus un autre jour. Donc, ça a permis une énorme flexibilité.

Et puis, du coup, là, le retour à l'école, c'est parce qu'elles ont repris cette année, cette rentrée scolaire-ci, ça s'est passé comment ? Ça se passe comment, vu qu'il y a un trimestre qui est déjà presque, un mi-trimestre, oui. Oui, il y a eu déjà huit semaines. Oui, huit semaines, oui.

Écoute, relativement bien, en fait. Moi, je m'étais préparée à, il y aura besoin d'adaptation et ça risque de ne pas être hyper facile pour elles et pour moi à la maison, parce qu'elles risquent de décharger à la maison, tu vois. Et au final, oui, bien sûr qu'il y a eu un peu de décharge à la maison, mais moins que ce que je m'attendais.

Et là, je vois qu'elles sont dedans comme s'ils avaient toujours été dedans, en fait. Et puis, le niveau, c'était, elles étaient au même niveau que les autres ou ? Alors, clairement, il n'y a pas de problème niveau, c'est presque, elles sont presque en avance, je dirais. Donc, ça, il n'y a pas du tout de souci, malgré le fait qu'au final, on faisait quatre, cinq heures d'école par semaine.

Tu vois, donc, c'est clair que pour ça, ça leur change beaucoup parce qu'elles sont passées à plus que ça par jour, donc. Et là, ça va, elles supportent. Alors, elles supportent parce qu'elles ont pas vraiment le choix aussi.

C'est vrai qu'elles m'ont posé des questions. Alors, il y en a une des deux qui voulait recommencer l'école, donc pour elle, voilà, il n'y a pas de souci, elle adore ça. C'était la grande, l'aînée ou bien la petite ? Non, la petite, la petite, elle voulait y retourner, donc elle, elle adore l'école.

Elle était triste d'être en vacances, par exemple, en octobre. Et la grande, elle, elle n'avait pas du tout envie d'y retourner. Et ce qu'elle m'a dit, c'est maman, tu sais, moi, j'ai déjà fait trois ans d'école, donc je sais comment c'est.

Ma sœur, elle serait jouie parce qu'elle sait pas comment c'est. Elle n'a fait qu'un an. Je pense qu'elle avait un peu de vrai là au milieu.

Et elle, elle, elle m'en a voulu, je pense. Pourquoi je l'ai remise là, en fait ? Parce que je pense que le temps libre lui manque. Et pourquoi, finalement, tu as choisi de les remettre là, à ce moment là ? C'était principalement lié à la grande, en fait, au fait qu'elle entrait en septième, sept H. C'est les deux ans de transition chez nous, sur le canton de Vaud.

Il y avait l'anglais qui allait s'ajouter, donc je trouvais qu'il y avait beaucoup de nouvelles matières. Le niveau de complication augmentait quand même un petit peu. Et franchement, ces trois ans, ça n'était que du plaisir.

J'ai adoré faire ça. Pour moi, c'était 100% un quai. On a eu vraiment beaucoup, beaucoup de temps ensemble et c'était vraiment chouette.

Mais je n'avais pas envie, justement, qu'on parte sur quelque chose qui ne soit pas positif. Je me suis dit, si d'un coup, on doit doubler les heures qu'on fait d'école, ça ne reste pas beaucoup, comparé aux enfants qui vont à l'école, on est d'accord. Mais je ne suis pas sûre que ça reste du plaisir.

Donc, je n'avais pas envie de passer par une étape où on est dégoûté. Ça, c'était la première chose. Et la deuxième chose, c'était quelque chose qui n'est pas rationnel.

C'était que je sentais que c'était le moment. Comme j'ai senti que c'était juste les enlever, là, je sentais que c'était juste les remettre. Tout en sachant que peut-être qu'un jour, on y ressortira.

Je ne me suis jamais dit, à aucun moment, j'ai dit, cette décision, elle est pour tant de temps. Ça a toujours été, on avise au fur et à mesure. Quand je les ai sortis, et là, on les remet tant, c'est la même chose.

Peut-être qu'on décidera de les ressortir. Peut-être qu'elles iront tout le temps à l'école. On verra bien en fonction de ce qui se passe, de ce qu'on a envie de nos projets.

Et là, par rapport aux contacts sociaux, par rapport aux autres enfants, ça s'est passé comment? Alors, c'est assez surprenant, mais le fait de les sortir de l'école, ça a augmenté la manière dont elles étaient à l'aise avec les gens. La manière, je n'ai pas compris. Dont elles étaient à l'aise avec les gens.

Alors, nous, on a plutôt une famille d'introvertis, d'accord? Et ma grande, elle est beaucoup comme moi, bien introvertie. Et c'est vrai qu'elle, même avec des gens qu'elle connaissait très bien, il lui fallait toujours beaucoup de temps d'adaptation, même ses ongles ou comme ça. Et le fait de la sortir de l'école, qu'elle a plus que côtoyé les gens qu'elle avait envie de côtoyer, on va dire, avec qui elle s'entendait, ses copines avec qui elle s'entendait bien, pas les gens qu'elle était obligée de côtoyer à l'école et qu'on ne s'entend pas forcément.

C'est comme si elle lui avait permis de prendre confiance dans ses compétences sociales, je pense. Et ça a amélioré clairement ses compétences sociales. Donc, ça lui a fait complètement inverse que ce qu'on peut s'imaginer.

Je l'ai déjà entendu. Est-ce que tu as déjà entendu parler de l'école à Paris? Oui, voilà, je m'en échappe maintenant, évidemment. Caroline Sost, ça dit quelque chose.

Living School, je ne connais pas. Alors, voilà, c'est vraiment, j'ai une petite vidéo où justement, il y a des enseignants d'écoles alternatives qui témoignent. Il y a l'école du Colibri de Pierre Rabhi, par exemple.

Et puis, il y a Living School et il y en a d'autres. Et le constat des parents de ces enfants qui sont placés dans ces écoles où il y a beaucoup plus de pédagogie par des apprentissages qui se font tout seuls, je sais pas quel est le bon mot, mais je pense que tu peux dire un petit peu plus comme ça. Les parents disent, mon enfant, qui était plutôt introverti, s'est mis à parler avec des gens qu'il connaissait pas.

En fait, il y a apparemment la confiance en soi augmente et je pense qu'il y a l'estime de soi, effectivement. Moi, c'est ce que j'ai eu l'impression, c'est qu'il y avait ce respect de son rythme, le respect de comment elle fonctionne. Et du coup, il avait pris confiance en elle et ça a changé les interactions.

Je ne te dis pas qu'elle est devenue extravertie, c'est de loin pas le cas, d'accord? Mais clairement, je vois que c'est plus facile pour elle qu'avant. Elle est mieux dans sa peau aussi, c'est ça que tu dis. C'est magnifique ce témoignage que tu nous fais.

Ça peut aider d'autres. Du coup, tu as côtoyé d'autres parents qui étaient aussi dans ce mode de fonctionnement ou bien vous êtes un petit peu en lien ou il y a une... Il y a plein de choses qui existent pour les parents qui font l'école à la maison. Effectivement, on peut se regrouper, on peut se retrouver régulièrement toutes les semaines, etc.

Comme je disais, moi, je suis plutôt... Je ne suis pas forcément introvertie, ce n'est peut-être pas le bon terme, mais j'aime bien être dans mon petit cocon à moi. Donc moi, je n'ai pas beaucoup, vraiment très, très peu, côtoyé les autres parents qui faisaient ça. Je n'ai juste côtoyé deux familles qui habitent près de chez nous, que je connaissais déjà, où on a fait des activités ensemble, des choses comme ça.

Typiquement, en hiver, on allait skier pendant que les autres étaient à l'école. Donc plutôt pour faire des activités que pour faire de l'école. Je n'ai jamais fait de l'école avec d'autres enfants.

Parce que mon autre fonctionnement me convenait bien. Ça ne prenait pas beaucoup de temps et je n'avais pas forcément envie de prendre plus de temps parce que du coup, on l'intéressait à plus. Et du coup, pour toi, alors, tu dis que pour ton aîné, ça a augmenté vraiment la confiance en elle.

Puis pour toi, ça t'a apporté quoi ces trois ans ? Plein de choses. Déjà, je pense que ça m'a aussi augmenté ma confiance en moi, parce que j'ai vu que j'étais capable... Avant ça, il y a toujours ce côté où comment je vais supporter d'être 24 heures sur 24 avec mes enfants ? Alors, je précise que je n'étais pas 24 heures sur 24 avec elles quand même. Elles étaient quand même gardées une fois par semaine par mes parents, une fois par semaine par mon conjoint qui travaillait à temps partiel.

Et plus ou moins une semaine sur deux par ma belle-mère, parce que moi, je travaillais à côté. Donc je n'étais pas 24 heures sur 24 avec. Mais je me suis rendu compte qu'en fait, ce n'était pas un souci d'être tout le temps avec mes enfants, que ça, c'était une fausse croyance.

Or, je pense que dépend les enfants qu'on a, c'est difficile. Je ne dis pas, mais dans mon cas, ce n'était pas le cas. Il n'y a aucun moment où je me suis sentie envahie ou que j'ai l'impression d'être emprisonnée dans quelque chose qui était peut-être des peurs que j'avais.

Parce que mes filles, elles sont très indépendantes. Parce que, comme je disais au début, c'est aussi des choses qui étaient importantes pour moi de leur transmettre. Et cet énorme temps libre qu'elles ont eu, plutôt que de le remplir, comme plein de gens vont faire en faisant plein de choses tout le temps.

Nous, on ne fonctionne vraiment pas comme ça. On a toujours fonctionné beaucoup sur ennuie-toi, ça va te faire du bien. C'est comme ça que tu vas développer des compétences, c'est comme ça que tu vas développer ta créativité, etc.

Donc, mes enfants, déjà avant que je les sorte de l'école, ça peut arriver que je ne les vois pas pendant une demi-journée parce qu'elles sont en train de se créer leurs histoires dans un coin. Donc, je n'ai jamais senti frustrée de manque de temps pour moi. Et ensuite, m'intéresser à leur transmettre toutes ces compétences et leur dire qu'en fait, je suis capable.

Je ne suis pas prof, clairement. J'aimerais pas avoir une classe de 20 élèves, mais avec deux élèves, je suis capable de leur apprendre des choses. Je suis capable de faire passer ça de manière ludique.

Donc, bien sûr, je pense que c'est gratifiant. C'est beau, ce que tu nous racontes là. Et tes parents, ils ont réagi comment ? Quand j'ai dit que je sortais mes enfants de l'école ? Alors, ma maman est une ancienne enseignante.

Autant dire que je crois qu'elle a eu un peu peur. Cette décision, c'est un petit peu à l'encontre de ce qu'elle a fait pendant de nombreuses années. Donc, elle me l'a dit après.

En ce moment, elle ne m'a rien dit. Parce que moi, je suis arrivée avec une décision. Je ne suis pas arrivée avec que des interrogations.

Donc, voilà, elles n'avaient pas vraiment leur mot à dire. Mais après coup, elle m'a dit, je me suis vraiment demandé si tu voulais prendre une bonne décision. Mais après, elle était très fière, je crois, de ça.

Et puis, on a parlé beaucoup autour d'elle que c'était génial ce qu'on faisait. Donc, c'était plutôt soutenant. Et pour moi, c'est aussi soutenant de savoir que j'avais une maman qui avait été enseignante et qui avait plein de ressources.

Si je me sentais coincée quelque part, qu'elle allait pouvoir m'aider. Et tu as été demandée de l'aide? Au tout début, je lui ai demandé un peu. Puis après, en fait, non plus.

Mais au début, oui, pour savoir un peu comment faire, etc. Puis après, j'ai vu que j'arrivais à gérer ça toute seule. Mais le jour où mes enfants étaient gardés par elle, elles faisaient de l'école avec.

Ah oui. Ils avançaient dans leur planning hebdomadaire, eux aussi avec leur papa et leur grand-maman. Qu'est-ce que tu aimerais dire aux personnes qui nous écoutent? Je pense que ce qui est vraiment super important, c'est de se faire confiance en tant que parent.

Parce qu'on sait ce qui est bien pour nos enfants. Il y a des fois où on va se tromper, comme tout le monde, c'est normal. On apprend à être parent en même temps qu'on l'est.

On n'a pas appris avant, puis après, on remaitrise tout. On apprend tout sur le tas. Donc, il y a plein de fois qu'on va expérimenter les choses pour se rendre compte que ça ne marche pas.

Mais ce n'est pas grave. On va juste changer de direction, en fait. Mais faites ce que vous sentez à l'intérieur, vraiment au niveau du ressenti, à la pas de votre tête, qui est juste.

Parce que quand on écoute cette petite voix intérieure, en fait, on ne se trompe pas. Même si ça fait peur, même si ça va à l'encontre de ce que les autres pensent ou de ce que les autres font, en fait. Parce qu'on est plus à même de savoir ce qui est juste pour nos enfants.

Et l'autre faille. Merci Nathalie. Avec plaisir.

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