Découvrez comment Natacha affronte le dilemme de l’autonomie grandissante de ses enfants et le besoin de retrouver ses propres passions. Comment réussir à concilier vie de famille et aspirations personnelles?


Résumé de l'épisode:

Introduction et Réflexions Passées

Dans cet épisode, Janick Biselx-Menétrey accueille Natacha, qui revient un an et demi après sa première intervention sur le podcast. Elles discutent des transformations dans la vie de Natacha, notamment le passage de ses enfants à une plus grande autonomie. Cette période de transition suscite des sentiments ambivalents, mélange de nostalgie et de satisfaction.

La Phase de Transition

Natacha partage son expérience avec ses enfants qui grandissent, précisant que les trois sont maintenant scolarisés à plein temps, sauf la plus jeune qui reste à la maison le mercredi. Cette évolution lui permet de réfléchir à ses propres aspirations professionnelles et personnelles, notamment après une pause due à une opération médicale.

Les Enfants et Leur Indépendance

La discussion se tourne vers les défis et les joies de voir ses enfants gagner en indépendance. Natacha exprime un sentiment partagé entre le désir de les voir autonomes et la nostalgie de leur dépendance passée. Elle parle de sa plus jeune qui, bien qu'indépendante, aimait être traitée comme un bébé, montrant ainsi la complexité des émotions liées à la parentalité.

Redécouverte de Soi

Avec ses enfants plus autonomes, Natacha explore ses propres projets et passions. Elle envisage de reprendre une activité professionnelle plus soutenue et de trouver un équilibre entre ses responsabilités familiales et ses aspirations personnelles. Elle insiste sur l'importance de ne pas s'oublier dans le processus de parentalité.

Conclusion

La conversation se termine sur une note positive, soulignant l'importance de s'occuper de soi pour mieux s'occuper des autres. Natacha évoque son désir de reprendre des activités physiques et de loisirs, soulignant que son bien-être personnel est crucial pour l'harmonie familiale. Elle repart de cette discussion avec un cœur léger et de nouvelles résolutions.

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Sujets abordés durant cet épisode: autonomie des enfants, parentalité en transition, équilibre vie familiale et personnelle, redécouverte de soi, projets de maman, bien-être familial, enfants indépendants, défis parentaux, maman au foyer, évolution familiale

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]

[Speaker 1]
Enfin oui, c'est vrai que j'ai même eu plusieurs connaissances ou amis qui disaient « mais moi je suis trop contente d'aller travailler parce que… » Elle se ressourçait. Voilà, c'était une façon de se ressourcer.

Et puis du coup, tout se passait bien avec les enfants. Ben oui. Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Bonjour Natacha.

Bonjour Janick. Natacha, t'étais venue et tu as parlé dans l'épisode 2 qui est en ligne sur Parentalitéauprésent.com Il y a de cela plus d'une année, une année et demie ou bien ? En tout cas oui, je pense.

Le temps file. Donc Natacha nous parlait dans cet épisode du rapport qu'elle a avec sa maman. Elle a commencé à l'inviter régulièrement à manger.

C'était le vendredi, c'est ça ? Voilà. Et puis on a aussi parlé dans cet épisode, d'ailleurs il s'intitule J'ai le droit de choisir.

J'ai le droit de ne pas avoir envie. Ah oui, j'ai le droit de ne pas être d'accord. Pas avoir envie.

C'est juste, j'ai le droit de ne pas avoir envie. Donc c'était, tu te rappelles la thématique ? C'était par rapport aux enfants.

Par rapport aux enfants, oui. Qu'on avait le droit de dire non. Des fois.

Pour raconter une histoire. Voilà. Et puis il y avait une autre chose aussi, un autre sujet qui était autour d'oser demander, oser déranger.

C'est juste. Oser demander de l'aide. Oser demander de l'aide et puis oser, là tu nous parlais de l'escapade que tu avais faite et puis où tu avais profité d'aller rencontrer ta cousine.

Ah oui c'est vrai. Et du coup tu avais été très très contente et puis finalement elle aussi d'avoir osé la déranger. C'est juste.

Je crois que c'était oser déranger. Voilà. Et on parle de quoi aujourd'hui du coup ?

Aujourd'hui, les enfants grandissent. Ils ont quel âge tes enfants aujourd'hui ? 6 ans et demi, 9 ans et 11 ans.

Donc les enfants grandissent. Toi tu as quel âge ? 37.

Et ça veut dire que tes trois enfants sont scolarisés à plein temps maintenant. Voilà, exactement. Sauf la dernière toujours le mercredi, toute la journée à la maison.

Mais sinon, ils ont leur petit rythme. Et comment tu vis en fait ? Parce que finalement l'année passée, il y avait un petit peu moins d'heures scolaires, c'est ça ?

Et comment tu vis toi ? Toi tu travailles ? Moi j'ai un groupe de jeu en forêt dans le bois noir à Saint-Maurice pour les petits de 2 ans et demi à 5 ans.

Et là j'ai juste fait une pause parce que j'étais à l'assurance pour une opération. Donc je reprends en janvier. Mais c'est un demi-jour par semaine, une semaine sur deux.

Donc ce n'est pas une grosse activité. Mais c'est vrai que là je suis dans une phase où je me pose des questions justement. Où je me dis que peut-être ce serait le moment pour moi de retrouver une activité professionnelle.

Parce que les enfants grandissent et que la journée ils sont occupés. Donc je me dis que ce serait le bon moment pour moi. Juste réussir à tout concilier entre l'école, les devoirs, les repas, les trajets, le sport.

Et du temps pour moi. Et pour le couple aussi. Beaucoup de choses.

Et finalement ça te fait ressentir quoi le fait que ces enfants grandissent, qu'ils soient de plus en plus autonomes en fait ? Qu'ils aient de moins en moins besoin de toi, c'est ça ? C'est ça que tu ressens, que tu vis ?

Quelque part oui. Et c'est vrai qu'il y a peut-être un peu le côté nostalgique du bébé qu'on sait qu'on n'aura plus. Mais je pense que c'est des phases.

Et puis là je sais que je n'aurai plus envie d'avoir un bébé. En tout cas maintenant je trouve qu'ils ont les trois le bon âge pour passer à autre chose. Pour que ça soit pour que vous puissiez, c'est ce que tu dis, que vous puissiez en famille commencer à passer à autre chose, et avoir d'autres occupations, c'est ça que tu dis ?

Voilà, ouais. En disant les trois le bon âge pour passer à autre chose, c'est ça que tu as dit ? Et puis toi à 37 ans, t'as le bon âge pour passer à autre chose maintenant, que de la maternité, bébé ?

Bébé oui. Parce que mère tu vas rester jusqu'à la fin des temps. Voilà, ouais, ça c'est sûr.

Mais c'est vrai que c'est une autre phase. Puis je pense que j'aurai vraiment plus envie de ce côté pouponné, même si j'ai adoré ça. Mais c'est vrai que là j'apprécie de passer d'autres moments, de partager d'autres choses avec eux.

Aussi c'est chouette quoi. Et puis justement, je me dis que j'ai l'opportunité, maintenant qu'ils sont plus grands, de pouvoir aussi penser à ce que j'ai envie de faire pour moi en fait. Et ça c'est vraiment dans le rationnel, le côté vraiment rationnel de ce qu'on peut voir, de la réalité des choses.

Les enfants grandissent, toi tu te retrouves... Comment tu te sens en fait par rapport à ces enfants qui grandissent ? Ça te fait quoi à l'intérieur de toi ?

C'est comment ? C'est vrai que j'ai eu une phase où c'était peut-être un peu plus compliqué, enfin pas compliqué, mais de se rendre compte que voilà, c'est fini. C'est cette phase bébé où l'enfant a vraiment besoin de nous, pas tout le temps, mais oui tout le temps, il dépend de nous pour beaucoup de choses.

Et puis c'est vrai qu'on a peut-être eu tendance, avec la petite dernière justement, à la garder un peu bébé. Et d'ailleurs elle a encore longtemps fait parler comme un bébé, parce que je pense que c'était rentrer un peu dans un jeu comme ça, qu'elle se rendait compte qu'on la ponnait, ou que des fois même on la portait. Et puis elle aimait ça !

Ben ouais, elle aimait bien. Et quand tu dis... t'as dit comment ?

C'était... comment tu as dit ? T'as utilisé un terme compliqué ?

Qu'est-ce que tu as dit ? C'est une phase... T'as dit c'est une phase compliquée, c'est ça ?

De se rendre compte que les enfants n'ont plus besoin de nous, forcément de nous ? C'est ça que tu as dit ? Oui j'ai dit que...

Ils ont moins besoin de... Ils sont moins dépendants de nous à 100%. Puis c'est vrai que ça peut...

Des fois je suis peut-être un peu partagée entre le fait de dire... Super, je les laisse se débrouiller, je les laisse partir, en guillemets, et prendre leur indépendance. Enfin si on peut dire, parce qu'ils sont encore petits, à leur mesure en fait.

Et puis le côté où on aurait encore envie de faire, et de s'occuper, de faire à leur place. Et en fait ça génère quoi comme sentiment, comme sensation, toi, quand tu penses à ça ? C'est vraiment ambigüe, parce qu'il y a des jours où je suis super contente, parce que je me dis, enfin ils se débrouillent, plus besoin de ci, plus besoin de ça.

Et puis parfois c'est l'inverse, où je me dis, ça y est, ils n'ont plus besoin de moi. C'est vraiment ambigüe en ce moment. J'ai vraiment les deux côtés en fait.

Tu es toute embrouillée en fait, c'est ça que tu dis, tu es embrouillée en toi, mais ça se traduit comment dans ton corps, si tu te relies à ton corps, et que tu penses principalement à la petite dernière qui est en train de s'envoler, enfin s'envoler. Comment tu dirais, parce qu'elle ne s'envole pas, mais comment tu dirais toi ? Elle prend son indépendance, en plus elle a vraiment ce caractère très affirmé qui fait qu'elle sait très bien ce qu'elle se veut.

Tu vois, c'est intéressant, parce qu'en même temps tu dis, elle sait très bien ce qu'elle se veut, et puis en même temps, tu dis, elle se prêtait vraiment au jeu de, on la considérait comme un bébé, et puis du coup, elle parlait bébé, elle se comportait, finalement elle acceptait de rentrer dans ce jeu-là. Je pense que quelque part, elle a aussi peut-être ce côté ambigüe, parce qu'elle grandit, et puis en même temps, c'est bien d'être un bébé des fois, parce qu'on est plus, je ne sais pas, plus doux, on laisse plus se passer, je ne sais pas comment expliquer, mais on est plus... Oui, moins confrontée à la réalité peut-être, où les choses se font pour nous.

Oui. C'est intéressant de voir ce côté ambigüe que tu exprimes, il ressort aussi chez ta canette. C'est vrai.

Et si je reviens à ma question, tu peux fermer les yeux si tu veux, des fois c'est plus facile pour ressentir, si tu te branches un peu à ton corps, puis que tu penses à cette petite dernière qui s'envole gentiment, qui met un pied gentiment hors du nid. En ce moment, ça me va. En ce moment, en tout cas, je n'ai pas la nostalgie des petits, je suis plutôt dans la phase de me dire c'est chouette, je vais pouvoir avancer dans mes projets, planifier des choses que j'ai envie de faire personnellement, professionnellement, donc je suis plutôt dans l'élan de me dire que c'est chouette.

Puisque ça roule aussi, ce n'était pas simple depuis la rentrée avec la petite dernière, mais là il y a eu un petit élan de croissance, Comme les trois vont bien, ça me donne l'élan pour avancer pour moi. C'est intéressant ce que tu dis là, parce que finalement, c'était compliqué depuis quelques mois avec l'école, c'est ça que tu as dit. Quand c'était compliqué, comment tu te sentais ?

J'avais l'impression de devoir vraiment être présente pour elle et de me dire que je ne verrais pas comment je peux faire autrement. Je pensais à des mamans qui devraient aller travailler et je me dis que c'est compliqué quand ça ne se passe pas bien et qu'on ne peut pas accompagner comme il faut, d'avoir le temps. Ça t'a pris beaucoup de temps ?

Ça m'a pris du temps, de l'énergie et de l'inquiétude aussi de me dire qu'est-ce qui se passe, comment on va faire ? Et puis grâce à toi, il y a eu un déclic et là, ça se passe bien. Maintenant, elle est contente d'aller à l'école.

Ça, c'est super positif. Ce qu'on entend, c'est que le fait que finalement, le projet « scolaire » se passe bien, parce que pour les enfants, c'est aussi quand même, il me semble, dans notre vie, si je me rappelle, on se réjouit d'aller de l'avant, d'avoir fini l'école, ce projet de scolarité obligatoire qui avance. Là, qu'il se passe mieux aussi, qu'il se passe bien là maintenant, ça te donne l'élan d'avoir du projet pour toi.

Exactement. De sortir un peu de ce rôle que maman à la maison. Je crois que là, j'ai fait le tour et puis que j'ai vraiment envie de passer à autre chose.

J'ai eu beaucoup de chance, j'ai vraiment pu profiter de tous ces moments. C'est génial, je ne regrette rien du tout. Quand tu dis « je ne regrette rien du tout », c'est que par moments, tu l'as vécu comment ?

Tu as vécu comment toutes ces 11-12 dernières années ? Ça fait combien de temps que tu es maman au foyer ? J'ai arrêté de travailler quand l'aîné avait 8 mois.

Il a 11 ans. Il vient d'avoir 11 ans en septembre. Une dizaine d'années maintenant.

Après, ça a toujours été entrecoupé. J'ai toujours eu des phases de me dire « quand même, j'ai fait des études, je retourne travailler ». Mais avec les enfants, c'était un peu compliqué.

A part ton activité dans la forêt, tu n'as jamais rien refait ou tu avais travaillé ? J'ai fait des remplacements, mais je n'ai pas pris un poste fixe. Plutôt par des petites missions de quelques mois, comme pour me remettre dans le bain.

Et me dire « c'est ça ou c'est pas ça ». Et à chaque fois, as-tu décidé que c'était juste... C'était soit pas le moment, soit ça ne me convenait pas.

Là, je travaille sur un projet. On verra si ça aboutit ou pas. En tout cas, c'est un lancé.

Il n'y a plus qu'à. Comment as-tu vécu ces 10 années au foyer ? C'était comment ?

C'était tout rose ? Non. J'ai vécu ça comme une chance.

C'est vraiment une chance de pouvoir être là. J'ai beaucoup aimé être là pour mes enfants, me dire que tous les midis peuvent rentrer pour dîner. Je suis là à 4 heures.

Je trouve que c'est une présence importante pour eux. Et puis, c'est sûr qu'il y a des jours où ça allait mieux que d'autres. Des fois, c'est un peu ingrat comme travail.

On n'a pas la même reconnaissance que quand on a un emploi. Tandis que là, on a l'impression de faire plein de choses. Des fois, c'est normal.

C'est fait. Tu es à la maison. Qu'est-ce qui t'aurait fait du bien dans ces moments-là ?

C'est difficile à dire. En même temps, ces choses, on les fait parce qu'il faut les faire. On les fait par amour.

Donc, ça paraît contradictoire de se dire que j'attends une reconnaissance. C'est paradoxal. En même temps, c'est sacrément ingrat.

Il y avait des moments où je ne me sentais pas bien. C'était quoi ? C'est peut-être encore d'actualité.

Tu n'es pas encore pleinement active pour l'instant. Tu es à la maison, à l'extérieur. Oui.

J'ai toujours eu un mari très reconnaissant qui m'a toujours remercié pour leur pas de midi. Il m'a souvent dit merci pour mon linge, merci pour mon dîner. Il l'a toujours fait.

C'est vrai. C'est cadeau. Après, c'est peut-être plus dans le fait de sortir de son quotidien, sortir de la maison, voir d'autres adultes.

Mais dans le cadre du travail. Ça peut peut-être un peu manquer au fil du temps. Tu te sens un peu seule ?

Pas vraiment. Je fais quand même pas mal de choses. Mais c'est vrai que ce côté de sortir du foyer autrement que juste pour faire ses courses ou boire le café avec une copine.

Tu parles d'un manque de stimulation intellectuelle ? Un peu, oui. Je me suis souvent dit que je fais des formations.

Ce n'est pas pour que mes diplômes dorment dans un placard. Et en même temps, comme je suis éducatrice de formation, j'ai toujours eu ce côté de me dire que ça me pose un peu problème d'aller garder les enfants des autres pour faire garder les miens. Pour moi, c'est un peu insensé de faire ça.

D'où la pause. Et en même temps, tu en avais envie, tu en avais besoin et tu en as eu la possibilité. Quand j'ai commencé le groupe de Jean Forêt, pas la première année, mais les années suivantes, mes enfants sont venus avec moi aussi.

Au final, j'ai pu tout concilier. C'était le plan parfait par rapport à tes valeurs. Et là, aujourd'hui, le fait que les enfants deviennent de plus en plus autonomes et indépendants, comme quelque part ça te donne cette légitimité.

C'est le bon mot ou pas? Oui, on pourrait dire ça, c'est vrai. Légitimité de t'embarquer dans une nouvelle aventure ou dans de nouveaux projets.

C'est vrai que là, par rapport à l'âge qu'ils ont, je me dis que c'est le bon moment. Pour moi, en tout cas, ça me dérangerait moins de me dire qu'il faut qu'ils aillent dîner une ou deux fois par semaine à l'extérieur. Ça me convient.

Pourquoi ça te convient maintenant et que ça ne te convenait pas avant? Je suis sûre qu'il y en a qui nous écoutent et qui se disent depuis toujours j'ai su que je devais continuer à travailler. Je trouve que c'est super intéressant parce que chaque décision qu'on prend quand on est en accord avec ce qui est vraiment présent en nous et qu'on le fait en accord avec ce qu'on sent, c'est juste.

Oui, c'est vrai. Qu'est-ce qui fait que maintenant tu aurais plus facilement la facilité de les laisser ou de demander peut-être à d'autres qu'ils les gardent ou qu'ils s'en occupent? Parce que je sais que c'est pour par exemple juste leur repas de midi et que le matin et le soir on peut être là quand même.

Ça serait vraiment pour une courte période. Le fait qu'ils aient grandi quand même aussi. Ça change quoi qu'ils aient grandi pour toi?

C'est vrai, je ne sais pas. Je ne sais pas, c'est plus pas plus normal mais ça me fait moins habituée. C'est comme tu te frétilles sur la chaise.

Il y a un truc qui est assez intéressant. C'est vraiment intéressant ce qui se passe. Je ne sais pas, je n'arrive pas à dire pourquoi mais je ne sais pas, c'est comme si quand ils sont petits, j'ai envie de les garder.

Enfin voilà, ils sont avec moi puis c'est comme ça, c'est pas autrement. Mais tu sais, dans d'autres cultures je crois spécialement la culture africaine les enfants ils sont enfin me semblent-ils portés il n'y a pas ça dans la culture où les enfants ne quittent pas leur mère pendant qu'ils restent ça résonne en toi? Ça se fait.

Oui, en tout cas je pense que c'est comme tu disais, pour chaque personne en fait, faire les choses comme on le sent juste pour nous moi c'est comme ça que je le sens juste pour moi maintenant et puis du coup juste aussi pour les enfants parce que là on le voit, ta petite tout d'un coup comme si elle s'ouvre plus vers l'extérieur donc je pense que ça contribue aussi maintenant quand tu sens que tout va bien avec l'extérieur c'est aussi beaucoup plus facile peut-être de laisser l'autre faire ses expériences c'est sûr, ça aide et c'est vrai que c'est intéressant la thématique de qu'est-ce qui fait que pour toi c'est compliqué de laisser un enfant un bébé et puis pourquoi pour quelqu'un d'autre ça sera ça serait une évidence en fait chacun et chacune nos propres raisons je pense peut-être que pour d'autres c'est leur leur journée c'est vrai que j'ai même eu plusieurs connaissances ou amis qui disaient mais moi je suis trop contente d'aller travailler elle se ressourçait c'était une façon de se ressourcer et puis du coup tout se passait bien avec les enfants souvent si on n'est pas aligné en accord avec ce qu'on sent c'est un petit peu plus compliqué avec les enfants aussi de leur côté moi je sais qu'en tout cas t'as eu quoi comme ta maman elle était maman au foyer ?

non, les premières années elle était à la maison mais je ne sais même pas combien d'années mais je sais que j'ai été chez une maman de jour et j'allais à la crèche depuis petite ? mais je n'arrive pas à dire depuis quel âge mais j'ai quand même des souvenirs en tout cas peut-être vers les 4 ans j'allais à la crèche ou dîner chez une maman de jour et puis t'as des souvenirs de cette période là ? la maman de jour je me rappelle que j'étais un peu plus grande c'était une maman de jour italienne donc j'aimais bien je mangeais beaucoup de frisotto des pâtes et de pizza vraiment les plats italiens très bons la crèche j'ai un peu moins de souvenirs j'ai quelques souvenirs mais j'ai des petits flashs qui me reviennent et je sais que c'est depuis l'âge de 7 ans que j'ai décidé que moi aussi je serais éducatrice ça c'est vraiment quelque chose que j'ai toujours su ce que je voulais faire t'appréciais ce côté de ces personnes qui s'occupaient de toi c'est ça ? je pense oui c'est rigolo parce que quand j'ai fait ma formation d'éducatrice en emploi la crèche où j'ai travaillé c'est celle où j'étais quand j'étais petite puis celle qui m'a formée s'occupait de moi

[Speaker 2]
quand j'étais petite

[Speaker 1]
du coup elle m'a redonné des photos c'était rigolo c'est intéressant et tu vois en même temps t'as pas eu envie de placer tes enfants moi j'avais plus ma maman j'ai perdu ma maman quand j'avais 8 ans pour moi c'était une évidence à la base je suis aussi éducatrice mais pour moi c'était une évidence que jamais je placerais les enfants j'ai pu aussi vivre ces années au foyer je trouve que c'est pas évident j'avais l'impression que ça m'aurait été plus facile de partir travailler mais ça c'est tout le temps le gazon il est toujours plus vert chez les voisins peut-être que les gens qui nous écoutent et qui travaillent rêveraient de rester à la maison c'est intéressant comme on n'est jamais ou toujours confortable ou inconfortable dans notre position mais je trouvais que c'était lourd à 200% parce que c'est jour et nuit à la maison et que c'est vrai je me dis qu'on on développe aussi plein de compétences en étant maman au foyer c'est vrai que j'essayais de me dire j'ai l'avantage de gérer mon emploi du temps comme j'en vis planifier mes semaines comme j'en vis on est libre de faire comme on veut on a toujours l'impression que l'herbe elle est plus verte ailleurs on a envie d'essayer c'est plus contraignant que ce qu'on pensait c'est vrai que c'est pas toujours simple il y a des contraintes des deux côtés on peut pas faire tout parfait faire des petites concessions avant je te demandais comment tu te sens par rapport au fait que tu sois sûre que tu n'as plus envie de porter un bébé pour l'instant c'est tout bien je suis dans mes projets à l'adolescence de ma fille j'avais à peu près le même âge que toi qui est ma canette j'avais ma tête qui disait c'est génial et mes tripes hurlaient mes tripes hurlaient le fait que c'est fini il n'y aura plus de bébé dans ce ventre c'était tellement contradictoire et là j'ai commencé un petit peu je me suis beaucoup occupée de moi je me suis rendue compte que c'était important de verbaliser c'est le syndrome du nid vide qui commençait gentiment qui s'amplifie encore quand à 20 ans les enfants partent vraiment ce qui avait déclenché ce tsunami en moi c'était l'arrivée du premier amoureux de ma fille c'est vrai que ça doit faire bizarre et là j'ai pleuré pendant 3 jours et 3 nuits j'étais en baby blues complet au grand dam de ma fille qui me disait t'as pas le droit de pleurer comme ça c'était incontrôlable j'arrivais pas à contrôler fallait que ça sorte baby blues c'est comme quand t'as ton bébé et tu te dis pourquoi tu pleures tout va bien, tout est parfait en plus je n'appréciais ce garçon mais là en plus ma cadette il y a vraiment quelque chose de très fort qui s'est passé et je me suis rendue compte que c'était hyper important de pouvoir verbaliser ces moments là et de pas juste planquer sous le tapis c'est pas grave ça va passer c'est normal vraiment de regarder en face de plonger tête la première dans ce qui se passe et de m'autoriser à le vivre et à l'exprimer pareil quand ils sont partis de la maison il y a quelque chose de particulier qui se passe et ces projets sont tellement importants la vie continue oui c'est ça je me rends compte qu'ils grandissent qu'ils ont de moins en moins besoin de moi je mets les chansons aussi de mon côté pour ne pas m'oublier et penser à ce que j'aimerais après avoir fait cette parenthèse oui parce que c'est vraiment ce trait d'union c'est vrai le fait d'avoir nous des projets ça libère aussi les enfants ça leur permet de grandir c'est ce que tu exprimais avant oui d'une certaine façon quand je t'ai demandé comment tu te sens tu te sentais bien parce que tu as ce projet donc chacune peut évoluer dans son projet personnel oui c'est bien magnifique moi dans ma quête j'ai vu qu'Isabelle Fignosia a écrit un livre elle a fait sa thèse dans un de ses livres j'avais lu ça où elle a fait sa thèse sur le cancer du sein et où elle relie le cancer du sein au syndrome du nid vide d'accord c'est possible elle l'a vraiment écrit et je pense que c'est essentiel qu'on s'occupe c'est pas anodin c'est vraiment des moments des passages qu'on a à vivre oui oui c'est vrai ça te fait quoi d'entendre tout ça ?

ça me donne encore plus envie de plancher sur ton projet que ça aille il faut y aller et puis tout concilier pour que ça reste agréable pour tout le monde pas plus que ça mais que tout puisse s'harmoniser exactement c'est ce que j'aimerais merci Natacha merci à toi pour l'accueil avec plaisir et à bientôt avec grande jointe comment tu te sens ? je me sens bien ça m'a fait du bien pourquoi tu dis que ça t'a fait du bien ? ça fait du bien de mettre des mots sur ce qu'on ressent d'avoir une discussion qu'on partage nos expériences ça nous fait grandir aussi tu reparles avec quoi ?

tu vas te dire quoi en partant d'ici ? que j'ai le coeur tout léger j'ai tendance parfois à m'oublier on fait pour les enfants pour le foyer je me dis m'inspire moi c'est quoi le danger si tu continues à t'oublier ? si moi je vais pas bien ça risque de se répercuter sur ma l'humeur mon humeur ça fait boule de neige cette discussion là elle t'amène vers quoi ?

tu repars vraiment avec quoi ? tu as dit un coeur léger et puis quoi encore ? l'envie de reprendre du temps pour moi pour faire ce que j'aime aussi au niveau des loisirs je vais aussi refaire un abonnement de sport me remettre un peu à faire du yoga te remettre un peu dans le mouvement t'avais un peu à arrêter c'est ça ?

j'avais un peu à arrêter et puis là il y a eu le fait que je me sois fait opérer j'ai par force du calmer mettre en stand by là je sens que j'ai vraiment besoin de me retrouver des activités pour moi merci pour votre écoute je me réjouis de vous retrouver la semaine prochaine