Découvrez la sagesse de notre invitée de 85 ans, qui partage ses expériences pour équilibrer vie professionnelle et personnelle, et comment cultiver amour, confiance et sérénité grâce à la communication et la pleine conscience.
Résumé de l'épisode :
Dans cet épisode de Parentalité au Présent, Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée, accueille Christiane, une femme de 85 ans, pour discuter du lien qu'elle entretient avec ses parents. Au cours de cette conversation, Christiane partage ses réflexions sur sa relation avec ses parents et exprime ses regrets de ne pas avoir eu une relation plus épanouissante avec eux. Cependant, elle souligne également l'importance du pardon, de l'amour universel et de la paix intérieure dans sa vie actuelle.
Le poids des regrets :
Christiane reconnaît que sa relation avec ses parents n'a pas été aussi heureuse qu'elle l'aurait souhaité. Étant fille unique, elle a ressenti un sentiment de solitude et un manque de dialogue avec eux. Elle exprime le désir de leur demander pardon pour ne pas avoir pu établir une relation plus profonde de leur vivant. Christiane réalise également qu'elle aurait aimé faire plus d'efforts pour améliorer la relation avec ses parents, mais elle reconnaît que les circonstances et la dynamique familiale rendaient cela difficile à l'époque.
Le chemin vers le pardon :
Christiane partage son désir de demander pardon non seulement à ses parents, mais aussi à ses enfants et à d'autres personnes auxquelles elle aurait pu apporter davantage. Elle exprime le besoin de se libérer de tout fardeau émotionnel et de demander pardon pour les moments où elle aurait pu aimer, comprendre ou excuser davantage. Elle souligne également l'importance de commencer dès maintenant ce processus de pardon et de libération émotionnelle, afin de trouver la paix intérieure et de créer des liens plus profonds avec ses proches.
La découverte de la paix intérieure :
Christiane partage sa conviction que la période actuelle de sa vie est la plus belle qu'elle ait connue. Elle attribue cela à sa connexion croissante avec l'amour universel et à sa pratique de la pleine conscience. En se tournant vers la spiritualité et en cultivant l'amour universel, elle a pu trouver la paix intérieure et vivre dans un état de légèreté. Christiane se libère de la solitude qu'elle a ressentie dans sa jeunesse et embrasse une nouvelle perspective de vie où elle se sent paisible et en harmonie avec elle-même et le monde qui l'entoure.
Conclusion :
L'épisode de Parentalité au Présent avec Christiane nous rappelle l'importance du pardon et de l'amour universel dans nos relations familiales et dans notre cheminement personnel. Christiane nous invite à nous accepter pleinement, à nous pardonner et à nous aimer, avec nos imperfections et nos erreurs passées. Elle souligne également l'importance de cultiver la paix intérieure et de se connecter à un amour universel qui dépasse les relations individuelles. En embrassant ces principes, nous pouvons trouver une plus grande harmonie dans nos relations familiales et vivre une vie plus épanouissante.
“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.
Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.
Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.
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[Texte généré automatiquement]
Ce bout de chemin que j'ai fait, c'est une chance. Elle est arrivée et je dis merci.
Bonjour, je suis Janique Biselx Menetrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui, parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Christiane.
Bonjour Christiane. Bonjour Janique.
Quel lien est ce qu'on entretient avec ses parents Ă 85 ans ?
Si on parle de mes parents, père et mère, c'est des souvenirs, mais qui ne sont pas spécialement gays. Pour moi, ça a été assez difficile. Je suis seule, fille unique, donc je n'ai pas pu tellement partager. Mes parents, quand je m'en vais, j'ai envie de leur demander pardon encore de ne pas avoir eu de relation particulièrement heureuse, je dirais.
Avec eux ?
Avec.
Eux, directement. En fait, ce que vous êtes en train de dire, c'est que vous vous en voulez de ne pas avoir réussi à avoir de meilleures relations avec vos parents ?
Ce n'est pas que je m'en veux, non, mais peut être que j'aurais aussi pu faire un effort. Je ne pouvais pas, puisque ça se présentait pas. Ils n'étaient déjà pas très heureux tous les deux, donc moi, là , au milieu, j'étais plutôt quelqu'un de trop, je dirais. J'ai ressenti ça comme ça. Et puis, il n'y avait pas de dialogue. On n'avait aucun dialogue. Donc ça, ça manque aussi. Et puis, ce pardon, au fond, c'est de me dire que j'aurais dû leur demander pardon peut être de leur vivant.
Vous auriez aimé leur demander pardon.
Pour quoi ? Moi, de faire un effort supérieur auprès d'eux. J'étais toujours avec une voix particulière pour m'adresser à eux. J'étais pas... « Espardon veut dire j'aimerais de toute façon... J'ai 85 ans, donc je suis prête à partir. Je pense que j'ai fait ma vie, j'ai fait ce que j'ai pu comme j'ai pu, naturellement, mais j'ai envie de demander pardon à toutes les personnes que j'aurais dû faire, parce qu'au fond, je suis une hypersensible et j'aurais voulu pouvoir donner quelque chose, davantage, si j'ose dire. Je pense même à mes enfants aussi. On élargit la famille. Par an, c'est ça. Et à mes enfants également, j'aurais voulu pouvoir donner davantage. Je ne sais pas, ça m'est venu l'autre jour en préparant mon faire part, mes dernières directives, etc, je me disais, mais il me semble que quand je vais arriver là haut, je vais essayer de trouver des pardon à tous ceux que je n'ai pas pu aimer suffisamment ou comprendre ou excuser ou je ne sais.
Vous pensez qu'il faut arriver lĂ haut pour...
Non, il faut commencer maintenant. Au contraire, je pense que tout ce qu'on peut faire ici, c'est très important. Justement, je me dis si je suis encore là , je n'ai pas eu des gros soucis de santé, mais je pense que ma sensibilité m'a trahi un peu toute ma vie au niveau santé. Comme vous dites, si je suis encore là , c'est quand même pour déjà pouvoir commencer. J'ai déjà commencé à demander ces pardons à ceux qui sont vivants.
Comment ça s'est passé ? Vous avez demandé pardon.
À qui ? Spécialement à mes deux fils. Des pardons, oui, pour aussi leur dire que je n'ai pas su toujours comprendre, expliquer.
Qu'est ce qu'ils vous ont dit ? Comment ils ont accueilli ?
Très bien.
Ça vous a fait.
Du bien ? Oui, ça m'a.
Très bien. Vous avez pu en parler un petit peu avec eux ou bien ça.
C'est juste... ? J'avais demandé, c'était pendant que j'étais hospitalisée, vraiment, et j'avais demandé qu'ils viennent jusque vers moi. E n réalité, ça ne s'est pas fait comme ça. Ça s'est fait en téléphonant. « Je ne peux pas me déplacer », etc. » Puis là , je dis « Oui, mais enfin, écoute, tu sais quand même pourquoi je suis là », etc. » Ça s'est passé au téléphone, mais ça s'est très bien passé au téléphone. Oui, je sens que j'ai été comprise. C'était formidable. Oui, ça a été un très, très beau moment.
Oui, vraiment. Vous sentez que vous avez été comprise comment ? Comment vous pouvez dire que vous avez été comprise ?
Parce que de nouveau, je pense que je n'aurais pas assez parlé. Je ne suis pas quelqu'un qui communique facilement, même c'est ce que je suis en train de faire en face de vous.
J'allais vous dire bravo, Christiane. C'est sortir de votre zone de confort, c'est ça ?
Oui, tout à fait. C'est vraiment leur dire déjà « Oui, qu'est ce que je suis moi même ? Pourquoi j'ai bousculé beaucoup de choses ? » J'étais prise, déjà , par mon activité. Mon activité a passé avant tout.
Le.
Monde. L'activité professionnelle.
Prenait une grande.
Place à l'époque. Prenait une énorme place, oui. Et puis, ce n'était pas un désir énorme d'avoir des enfants. C'était vraiment mon travail qui me convenait le plus.
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Après ça, on a des manques, il y a des manques. On ne peut pas dire autrement.
Il y a des manques dans la relation aujourd'hui avec vos enfants.
Vous dites ? Aujourd'hui, non, ça va. Ça va beaucoup mieux. Mais je ne peux pas en demander plus non plus parce que ça n'a jamais été au départ. Il y a des parents qui ont des téléphones deux fois par semaine ou toutes les semaines, surtout qu'on n'habite pas ensemble.
Vous avez des téléphones chaque combien de temps ?
Ça va mieux, justement. Beaucoup mieux depuis cette discussion.
Que vous avez pu parler, que vous avez pu dire, il vous.
Appelle plus tous les deux. Oui, bien sûr. Ou ils vous appellent plus ? Oui, oui. Tous les deux ? Oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, tout à fait. Je pense une fois par semaine. C'est formidable en tout cas. Demander comment je vais quand même ? C'est essentiel. Ça fait du bien. Ça fait du bien, vraiment. Même que je n'avais pas envie de le... Je ne l'aurais pas fait en reproche qu'il ne m'appelait pas, parce que ce n'est pas dans ma nature non plus de faire des reproches ou comme ça. Mais de maintenant, vraiment avoir ça, c'est vraiment un cadeau. C'est vraiment un cadeau.
Quand vous disiez « Il y a des manques », en fait, c'est « manque ». Vous parliez de quel manque ?
Comment est ce que j'ai envie de dire ? J'ai envie d'employer un grand mot, c'est ce qui a été pour moi, que j'ai souvent répété et que même encore aujourd'hui, j'oserais le dire, c'est la solitude. Je me suis sentie toujours solitaire, vraiment solitaire, seule. J'ai eu des amis très chers. Heureusement, c'est ça qui m'a sortie de ces périodes. J'ai eu vraiment des amis très chers. Là aussi, je me dis « Tiens, voilà quelque chose que j'aurais pu faire ou peut être que je peux peut être encore faire, je ne sais pas. » Mais c'est d'écrire, justement, pour situer ces moments cadeaux, justement, de ces personnes que j'ai trouvées, que j'ai rencontrées, puis qui m'ont aidée à avancer. Oui, parce que...
Vous causez de la solitude d'enfance, c'est ça ? Oui. Le manque de la salle de bain. Le manque qui vient vraiment de...
De l'enfance. De l'enfance. Qui vient vraiment de l'enfance, oui, complètement. Naturellement, des parents aussi qui étaient commerçants, qui avaient un commerce, qui avaient...
Qui Ă©taient bien pris aussi au niveau professionnel ?
Bien pris, bien sûr. Quand tu es encore frère et sœur, tu peux un peu, j'ai envie de dire, te bagarrer avec ou partager quelque chose, c'est différent. Mais là , ce n'était pas le cas du tout. Du fait du commerce, on n'a en somme pas tellement de relations, même je parle de mes parents, de relations d'amis, parce qu'on est toujours à contre courant. Surtout à l'époque, on travaillait le dimanche, le samedi, le dimanche, on matins encore. Le dimanche matin, les magasins étaient ouverts. Donc, on avait peu de temps avec eux aussi, avec leurs relations, leurs connaissances, qui m'apporteraient peut être aussi quelque chose. Ça a été une souffrance pour moi, je pense. Oui, tout à fait.
Et c'est à partir de quand vous êtes partie de la maison ? Vous êtes partie à quel âge de la maison ?
J'ai envie de dire, je suis pas parti... J'ai fugué une fois, j'avais 17 ans. Ça a pas été trop long parce que j'ai quand même dit où j'étais pour finir. Et puis après, je suis partie une année à Paris, avec coupure quand même. J'ai fait deux coupures parce que c'était des clients qui m'invitaient à Paris. Et puis j'étais partie là bas, puis quand je suis arrivée là bas, ils m'ont proposée de rester là . Il y avait peut être un sous entendu parce que leur fils devait partir au service militaire et puis je pouvais leur rendre service. Mais dans tout à fait un autre domaine, c'est des gens qui faisaient de la couture. N'est ce pas ? Alors j'étais dans la couture. Pas la haute couture, mais la couture pour les monoprix. Les monoprix, on faisait des robes. Des retouches à des robes ? Carrément. Oui, oui, carrément. C'est à dire qu' on recevait des patrons et on recevait du tissu de toutes sortes et il fallait faire des tailles différentes. On faisait des grands matelas, des grands matelas de tissu et on mettait les patrons dessus par rapport aux tailles. On découpait ça, puis après on faisait les paquets.
Et puis là , il fallait les porter chez les couturières. Il fallait deux parce que déjà à l'époque à Paris, vous ne pouviez pas vous parquer. Je dois dire qu'ils m'ont appris rapidement. Je n'avais pas l'âge, mais rapidement à conduire, sans permis à l'époque. Je passais tous les matins devant le gendarme qui faisait la circulation. Mais bon, je dis, s'ils m'arrêtent, c'est eux qui payeront, puisque voilà . Mais parce qu'il fallait que quelqu'un soit avec pour pouvoir leur porter pendant que je restais dans la voiture puisqu'on ne pouvait pas se parquer, je me mettais en deuxième position pour qu'ils montent les papiers de tissu aux couturières. Ça, c'était une période assez sympathique, mais je n'étais pas spécialement dans mon élément, parce que je suivis quelqu'un de très indépendant. Et là , à l'âge, je n'étais pas indépendante.
Par rapport au travail, vous dites ?
Non.
Par rapport Ă tout ?
Par rapport Ă la vie ? Par rapport Ă la vie avec eux.
Vous n'aviez pas du.
Tout votre expérience ? Ils voulaient trop faire pour moi. Par exemple, je n'avais pas d'argent, donc naturellement. Alors je voulais aller chez la coiffeuse, c'était eux qui payaient, je voulais aller... Ils me payaient tout, mais il fallait tout que je demande, alors ça, c'était pas très facile pour moi. Mais enfin, ça, c'est des souvenirs qui étaient quand même agréables. Et puis l'été, j'ai dit « Écoutez, il faut que je rentre parce que de nouveau, je sentais mes parents qui avaient besoin que je vienne travailler. » Je pouvais pas les laisser non plus, ce n'était pas possible. Mon père était handicapé, donc polio, mais il ne pouvait pas travailler n'importe quoi. Il faisait beaucoup de choses et surtout dans les questions bureaucratiques, c'était lui. Bref, il a fallu que je rentre à la maison pour leur aider. Et puis je suis retournée quand même pour la fin de l'année, parce que nous, on travaillait surtout quand il faisait beau, il y a du beau temps. Puis je suis retournée un petit peu en fin d'année. Puis là , j'ai senti qu'ils auraient voulu que... J'avais compris que de rester chez eux pendant que leur fils allait aux militaires.
Et ça, je ne pouvais pas. Et puis, en même temps, ils pensaient peut être que leur fils m'intéressait. Ça, c'était.
Aussi une chose. Ça aurait fait d'une pierre deux coups.
Oui, mais ce n'Ă©tait pas le cas.
Du coup, vous êtes rentrée après...
Du coup, je suis rentrée. Du coup, je suis rentrée en Suisse.
Quand c'est passé ? Vous êtes restées... Finalement, vous êtes envolée quand d'une vie familiale ? Qu'est ce qui a fait que vous avez pu... Parce que vous êtes en train de dire que vos parents avaient vraiment.
Besoin de vous. Oui, mais parce que c'était très différent l'hiver et l'été au niveau travail.
Oui, mais après, je pense que vous avez pas travaillé encore pendant des années pour vos parents, comment vous avez fait ?
Non, je me suis mariée.
C'est le fait que vous vous soyez mariée qui a fait que vous.
Êtes partie ? Je me suis mariée. Quand je suis partie à Paris, je connaissais déjà mon mari, mais pas envie de me marier non plus, mais je le connaissais. Quand je suis rentrée, il est revenu à la charge en sachant que je rentrais, etc. Il m'a envoyé même de temps en temps un billet de 50 francs. C'était des francs français, mais parce qu'il travaillait et puis il avait des fois des clients qui lui payaient en français de travail à Genève. C'était facile. C'était pas des euros, c'était des francs français. Il travaillait à Genève, alors que c'était facile. C'était pas des euros, c'était des francs français. Alors, il m'envoyait de temps en temps un billet de franc français parce qu'il savait que j'avais pas de... Il me donnait tout. Il me donnait tous ces gens là , mais il fallait demander.
C'est pas agréable.
C'est pas agréable, non, j'étais pas habituée. Quand je suis rentrée, j'ai repris contact avec cet ami que je connaissais. Et puis, là , mon père a mis une annonce pour essayer de remettre son commerce. Et puis ça n'a pas marché comme il voulait. Et puis, pour finir, on s'est mariés pour reprendre le commerce de mes parents. Ça s'est passé comme ça. Donc mes parents ont pu.
Se retirer.
Partir Ă la retraite. se retirer pour partir Ă la retraite.
Ça vous a convenu de reprendre ? Ou c'était un petit peu à contre cœur ?
C'Ă©tait Ă .
Contre cœur. Et pourtant, je me disais « Peut être que t'aurais fait quoi d'autre ? Parce qu'en réalité, ça m'allait très bien. Ça m'allait très bien. Mais une espèce d'insatisfaction.
Vous arrivez à mettre des mots aujourd'hui dessus, cette insatisfaction ? Aujourd'hui, si c'était aujourd'hui, vous referiez la même chose ? Vous diriez « OK, je reprends l'affaire.
C'est à dire avec mon cœur d'aujourd'hui, si je peux.
Parler de cœur. Vous mettez vos mains sur votre papier.
Avec mon cœur d'aujourd'hui, non, je ne l'aurais.
Pas fait. Vous feriez comment avec votre cœur d'aujourd'hui ?
Premièrement, je ne me serais pas mariée. Et puis, je redis à mes parents, écoutez, vous trouverez bien quelqu'un pour reprendre cet établissement. Ah oui, oui.
C'est magnifique ce que vous êtes en train de dire là . Oui, oui. Finalement, ça vous a apporté quoi comme expérience ?
Le.
Fait d'avoir vécu tout ce que vous avez vécu ?
Je pense que je suis en train de passer la plus belle période de ma vie.
LĂ .
Aujourd'hui ? Maintenant, oui. Magnifique.
Qu'est ce qui vous fait dire ça ?
Comment est ce qu'il faut dire ? Il me semble que tout devient plus léger. Vous voyez, tout est plus léger. Et je pense à cette pandémie qu'on a eu, la première pandémie, qu'on était là pendant dix jours, j'ai envie de dire, on se téléphonait même plus et tout ça. Ça a été... Il y en a qui se sont vraiment chez eux, ennuyés, pas possible. Alors moi, pas du tout. J'ai trouvé que ces deux semaines, c'était deux semaines, sauf erreur, bien plus.
Plus, c'était à durer presque un mois. C'est vrai ? Oui, parce que ça a débuté, je crois, le 19, 18 mars. Et puis, j'ai l'impression que ça a recommencé à vivre à la fin avril, la dernière semaine d'avril.
Oui. Moi, les dates, ça compte plus du tout pour moi. Je ne sais plus si on est lundi ou samedi parce que... Oui, à moi, les rendez vous, je les marque assez différents. Parce que j'ai quand même eu la chance de faire un peu de dessin, j'ai fait de la marche, j'ai fait un peu de yoga, enfin, des différentes choses quand je suis arrivée en Valais. J e reviens à cette pandémie. Cette pandémie, moi, m'a apporté une paix. C'est un mot que j'ai envie d'employer. Peut être aussi que je n'avais pas besoin de, je dis encore une fois, de rendre des comptes. Il me semblait que j'étais libre. Et cette liberté est importante pour moi, elle est très importante. Oui, ça, c'est quelque chose qui fait partie de mon caractère, de ma nature. Et je dis encore une fois, j'ai des petits enfants et tout, mais tout me réjouit, mais sans que ça ait besoin de les prendre autour de moi, enfin, dans mes bras, si j'ose dire ça comme ça. Je les prends dans mes bras, bien sûr, mais je suis libre parce que j'ai dû m'occuper de tellement de gens, de choses, de personnes que non, c'est fini tout ça.
Cette liberté maintenant, vous la ressentez comment ? Vous la ressentez où ? Qu'est ce qui vous fait dire qu'aujourd'hui vous êtes libre et que c'est la plus belle période de votre vie que vous êtes en train de vivre là maintenant ? Parce que.
Je peux vraiment... Je lis et j'écoute ce que je veux uniquement. Et puis je pense que je suis de plus en plus près de la foi, en tout cas, pour ne pas parler de religion, parce que ce n'est pas le mot que j'aime employer. Oui, c'est l'amour, je dirais, je ne vais pas dire inconditionnel, mais... Universelle. Universelle, merci. Vous avez trouvé le mot, l'amour universelle. Je ne sais pas comment dire ça, mais...
Ça vous remplit en tout cas. Ça vous remplit.
Oui, tout à fait. Oui, oui, oui, oui, oui. Alors, complètement. Alors ça, c'est vrai. Parce que j'ai dû m'occuper beaucoup de... Un de mes enfants s'est divorcé. Alors bon, après, c'est moi qui ai pris les petits enfants. Enfin bref, tout ça, toutes ces choses là , non, c'est fini. Je les porte, je leur envoie des pensées positives. Je prends des nouvelles, bien sûr, mais...
Vous faites confiance, en fait. C'est ça que vous êtes en train de dire, c'est que vous les avez confiés dans cette source d'amour. Finalement, vous avez compris que c'est cette puissance d'amour qui s'occupe de tout.
Oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, absolument. Absolument, ça c'est vrai. Oui, oui, oui.
Et par rapport à la solitude, ce fait d'être relié à cette source d'amour, est ce que ça vous remplit ou est ce que... Qu'est ce que ça vous fait ? Vous disiez que vous aviez souffert de la solitude. Aujourd'hui, c'est encore le cas ?
Non, je ne peux pas dire non. Je ne peux pas dire que je souffre de la solitude. Je suis un tout petit peu dérangée. Comment est ce qu'il faudrait dire ? Je vais dire quand je suis... Parce que j'ai mes problèmes. J'ai mes problèmes de santé aussi. Alors quand j'ai mes problèmes de santé aussi. Quand j'ai mes problèmes de santé... Vous disiez les choses comme elles sont, je n'ai pas envie d'aller chez le médecin facilement. Alors là , je peux avoir de temps en temps une petite panique en me disant « Oui, bon, alors voilà , je vais voir d'autres personnes qui peuvent qui peuvent m'aider. Parce qu'en réalité, je pense pas que... J'ai été peu bien toute ma vie, mais tous les examens que je faisais à l'époque, que j'ai complètement fini alors que ça s'est terminé, étaient bons. Donc je me dis, il n'y a pas de raison que maintenant ça change. Je ne sais pas si quelqu'un peut le dire ou pas, mais je pense que c'est vraiment cette sensibilité qui m'a usée mes organes, au fond. Parce qu' on dit que le cerveau et la digestion, c'est la même chose. Donc voilà qu'on a un deuxième cerveau maintenant.
Dans le ventre.
On a plus de neurones dans les intestins que dans le cerveau.
Toutes ces choses là , ça me rassure, au fond. Donc je vais quand même voir l'oméopathe de temps en temps.
Vous prenez soin de vous, en fait, c'est ça ? Oui, tout le temps. Je vous ai interrompée.
Oui, j'aime beaucoup la nature, mais j'ai quand mĂŞme davantage de peine Ă faire des promenades, Ă marcher, vraiment. Mais bon, alors tranquille.
Vous allez tranquille.
Tranquille, je vais tranquille. Me ressourcer vers des beaux arbres. Oui, ça gêne beaucoup, alors.
Et puis, à l'éclairage de ce que vous avez dit par rapport à cet amour universel, si je reprends vos premiers propos par rapport au pardon, comment ça peut résonner en vous ce parallèle que je fais ?
Comment est ce que je pourrais dire ? C'est envoyer... C'est envoyer ces pardon s. Il n'y a pas que mes parents, je pense qu'il y a d'autres personnes peut être que j'ai obfusqué, je ne sais pas. C'est de me sentir... Je suis en pleine amour. Je voulais dire non coupable. Tranquille, paisible. Oui, sentir paisible.
Comment vous pourriez faire pour vous sentir paisible ? Parce que j'entendais en tout début d'entretien qu'il y avait quand même ce souci de profiter du temps qui vous reste à vivre sur cette Terre pour pacifier le plus possible. C'est ça que j'ai entendu. Comment vous pourriez faire, là aujourd'hui pour aller vers plus de paix, pour aller vers... ?
C'est dans mes méditations, dans mes lectures, que je fais participer tout ce que j'aime, connus ou inconnu. Je pense que c'est là que j'arrive à envoyer... Enfin, que j'arrive, que je désire envoyer vraiment tout cet amour. Je trouve dans les paroles des fois que je connais pas suffisamment, mais je les trouve et je trouve que dans la lecture, je me fais un bien considérable. Moi, il.
Y a une question qui me vient, c'est est ce que vous vous envoyez l'amour à vous ? Est ce que vous vous pardonnez d'avoir vécu comme vous avez vécu ? Vous êtes consciente que vous avez fait du mieux que vous avez pu ?
Oui, mais c'est un travail qui n'est pas si ancien que ça et que je continue chaque jour. C'est pour ça que je dis que je suis le mieux parce que justement, je pense que c'est ça qui me fait... Oui, vous avez raison. Je pense que c'est ça qui me fait...
Revenir vers votre cœur à vous avec les gestes que vous faites, ça remet à l'intérieur.
Oui, ça remet à l'intérieur.
Et juste de mettre les mains sur la poitrine, ça fait beaucoup de bien. On se contacte avec cette chaleur.
Oui. oui, tout Ă fait.
Et vraiment de se dire que j'ai fait du mieux que j'ai pu.
Oui, c'est vrai.
Finalement, je me pardonne. Je me.
Pardonne de.
Comment je me suis déjà moi même traitée. Parce qu'on n'est pas traitant avec nous même.
Non, c'est vrai. Mais alors, justement, c'est ça que j'ai... Oui, je n'ai peut être pas su l'exprimer, mais c'est ça que j'ai réalisé en vous disant que vraiment, c'est un moment de ma vie qui est le meilleur.
Vous gâtez, vous.
Vous soyez...
Vous prenez soin de vous pleinement, dans la plénitude.
Oui, dans la plénitude. J'ai été aidée vraiment par la pleine conscience, toutes ces choses qui m'ont beaucoup... Enfin, qui m'ont éveillée déjà , je dirais, parce qu'il faut s'éveiller à ça aussi, qui m'ont éveillée à tout ça et qui me remplissent et qui me permettent de voir la vie complètement différente de ce que j'ai parlé de mon enfance. C'est autre chose. Je suis une autre personne.
Quand vous dites que vous êtes une autre personne, vous arrivez à dire qu'est ce qui a changé là aujourd'hui par rapport à la jeune fille.
Que vous ĂŞtes ? Parce que je pense que justement, j'arrive Ă m'aimer. J'arrive Ă m'aimer et mĂŞme avec les petites erreurs qu'on fait.
Finalement, c'est d'accepter pleinement qui vous ĂŞtes.
Et.
Puis d'accepter ce que vous pouvez changer et d'accepter ce qui est immuable.
Oui, c'est beau, je trouve. Oui, ce bout de chemin que j'ai fait, c'est une chance. Elle est arrivée et je dis merci.
C'est moi qui vous dis merci, Christiane, pour cet échange, pour vraiment d'avoir ouvert votre cœur. Vraiment, vraiment, un tout grand merci.
Merci Ă vous, c'est gentil.
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