Écouter sa petite voix intérieure, c'est comme posséder une boussole interne; elle ne vous dirige pas vers la facilité, mais vers ce qui résonne vrai en vous.
Résumé de l'épisode:
Dans ce dernier épisode de "Parentalité au Présent", notre invité, Babou, partage son parcours de vie, marqué par des retranchements dans sa "grotte" personnelle. Cette grotte représente les moments où il se replie sur lui-même, se coupe du monde extérieur, et où il ressent des ailes coupées. Cependant, au cours de la conversation, il révèle que c'est précisément en écoutant sa petite voix intérieure, celle du cœur, qu'il a réussi à surmonter ces moments sombres.
Babou est originaire du Sénégal, mais il vit en Suisse depuis quatre ans. Son parcours est marqué par des hauts et des bas, des réussites et des défis. Il partage comment, malgré les difficultés liées à son éloignement de sa famille et de son pays d'origine, il a réussi à obtenir un stage en médiation en Suisse en écoutant cette petite voix intérieure qui lui disait que c'était possible.
L'échange entre Babou et Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée et animatrice de l'émission, met en lumière l'importance d'écouter sa petite voix intérieure, son intuition, et de suivre son cœur, même lorsque les circonstances semblent défavorables. C'est cette écoute qui a permis à Babou de saisir des opportunités malgré les obstacles et de trouver des moments de joie et de réussite.
La conversation souligne également l'importance de la connexion au corps et à la respiration pour sortir de sa "grotte" intérieure. En se mettant en mouvement à l'extérieur, Babou parvient à dissiper les pensées négatives et à retrouver son énergie vitale.
En fin de compte, cet échange nous rappelle que, même lorsque la vie nous confronte à des défis, il est essentiel d'écouter notre petite voix intérieure, de suivre notre cœur et de rester ouverts aux opportunités qui se présentent à nous. C'est ainsi que nous pouvons surmonter les moments sombres et trouver la lumière dans notre vie.
“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.
Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.
Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.
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Lire la transcription de l'épisode
[Texte généré automatiquement]
Les retranchements que je fais dans ma grotte, ce n'est pas parce que je ne veux pas écouter la petite voix. Et il y a des preuves comme quoi cette petite voix, elle est là, elle est existante. Et puis, quand je l'écoute, il y a un rayon de soleil dans ma vie. Je ne pense même pas, je suis sûr que je dois faire attention à ça.
Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui, parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, j'ai le grand plaisir de recevoir Babou. Bonjour Babou.
Bonjour.
Quels liens entretiens- tu avec tes parents ?
Avec mes parents, j'ai depuis le bas âge un lien de proximité. Et aujourd'hui, avec mon voyage en Suisse, je suis un peu distinct d'eux. Je les entends souvent au téléphone, mais c'est vrai que la proximité que j'ai connue toute mon enfance me manque aujourd'hui.
Parce que tu viens de quel pays ?
Moi, je viens du Sénégal et de la région naturelle de Casamance.
Et ça fait combien d'années que tu es en Suisse ?
Ça fait maintenant quatre ans que je suis en Suisse. Et avant, au tout début, quand je suis arrivé en Suisse, j'ai resté trois mois et puis je suis retourné au pays. Mais là, ça fait trois ans que je suis resté ici en Suisse et que je n'ai pas trouvé la possibilité de rentrer au pays. Mais des suites du Covid et la recherche d'une stabilité professionnelle.
Tu as quel âge ?
Moi, j'ai 36 ans. Au mois de novembre 2022, j'aurai 36 ans.
Et du coup, ta vie là maintenant, elle se dessine plutôt en Suisse, c'est ça ?
Oui, ma vie se dessine en Suisse parce que je me suis marié il y a trois ans en Suisse. Et puis, avec ma femme, on est propriétaire d'une maison et on fait notre vie ici en Suisse.
Et pour toi, ça résonne comment à l'intérieur de toi par rapport à ce choix que tu fais Il.
M'arrive de m'épanouir dans ce choix, mais il y a des jours sombres qui sont un peu difficiles à gérer du fait de l'éloignement de mon pays, de tous les gens que j'ai connus, de mon cercle familial. C'est vrai que des fois, ça me pèse beaucoup.
Comment tu fais quand t'es dans ces jours sombres ?
La plupart du temps, je m'isole, je reste mouillé et c'est difficile pour la personne avec qui je partage la maison.
Tu te mets dans ta grotte.
Oui, c'est ça.
Et tu peux rester combien de temps dans cette grotte isolée ?
Des fois, ça peut durer. Ça dépend du manque et de comment je me sens dans cette quête d'une identité professionnelle en Suisse. Des fois, je peux rester plus d'une semaine dans ma grotte avec des envies coupées, des ailes coupées, aucune motivation, parce que je me dis que ce ne sera pas possible ici en Suisse.
Est-ce que vraiment ça ne sera pas possible ici en Suisse ?
J'avoue que depuis deux ans maintenant, j'ai connu des situations où je me suis accroché, j'ai tout donné et j'ai pensé que ça allait déboucher sur quelque chose de durable. Mais à chaque fois que je crois tenir le truc, je retourne dans la précarité et ça, ça me déstabilise.
La précarité pour toi, c'est de ne pas avoir d'emploi, c'est ça ?
Oui, la précarité pour moi, c'est de ne pas avoir un emploi stable, de devoir courir à chaque fois derrière les offres de boulot et de toujours rechercher à parfaire mon profil alors que je prends de l'âge.
Oui, et que tu as quand même un beau profil, un profil qui est intéressant, qui peut être intéressant. Qu'est- ce que tu as comme profil ?
Moi, je suis géographe de formation. J'ai un master en aménagement du territoire, de centralisation et développement local et je travaille dans le cadre de l'urbanisme. Je fais de la planification territoriale. Je fais du dialogue des acteurs pour la construction des plans de développement.
Quand tu dis « Je peux rester une semaine dans ma grotte avec les ailes coupées » et puis que j'ai aussi l'impression que que finalement, t'as quasiment jamais de suite aux projets qui te redonnaient des ailes, en fait. Est-ce que ça t'est déjà arrivé quand même d'avoir des suites positives aux projets que tu lançais ou aux demandes que tu lançais ?
Oui, d'ailleurs, concernant le stage à Sion, parce que moi, quand je suis arrivé, j'ai dû faire deux années pour avoir la reconnaissance des diplômes du master que j'ai eu au Sénégal à l'Université de Dakar et je répondais aux offres d'emploi. Pendant deux ans aussi, j'ai dû courir derrière ce stage et à chaque fois, je me disais « Cette fois- ci, c'est le bon. » Il y a beaucoup de gens avec qui j'ai discuté qui me disaient « Laisse tomber. » Mais j'ai eu cette croyance comme quoi un jour, ils vont m'appeler et comme ça, je travaillais dans l'événementiel je is du boulot en soir et j'ai eu au bout du fil la secrétaire du bureau d'urbanisme qui m'a annoncé que si j'étais encore engagé, il me prenait pour six mois.
Donc, en fait, ce que tu es en train de me dire, c'est que tu y as cru et que tu y as vraiment... Il y avait comme une étincelle de vie en toi qui te disait « Vas-y, continue, ça va être bon. » Finalement, le lien a pu se créer, t'as pu aller... T'as pu avoir ce stage- là. Oui.
Effectivement, je l'ai cru jusqu'à la dernière minute et à aucun moment je n'ai flanché ou bien j'ai eu des hésitations. Même si plusieurs lettres sont restées muettes, je m'étais dit, ce n'est pas encore le moment, ça va venir, ça va venir. » Et un jour, c'est arrivé.
Bravo.
Merci à la vie.
Quand tu penses à ces semaines passées dans ta grotte, puis que tu repenses à cette énergie- là que t'as nourrie... T'as nourri cette énergie pendant deux ans, c'est ça, pour.
Ce stage ? Oui, pendant.
Deux ans. Donc, t'es pas resté enfermé dans ta grotte pendant deux ans avec les ailes coupées en disant « Ça n'ira jamais, ça n'ira jamais, ça n'ira jamais. » ?
Effectivement. La grotte, c'est une minuscule partie à l'intérieur de moi où ça tourne en boucle. Mais je fais tout, je lutte contre cette petite voix qui, des fois, m'évite au découragement. J'essaye de noyer cette voix pour laisser place à ce sentiment qui me fait rayonner.
Elle se situe où, cette minuscule partie en toi Dans.
Ma tête, je pense. Beaucoup dans ma tête.
Dans ta tête. Et quand tu causais de la foi que tu avais que tu allais avoir ce stage à la commune, c'était dans quelle partie de ton corps que ça se situait cette foi ?
Ça, c'est une sensation interne qui remplit mes poumons.
Ton cœur, la région du cœur, c'est ça ? Oui, c'est ça. Oui. En fait, tu respires. C'est comme si tu.
Respirais.
Cette sensation que ça va aller. Je ne sais pas comment, je ne sais pas quand, mais je sais que ça va aller.
Oui, et à chaque fois, quand ça m'arrive, j'ai la chair de poule et puis je suis tout souriant. Mais personne ne sait pourquoi, mais c'est parce que je suis une ennemi comme ça.
C'est magnifique. C'est vraiment magnifique. Donc, en fait, qu'est- ce qui t'empêche, quand tu es dans ta grotte, de te relier à cette sensation- là ?
Après, c'est vrai que des fois, c'est le quotidien qui m'amène à ça. Des fois, il m'arrive de faire des rencontres ou bien de vivre des expériences dans le travail qui font que cette petite voix, elle a de la place. Elle me dit « Babou, ici, c'est pas chez toi. Ici, tu ramasseras que des miettes. » Oui. J'avoue qu'il y a des moments où oui, j'entends cette voix et puis je la laisse prospérer parce qu' en face de moi, ça ressemble pas à ça.
Et par le passé, tu as déjà eu des expériences qui te montraient l'inverse ? Que justement, quand tu écoutes une voix ou quand tu écoutes plutôt ton cœur qui te dit « Vas- y, fonce, là.
» Oui, je pense que les Sénégalais qui me connaissent savent que je suis cette personne- là qui croit fort en lui et qui écoute tout le temps cette voix du cœur. Et je n'ai jamais hésité par rapport à ces sensations qui m'ont toujours inondé le torse en me disant « Babou, vas- y, fais- le. » Et c'est comme ça que j'ai vécu presque toute ma vie d'université avec mes amis. On a tout le temps écouté cette voix et puis on a fait plein de choses. Et toutes les choses auxquelles les gens croyaient impossibles, on les réussissait sans difficulté.
C'était quoi ces choses impossibles à l'époque ?
En fait, quand j'étais à l'université, j'ai dirigé une association d'étudiants de plus de 3 000 étudiants qui œuvrait pour le processus de paix à Casamance, pour que ce soit solidifié, pour que les acteurs se retrouvent et discutent autour d'une table. Et au tout début, quand on a débuté, c'était en août 2013 et les anciens disaient que ce n'était pas possible, qu'ils ont essayé, mais ce n'était pas possible. Mais en janvier 2014, une année après l'installation de notre bureau, on est arrivés à discuter avec les différents chefs rebelles et on a appelé cette phase de pèlerinage au cœur du maquis qui nous a permis de rencontrer les acteurs qui étaient responsables un peu de l'action militaire contre le gouvernement du Sénégal.
Ça te fait quoi de penser à ça ?
Des fois, quand je pense à ça, j'ai envie de retourner parce que pour moi, ce travail, c'était mon bébé. C'est quelque chose qui est le produit de mon effort avec mon équipe. Aujourd'hui, je suis un peu distant de tout ça et ça m'interroge beaucoup sur la suite. Mais j'avoue que je suis heureux de savoir que le travail qu'on a eu à faire est en train de donner ses fruits.
Et qu'est- ce qui t'empêche de continuer cette œuvre là où tu es, en fait, cette œuvre ? Quand je dis cette œuvre, ce n'est pas forcément cette œuvre- là, mais de continuer à croire en toi là, que tu peux aussi amener quelque chose comme ça.
Avant, quand j'étais à l'université, c'était facile pour moi de constituer une équipe, d'avoir des échanges avec des amis sur des problématiques qui concernent la vie quotidienne des Sénégalais, réfléchir sur le système de l'enseignement supérieur, réfléchir sur l'urbanisme de la ville de Ziguinchor où j'habitais, essayer de voir les problématiques d'assainissement. Mais j'avoue qu'ici en Suisse, j'ai du mal à me faire un réseau d'amis. Je trouve que les gens, ils ont déjà leur univers et c'est difficile pour moi de me faire une place là- dedans. Malgré les contacts que j'ai eus, ça disparaît vite.
J'ai.
Plus la posture que j'avais quand j'étais jeune étudiant, je dirais pas un soutien, mais attaché à un idéal. Aujourd'hui, je suis je vois que je m'écarte un peu de ce chemin.
Ok. Et ça serait quoi ton idéal là maintenant ?
Là maintenant, moi, ce qui m'anime, c'est de trouver un groupe d'amis, je ne sais pas comment je vais le nommer, mais de trouver une structure où je pourrais m'exprimer, où je pourrais montrer mon savoir- faire sur différents domaines. Mais pas mourir dans mon travail, ça, c'est ma quête aujourd'hui. Ça, ça occupe tout mon temps. J'y passe toute ma vie à chercher, à courir à gauche, à droite, je veux trouver du travail.
Et au Sénégal, tu devais beaucoup courir ou ça venait beaucoup.
Plus facile à courir ? Moi, au Sénégal, je courais pas. Tout venait à moi.
C'était un petit peu magnétique, c'est ça ? Oui. Parce qu'au Sénégal, ta croyance, c'était laquelle ?
Au Sénégal, ma croyance, c'était les choses qui font vrai, au fond de moi, je pouvais les réaliser sans sourcier. Et puis c'était le cas.
Et puis du coup, ta croyance en Suisse, c'est laquelle ?
Ma croyance en Suisse, elle est un peu bouleversée. Elle est un peu celles- là encore, mais elle est bouleversée par les rencontres que j'ai eues à faire. Si je prends un exemple, quand j'étais au Sénégal, en 2013, on avait initié au Sénégal une réforme du système de l'enseignement supérieur et le ministre de l'Enseignement supérieur était déclaré persona non grata à l'Université de Dakar. J'avais discuté avec mes amis qui faisaient du syndicalisme étudiants pour essayer de voir comment rencontrer cette personnalité pour pouvoir discuter de la problématique des étudiants et essayer de voir dans quelle mesure on pourrait harmoniser les différentes positions pour faire avancer le système de l'enseignement supérieur. Au mois de juin 2013, ça s'est fait. Sans beaucoup de difficultés, on a organisé une première rencontre. Il me manque cette équipe et il arrive des jours où cette croyance me revient et me dit « Babu, vas-y, c'est possible ». Mais ici en Suisse, c'est un peu compliqué.
Est- ce que c'est compliqué parce que c'est compliqué ou est- ce que c'est compliqué parce que tu n'as plus ce feu intérieur qui fait que tu renverses tout ? Tu ouvres toutes les portes sur ton passage, toutes les portes sous sur ton passage.
Après, je peux entendre ça, oui.
Tu entends ça quoi ?
Que cette croyance, que je je ne l'écoute plus comme je l'écoutais avant.
Toi, tu causes vraiment cette reliance à ce feu intérieur qui te pousse de l'avant et qui fait que tu réussis tout.
Oui, je cause.
De ça. Et qu'est- ce qui fait que finalement, ici... Pourtant, tu l'as quand même déjà testé pour avoir ton stage, c'est ce que tu as nourri et tu l'as eu. Qu'est- ce qui fait que ça s'éteint là ?
Ça s'éteint toutes les choses auxquelles je tiens disparaissent.
Toutes ? Vraiment toutes ?
Dans le domaine du travail. Dans le domaine du travail.
Donc, ce n'est déjà pas toutes.
Non, ce n'est pas tout.
Ça, c'est déjà réjouissant.
Non, je disais dans le domaine du travail, figurez- vous, au tout début, le premier travail que j'ai trouvé c'était un travail où, au bout d'une année, je me rends compte que la personne qui m'a employé, contrairement à ses allégations, n'avait pas fait de déclaration pour moi, il n'avait pas fait de cotisation, alors qu'il m'a envoyé des fiches de paye bidons et tout ça. Donc on a fini par une conciliation pour vraiment se séparer. J'ai connu ça alors que je me donnais à fond dans ce boulot. Et après, j'ai connu des petits boulots dans le domaine agricole. Mais après, j'ai fait une formation en médiation pour essayer de me donner beaucoup plus de chance. Et jusque- là, ça va quand même, ça va. Surtout dans le domaine de la médiation, parce que j'étais un peu perturbé pour trouver un stage. Et un matin, j'ai reçu un coup de fil. Oui, qui a changé un peu l'énergie qui vibrait en moi et qui me disait que c'était possible, Babou.
Oui, et c'était moi qui étais à l'autre bout du fil, parce que je veux bien aussi raconter ce qui s'est passé. C'est la petite fille qui a peut- être que tu vois que ce lien, il est quand même toujours bien présent parce que moi, j'avais reçu un premier mail auquel j'avais même pas répondu. Et une semaine après, je reçois un deuxième mail de Babou. Oui. Je me suis dit, il faut que je lui téléphone pour parler de ça avec lui, mais je n'étais pas disposée à prendre quelqu'un en stage en médiation à ce moment- là. Et c'est vrai qu'au moment où je l'ai eu, au bout du fil, j'ai senti une joie tellement immense en moi que je lui ai dit « Venez, est-ce que vous êtes libre cet après- midi ? » Et l'après- midi même, Babou était en stage dans mon bureau. Et puis ça a duré deux ou trois mois.
Oui, deux ou trois.
Belles mois, oui. C'est vrai que là, on peut faire un parallèle. On peut faire quel parallèle, d'après toi ?
D'écouter ce feu intérieur qui est en nous.
J'avoue que la semaine qui a précédé ce coup de fil, cette voix me disait « Écris, écris-lui.
» Ça, je ne savais pas. Tu vois, moi, j'aurais pu simplement te répondre que je ne prenais plus personne parce que j'avais déjà eu assez de stagiaires avant. Et ma petite voix intérieure m'a dit « Appelle-le. » Tu vois comme c'est intéressant. Donc finalement, qu'est- ce que ça peut t'apporter comme ouverture sur ta vision là, de maintenant ?
Cette discussion, elle débouche sur un sentiment que j'essaie de décrire et qui m'habite là, juste ces jours-ci. C'est comme une décision qui adoucit mes pensées et qui me dit... J'essaie un peu de répéter ce que je sens. Tu vois, c'est possible, il suffit juste. Tu vois, c'est possible, il suffit juste. Il suffit juste d'écouter.
D'écouter, de se connecter à son cœur et de suivre la voix de son cœur, en fait. Moi, je savais au moment où je te répondais « v enez », que j'aurais le travail suffisant pour honorer cet engagement envers toi, alors que finalement, je ne sais jamais quand c'est que je vais avoir du travail ou pas en médiation, vu que les gens m'appellent, je ne sais pas quand les gens vont m'appeler. En fait, on a eu que de belles situations.
Tu le t'es refait ?
Tout au long de ces mois, ça a été des situations où les gens arrivaient en conscience pour travailler vraiment en pleine conscience, alors que parfois, ce n'est pas du tout le cas en médiation. Non, ça peut être un petit peu plus compliqué. Et pour moi aussi, ça a été une belle leçon d'écouter cette joie- là qui montait et de répondre « oui, venez », parce que ça a été la plus belle rencontre de cette année que j'ai... Merci. Que j'ai pu faire, vraiment.
Magnifique. Je peux dire « autant que vous ». Je disais sais même à mon professeur que c'était difficile au début pour moi de trouver un stage parce que j'ai contacté plusieurs personnes et ce n'était pas possible. Et puis, il me remet une autre liste et puis dans cette liste, il y avait plusieurs colonnes et j'ai vu votre nom. Je ne sais pas pourquoi, j'ai cliqué sur l'adresse mail et puis j'ai dit « Je vais écrire. » Et tout est parti de là.
Voilà.
Donc j'avoue que dans ma situation actuelle en Suisse, les retranchements que je fais dans ma grotte, ce n'est pas parce que je ne veux pas écouter la petite voix. Et il y a des preuves comme quoi cette petite voix elle est là, elle est existante. Et puis quand je l'écoute, il y a un rayon de soleil dans ma vie. Je ne pense même pas, je suis sûr que je dois faire attention à ça.
Comment tu vas faire la prochaine fois que tu te sens nouveau avec des ailes coupées et puis avoir envie de retourner dans ta grotte ? Comment tu vas faire pour... Parce que dans ta grotte, est- ce que tu entends encore ta petite voix ? Tu l'entends aussi, ta petite voix, quand tu es dans ta grotte avec les ailes coupées ?
Oui. En fait, quand je suis dans ma grotte, il y a un tiraillement intérieur qui se fait de ce qui vient de ma tête et de ce qui vient du fond de mon torse. C'est ça, tiraille. Et ce qui vient de ma tête essaie de s'imposer, mais pas avec des arguments. C'est juste se jeter à la fenêtre. Et ce qui vient de mon cœur, c'est des choses positives avec des exemples précis.
Et du coup, comment tu pourras faire la prochaine fois que tu te retrouves dans cette situation pour diminuer le temps que tu vas passer dans ta grotte ? Parce que tu disais que c'était compliqué pour.
Ta femme. Oui, des fois, c'est compliqué d'en sortir. Des fois, c'est compliqué d'en sortir quand je suis dans cette situation.
Comment tu pourras faire ?
Respire. Respirer. Tu as.
Déjà essayé ? Ou tu te laisses plutôt aller dans une forme de passivité ?
Non. J'ai déjà expérimenté ça plusieurs fois d'ailleurs.
Et puis ?
Et puis cette voix, elle s'en va. Quand je vais ou quand je prends le grand air, cette voix, elle s'en va.
Donc, en fait, si tu sors, si tu vas courir ou si tu vas marcher...
Oui, surtout si je vais marcher.
Donc, en fait, te mettre en mouvement et à l'extérieur, te connecter à ton corps, à ta respiration, ça fait que tu te sens mieux après. Oui.
Elle s'efface et encore, quand elle s'efface, je déborde d'énergie. Comme il disait, je suis tout feu, tout flamme.
Merci Babou.
Merci.
Janique. Et j'ai envie de te dire à bientôt.
À très bientôt.
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