Je m'en fous ! – EP42

Transformons nos racines blessées en un sol fertile pour une résilience florissante. Là où va notre pensée, va notre énergie.


Résumé de l'épisode :


Cet épisode explore les thèmes de la croissance personnelle, de l'acceptation et de la transformation à travers les expériences de parentalité. Le témoignage d'Amandine met en lumière l'importance d'écouter ses émotions, d'accepter les expériences passées et de développer une estime de soi solide pour pouvoir être un parent bienveillant et épanoui.

Amandine partage comment elle a surmonté des périodes difficiles, notamment la séparation du père de ses enfants, en adoptant une approche réfléchie et en se concentrant sur son propre bien-être. Elle explique comment elle a appris à se détacher des jugements extérieurs, à accepter les différences dans l'éducation parentale et à pardonner aux personnes qui ont joué un rôle dans sa vie. Cette transformation personnelle lui a permis d'apporter une éducation plus ouverte et émotionnellement positive à ses propres enfants.

Le témoignage d'Amandine illustre comment la croissance personnelle et l'acceptation de soi peuvent influencer positivement les relations familiales et la parentalité. Son parcours encourage les parents à explorer leurs émotions, à se libérer des blessures passées et à créer des relations familiales plus équilibrées et positives.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: divorce des parents, émotions taboues chez son papa, transmettre tout le contraire, parler des émotions, présence à soi pour être présente aux enfants, expression des émotions, racines, cabosses, séparation, accoucher seule, pardon, résillience, changer son regard sur les évènements, ouvrir les yeux et descendre dans le coeur. relever le positif, méditation, silence, calme, des évènements difficiles j'en ai fait une force, acceptation, pardon, résillience, médiation avec janick, là où va ma pensée va mon énergie

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]


J'ai grandi avec la fameuse phrase « Pleure, tu pisseras moins. »cette dernière phrase, à longueur de semaine, on l'a entendue. Puis, au bout d'un moment, on ne pleure plus ou on ne pleure plus devant ses parents. Et puis ça, je me suis dit que oui, il n'y a pas... Mais même encore, j'ai été chez ma maman il y a quelques temps, mon fils, il a pleuré, je ne sais plus pourquoi, j'ai droit à... Tu sais, quand on a un petit garçon, on ne pleure pas. Alors après, sur maman, je me suis dit c'est con, mais après, j'ai quand même eu besoin d'imposer un petit peu... Ça aurait été quelques temps, je n'aurais rien osé dire, puis je me serais dit « Allez, de toute façon, on part ». Mais là, cette fois, il y avait besoin de...


T'as mis les.


Choses au clair. Oui, mettre les choses au clair et puis alors eux, ils nous ont éduquées de la manière qu'ils ont été éduquées par rapport à leurs soins. Je veux pas que mon fils, il entende ce genre de phrase. Bonjour, je.


Suis Janick Bisely-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous.


Propose.


Aujourd'hui, parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. J'ai le plaisir de recevoir aujourd'hui Amandine. Merci d'avoir accepté mon invitation.


Merci déjà pour l'invitation. Et bienvenue. Merci.


Est-ce que tu aimerais nous raconter quels liens entretiens-tu aujourd'hui avec tes parents ?


Alors, mon lien aujourd'hui, il est totalement différent de ce que j'ai vécu quand j'étais petite. J'ai mon... Mes parents, ils ont été divorcés quand j'avais cinq ans, alors que c'était normal de vivre séparément. Et puis, maintenant, j'ai un papa. Avant, j'avais un papa qui était violent, absent. Et puis, les situations ont fait qu'il a pas trouvé sa place. Puis maintenant que je suis maman, j'ai un papa.


Aujourd'hui, tu as quel âge ?


Je viens d'avoir 30 ans.


Tu viens d'avoir 30 ans et puis tu es maman ?


Oui, de deux enfants de trois ans et demi et deux ans et demi. Et puis, justement, mon papa, il a changé. Je pense qu' il s'est mis dans une autre famille parce qu'il a manqué de son côté. Maintenant, on est vraiment une famille avec mon papa, mes enfants et mon petit frère. C'est vrai que ça, c'est assez impressionnant. Par contre, du côté de ma maman, on s'est un peu éloigné. Elle a été malade il y a cinq ans. À partir de là, la vie a fait qu'elle s'est éloignée, qu'elle a choisi. C'est un peu plus distant, mais on s'entend quand même bien. Sans se voir régulièrement, mais on s'entend quand même un peu.


Quand tu me dis qu'à l'époque, ton papa.


Il était.


Violent, il était absent, c'est ça que tu as dit ?


En fait, on est allé chez lui un week- end sur deux comme ils étaient séparés. Et puis il était violent parce que justement, j'ai mon petit frère et puis c'était le chouchou. Alors quand il se passait quelque chose, c'était forcément la grande qui prenait. Et puis c'était bon, maintenant que je suis adulte et puis maman voit les choses différemment, puis les défauts des parents, elle les voit autrement aussi. Alors c'était un peu sa manière de se défendre à tout ce qui lui est arrivé. Il répondait comme ça parce que c'était comme ça qu'il avait grandi. Et puis après, on a commencé à parler. Quand on a réussi à mettre des mots sur des mots, ça allait mieux.


Donc ça, c'est quand tu as eu tes enfants.


Déjà, un petit peu avant, je me suis vraiment éloignée de lui parce que je n'acceptais plus tout ça. Et puis, justement, quand je suis devenue maman, il a dû se rendre compte, c'était soit il changeait, soit il nous perdait. Et puis mon petit frère, il me suivait, moi, donc il savait que soit il nous gagnait les deux, soit il nous perdait les deux. Alors il a fait le bon choix, apparemment. En voyant les efforts qu'il a fait, on a envie d'en faire encore plus. Alors maintenant, on a trouvé un équilibre.


Ce que tu es en train de dire, c'est que quand tu as vu qu'il commençait à se remettre en question, toi aussi, tu t'es remise en question.


C'est ça ? Moi, j'ai tout pardonné. C'est vrai que tout ce qui s'est passé, j'ai réussi à... Je n'ai pas cherché à le pardonner, c'est venu tout seul.


Mais tu as pu lui verbaliser ou bien ?


Non, ça c'est vrai. On a fait beaucoup d'efforts, mais tout ce qui est parler des émotions, des sentiments, ça, c'est vrai que je n'ai pas grandi dans cet univers- là.


Du coup, il y a comme une pudeur, une gêne.


Oui, je t'entends, mais.


Qui.


Est ça ?


Lui ne parle jamais de ses émotions, c'est ça ?


Oui, c'est vraiment tabou les émotions. Parler des émotions, c'est marrant. Si on doit parler du travail, il n'y a pas de problème à dire « Sam a attristé ça, j'ai été fâchée de ça. » Mais oui, mais alors on sort du travail, il faut surtout pas en parler.


T'as eu à essayer ou jamais ?


J'ai essayé une fois, mais on blaguait avec mon petit frère et puis finalement, papa, il est devenu tout rouge. J'étais là. Ça lui a pas plu du tout. On voit vraiment que.


C'est un être aussi à son intimité.


C'est ça, ça m'est réglé. C'est vrai qu'avec un papa, il y a facilement des sujets tabous. Alors quand on veut en parler, il faut le faire à la cool. Puis oui, on blague, sinon on sait qu'il y a pas, il dit pas un mot tout d'un coup, c'est à ce moment- là qu'il va aux toilettes.


Du coup, toi, avec tes enfants, tu parles d'émotion ou.


Pas du tout ? Oui, moi, j'ai voulu faire exactement... En fait, c'est un peu spécial, mais toute l'éducation que moi, j'ai eu, je voulais transmettre tout le contraire.


C'est-.


À- dire ? Justement, moi, des sujets tabous, j'en veux pas. Et puis, il y a beaucoup de dialogues avec mes enfants, je leur explique vraiment tout, même s'ils sont pas forcément en âge de comprendre, mais j'ai besoin de leur expliquer ce qui se passe, ce qui va arriver, puis expliquer des fois pourquoi telle ou telle chose est arrivée. Et puis leur ouvrir... Je veux vraiment qu'ils aient toutes les questions qu'ils ont et il faut qu'il y ait une réponse. Et puis les émotions. Mon fils, il est hypersensible. Il y a certaines situations qu'on doit vivre autrement. Et puis c'est important qu'ils verbalisent les émotions, ils ont le droit d'avoir toutes les émotions. Et puis il faut les faire avec émotion, il faut la prendre à un moment différent. Et puis autrement.


Tu es en train de dire que tu es dans l'accueil.


Ah oui, c'est important. Oui. Des fois, c'est important pour mes enfants, mais comme moi, je n'ai pas grandi là- dedans, ça me demande beaucoup d'efforts. Des fois, j'ai pas, je m'en sors bien. Il y a des fois où je me plante un petit peu, mais en principe, ça se passe bien. Ça me fait plaisir parce que quand il se passe quelque chose, puis qu' un des deux vient en disant « Maman, je me sens... » comme l'émotion, ça me touche. Je me dis, il y a quelque chose qui est... C'est jamais totalement acquis, mais si elle déjà les bat, ça aide beaucoup.


Du coup, d'être dans l'accueil pour tes enfants, ce que j'entends, c'est que ça te demande de t'accueillir toi- même. C'est ça que t'es en train de dire ? Oui.


En fait, je me suis jamais trop occupée de moi. En écoutant les émotions des enfants, je suis aussi obligée d'écouter les miens, sinon je suis pas cohérente. Si il y a un fossé entre ce que je dis et ce que je fais, ça joue pas. Alors j'ai dû me poser, apprendre à me poser, apprendre à m'écouter. Au début, c'était difficile, mais maintenant, j'en ai soin. J'ai besoin de mes moments où je laisse tout de côté.


Tu fais quoi dans ces moments- là ?


»« J'ai beaucoup marcher en montagne. »et puis, j'ai besoin d'être toute seule à la maison. Et juste ça, ça me suffit d'être même juste posée sur le canapé à réfléchir avec une tasse de thé ou bien aller me promener. Je n'ai pas besoin de faire quelque chose d'extraordinaire, mais juste être seule avec moi- même, sans penser au quotidien.


Qu'est-ce que ça t'apporte ces moments- là ? Tu arrives à dire ?


J'ai l'impression que c'est comme si le temps, il s'arrête et puis il s'arrête, mais mes batteries, elles se rechargent quand même. Alors ça me fait un bien. Et puis après, quand même, c'est comme si j'arrivais à mieux réfléchir dans le quotidien. C'est une pause que j'ai appris qu'il y avait besoin.


Ce que tu es en train de dire, c'est que tu te remplis dans ces moments- là.


Oui, totalement. De ta présence.


C'est ça, oui. Je suis là, il ne se passe rien du tout. Si un week- end, je suis toute seule, souvent, on me demande « Tu as fait quoi ce week- end ? »je dis « Franchement, j'ai toujours eu une vie chargée à 2 000 à l'heure. Il fallait que quelque chose était fini, il fallait que quelque chose soit y programmé. Mais là, non, rien du tout. Puis finalement, je me sens mieux. Même si ça peut paraître un peu...


En fait, ce que t'es en train de dire, c'est qu'en te remplissant de ta présence, tu deviens beaucoup plus présente.


Pour toi, oui.


Et pour les enfants.


Je suis plus ouverte. Et puis, j'aurais moins tendance à m'énerver un peu trop vite ou bien à supporter moins de choses. Si j'ai réussi à me... Comme si je me centre sur moi, j'arrive à garder un petit peu de ce force dans les moments où c'est un peu plus difficile.


Tu arrives à prendre du recul dans ces moments- là. Ça fait que tu arrives à observer la.


Scène que tu es en face de ça. Le recul, ça a été un gros, gros travail à faire. Il y a des fois où je me plante, mais oui, ça, c'est quelque chose que ça a été important de mettre en place, sinon, en tant que maman, je ne m'en serais jamais sortie. Je me suis rendue compte maintenant que.


Ça a été ta force. Oui.


Et puis après, c'était obligatoire si j'arrivais pas à faire ça. Je pense que j'aurais trop retransmis ce que j'ai vécu. Si justement je voulais tout faire le contraire, c'était pas...


C'est l'enfance qui te permet aussi.


D'avoir.


Le recul nécessaire par rapport à ton papa.


Quand.


Il y a des.


Moments où.


Tu disais, je ne sais plus comment tu disais avant, il faut le rejoindre ou je fais un effort pour... Il a tellement fait l'effort que moi aussi, j'ai envie de faire des efforts. Finalement, c'est mieux de comprendre, c'est ça ? Oui. Mieux de l'appréhender ou mieux de... Tu arriveras à mettre un mot là- dessus ?


Ça serait... J'avais l'impression qu'au bout d'un moment, on se focalisait que sur le négatif. Et puis maintenant, le négatif, en ayant mes moments toutes seules, j'ai appris à m'en je vais tellement mieux. Tu en fais un big up. Non, mais ça me touche plus. Sucile a été malhonnête avec moi. Je m'en fous. Ça peut paraître un peu spécial de dire ça comme ça, mais même, elle lui est tellement mieux depuis qu'à un moment, justement, papa, il a toujours fonctionné aux remarques, puis assez rabaissantes. S'il y en a, déjà, il y en a nettement moins qu'avant, mais s'il y en a... Ça va tellement mieux quand c'est comme ça.


Tu arrives à expliquer qu'est-ce qui fait que maintenant, tu arrives à t'en foutre des remarques négatives qui, il y a quelques années en arrière, je pense, te démoignessaient complètement ?


Je pense déjà avant, ça piquait sur des blessures qui étaient vraiment... On se sent que j'en tieillent encore. Et puis maintenant, comme c'est blessure, il y a beaucoup de blessures qui sont un peu parties du haut pardon. Et puis maintenant, il peut faire des remarques. Si moi je suis bien avec... Je suis pu remarquer que quand on est parent, les gens, ils aient assez plaisir à venir donner leurs avis sur le mode d'éducation sans qu'on leur demande rien. Alors moi, je suis bien avec l'éducation que je fais. Il est pas parfait, mais je suis bien avec mes idées et comme je fonctionne avec mes enfants, donc si on vient critiquer, c'est pas un problème. Mes enfants, ils vont bien comme ils sont. Alors si je veux changer quelque chose, je déciderai moi. J'accepte mieux, je me positionne mieux. J'ai l'impression d'avoir un peu trouvé une place dans ce monde que je n'avais pas forcément avant. Et puis, j'ai une place avec mes enfants, ils vont bien, ça se passe bien. Donc, après, le reste...


Tu es en train de dire que tu as acquis une sacrée estime de toi- même, en fait. C'est ça que tu dis.


Oui, je crois que je pense qu'il y a enfin un petit peu d'estime de moi- même.


Ok. Moi, ce que j'entends, c'est qu'il y en a quand même déjà beaucoup. Comme tu parles.


Ça ne fait pas longtemps.


Ça ne.


Fait pas longtemps.


Vous avez un peu longtemps. C'est vrai que quand on a des enfants, il y a des fois des petites... Il y a des fois où ça ne se passe pas bien, puis qu' on ne trouve pas des solutions, mais il y a des fois où il y a quand même des petites... Comme si on gagnait une petite bataille quand il y a une progression, un effort ou bien un nouvel apprentissage. Donc ça, ça valorise aussi. Oui, c'est du travail d'être parent. Quand il y a quelque chose qui se passe bien, c'est aussi... C'est une fierté de la réussite de son enfant, mais c'est de quelque chose qu'on lui a appris.


Oui, parce qu'en tentant ton enfant qui dit « Je me sens triste ou en colère. » Forcément qu'il l'a.


Entendu de.


Ta bouche. Sinon, il n'a pas utilisé ce vocabulaire- là. Donc, c'est valorisant.


C'est rire. Oui, puis quand on est adulte, ce n'est jamais facile. En étant enfant, c'est un peu plus facile. Je me dis que ça leur élargit les épaules pour futurs.


Ça leur donne des racines.


De continuer sur ce chemin- là, ça veut aussi dire qu'il y a de fortes chances que quand ils seront plus grands, s'ils ont un souci, ils viendront t'en parler.


Mais.


Du coup, ensemble, c'est beaucoup plus facile de résoudre les problèmes.


Oui, j'aimerais vraiment pouvoir leur apporter toute l'écoute qu'ils auront besoin.


Les coûts que tu n'as pas eue.


Justement, oui. J'ai grandi avec la fameuse phrase « Pleure, tu pisseras moins. »cette dernière phrase, à longueur de semaines, on l'a entendue. Puis, au bout d'un moment, on ne pleure plus ou on ne pleure plus devant ses parents. Et puis ça, je me suis dit que oui, il n'y a pas... Mais même encore, j'ai été chez ma maman il y a quelques temps, mon fils, il a pleuré, je ne sais plus pourquoi, j'ai droit à... Tu sais, quand on a un petit garçon, on ne pleure pas. Alors après, sur maman, je me suis dit « C'est con. » Mais après, j'ai quand même eu besoin d'imposer un petit peu. Enfin, ça aurait été quelques temps, je n'aurais rien osé dire, puis je me serais dit « Allez, de toute façon, on part. » Mais là, cette fois, il y avait besoin de t'as.


Mis les choses au clair.


Oui, il me mettait les choses au clair. Eux, ils nous ont éduquées de la manière qu'ils ont été éduquées par rapport à leurs choix. Je veux pas que mon fils, il entende ce genre de phrases. Finalement, ça s'est bien passé. Tu gagnais quoi ? Je lui ai dit que j'étais pas d'accord, déjà, qu'il y a une différence entre les garçons et les filles. Les deux, ils pleurent de la même manière, puis c'est accepté de la même manière. Et puis surtout que pleurer, c'est pas un signe de faiblesse. Et puis, s'il y a deux ans et demi, on peut pas pleurer, on peut pas pleurer.


Et puis du coup, elle t'a dit quoi ta maman ?


Elle est restée scotée. Et puis finalement, elle m'a dit « Oui, d'accord, tu as raison », mais je sais pas. Je pense qu'il lui fallait quand même un temps. Elle a dû y repenser après quand je suis partie. Et puis elle l'aura interprété comme par rapport à elle. Mais il y a pas eu de conflit, c'est déjà pas mal.


Tu t'es pu rester calme et puis dire des choses juste, osées ?


Oui, parce que c'était quelque chose de normal. En fait, j'ai pas été agressive parce que je me suis pas sentie agressée. C'était juste que là, je trouvais injuste.


Bravo. Ça fait vraiment que t'arrives à donner une réponse. Tu sors de la réaction pour arriver à donner des réponses qui demandent ce recul que tu as eu. Certainement que c'est du lieu de ta présence, que tu vois que tu n'en as pas certainement, je suis sûre. C'est tous ces moments où tu te remplis de ta présence qui te permettent aujourd'hui de te donner une réponse. Parce qu'avant, ce que tu disais, c'est qu'il y avait trop de blessures et que tu étais à vif. Et puis, effectivement, quand on a des blessures et qu'on est à vif, c'est comme si.


On.


A une cabosse qui rentre à l'intérieur de nous. Et puis l'autre qui vient de l'extérieur. C'est comme s'il avait exactement la même forme qui s'imbrique dans la cabosse qu'on a et ça fait très mal. Et là, le fait de t' remplir de ta présence, c'est comme si de l'intérieur, tu repousses ces cabosses et puis tu les pouples, ça revient joli, ça revient droit, c'est rempli. Donc, il n'y a plus la place pour aller appuyer sur ces creux.


C'est exactement ça, oui.


C'est de manière complètement inconsciente, en fait, de fait, que ces phénomènes se passent. On attire exactement les gens qui vont venir nous appuyer dans nos cabosses.


Et je.


Crois bien que t'as compris que le chemin, c'était de déca bosser l'intérieur.


Oui, il y a eu plusieurs événements qui ont un peu forcé à me remettre en question. Et puis, c'est ça, de se plaindre. On a tous des soucis, mais c'est vrai que de s'arrêter aux soucis, ça résout rien. Et puis, les soucis, elles passaient, ça fait pas la personne. Donc, depuis que j'ai acquis ça, je l'avais entendu plein de fois, mais entre « il faut quand même une petite phase d'acceptation. »alors, une fois qu'on se permet d'être qui on est, moi, ça va mieux. Après, ça fait de toute façon des tensions avec les gens parce qu'ils sont tellement « J'ai eu le droit plein de fois. » « Mais est-ce que t'as changé ? » Alors oui, j'ai changé, mais souvent, les gens qui sont pas contents, c'est que c'est des gens que je n'ai plus besoin dans mon environnement. Il a fallu faire un petit tri. Au début, c'est un petit peu délicat quand même, mais après, pour avoir une harmonie, on est obligé.


D'aller vers les gens qui t'apportent ils ont du.


Bien à en faire, mais surtout, plus aller vers ceux que je me sentais pas en sécurité ou quand tu sors de la voiture, puis tu sais que tu vas avoir des reproches ou que ça va partir en crise. C'est plus utile de les côtoyer.


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De ce que j'entends aussi, c'est que le fait que tu te remettes en question, le fait que tu te remplisses de, comme tu as dit, j'ai changé, je suis devenue quelqu'un d'autre. Ce fait- là, ça te permet d'en faire une force des événements que tu as traversés.


C'est ça que tu dis ? Oui, c'est ça. Je j'ai passé une phase où je crois que j'ai vraiment touché le fond. Puis c'était soit je restais là ou soit je pouvais que me relever. Et puis on ne peut pas se relever avec tous les maux qu'on a, alors on est obligé de réparer tout ça pour se relever comme il faut. Puis là, j'ai vraiment eu besoin de Tous les événements, on a tous vécu, mais il y avait besoin de... Je pense que j'avais besoin d'un événement comme ça pour me rendre compte que mes blessures, c'était à moi de les soigner et puis qu'attendre toujours soit les autres, si il n'y a que nous qu'on peut se soigner. Je vais mieux depuis que mes relations avec les gens sont plus saines. À partir du moment où j'ai arrêté d'attendre quelque chose de quelqu'un, ça m'a « délèblée ». Oui.


C'est magnifique. Est-ce que tu as envie de nous en dire un peu plus par rapport aux événements difficiles que tu as traversés ?


Celui qui m'a fait vraiment toucher le fond, c'est la séparation avec le papa de mes enfants. Ça s'est passé quand j'étais encore enceinte du pas du deuxième. Ça a été dur au temps. C'est encore douloureux, mais justement, quand on se retrouve toute seule avec un bébé d'une année, j'ai eu une grossesse, puis j'ai dû accoucher toute seule. C'est beaucoup de chamboulements, déjà. Les hormones nous jouent un peu des tours quand on est enceinte et tout ça. En plus, la séparation s'est mal passée. Il y a eu beaucoup d'incompréhension, mais des deux côtés. Finalement, on s'est mis dans une bulle de reproches, d'insultes. On n'a rien réglé. À partir du moment où on a commencé un petit peu à régler, puis j'ai commencé à ça m'en foutre, ça allait mieux.


Quand tu dis « j'ai commencé à m'en foutre », c'était t'en foutre de quoi ?


De ses réactions ou surtout de ses non-réactions. Moi, dans l'idée, c'est sûr que quand j'ai compris que la parentalité, on ne la vivait pas la même chose en homme ou d'une femme, j'ai arrêté d'attendre quelque chose de lui. Des fois, je me suis dit « Mince, moi à sa place, j'aurais réagi comme ça. » Ça, j'ai arrêté de le dire et de penser. Après, je prenais ce qu'il venait, tant mieux, mais ce qui ne venait pas, tant pis pour lui. Et puis comme ça, ça m'a enlevé beaucoup de tension. Les petits étaient plus calmes aussi parce que c'est vrai que s'ils venaient à la maison pour voir les petits, puis qu'ils me sentait à cran depuis une heure de temps avant qu'il arrive, les petits, inconsciemment, ils étaient un peu à cran, puis ils profitaient des rires.


Est-ce que vraiment tu t'en fichais ? Je me demandais si c'est vraiment le bon verbe.


Je pense que j'arrivais à me détacher, c'est-à-dire que je ne me fichais plus intérieurement.


Je pense que c'est... Est-ce que c'est la même chose s'en foutre ou arriver à se détacher ? Ou est-ce que gentiment, c'est accepter.


Plutôt que s'en foutre ? Oui, peut- être. C'est quand même différent. Oui, c'est vrai. Oui, tu as raison. Il y a peut- être plus, l'acceptation, elle est mieux posée et puis ça fait plus mal.


Et puis, tu sens ce qui se passe à l'intérieur de toi.


Quand t'as.


La place de penser « je m'en fous. Tu es sûr que j'accepte cette situation comme elle est ? » Tu sens ce qui se passe ?


Il y a plus de paix et puis j'ai un peu plus chaud dedans. Oui, ça s'ouvre. Il y a quelque.


Chose qui s'allège, il y a quelque chose qui s'ouvre.


Comme si le chemin devait.


Lumineux maintenant.


C'est juste.


Donc, du coup, tu as réussi à aller vers plus d'acceptation par rapport aux attitudes du père de tes enfants ?


Ça peut paraître un peu spécial, mais j'ai eu une période où j'ai eu beaucoup de remises en question sur plein de sujets. Bien sûr, en pensant à lui, puis la relation qu'on a eue, et puis, il y a eu des problèmes avec sa femme. Et puis, je me suis mise à penser à eux, mais j'ai beaucoup pensé à eux pendant plusieurs jours. Puis, tout d'un coup, j'ai presque eu de la peine pour eux. J'ai repensé à des situations que je savais qu'ils avaient vécues. Et puis, j'ai presque eu... Non, ce n'est pas de la pitié, mais je me suis dit, si ça, ça s'est passé, en fait, eux, ils ne sont même pas heureux. Alors, j'ai réussi à leur pardonner aussi de certaines choses qui se sont passées, qui étaient pas été pas corrects, mais d'avoir pu leur pardonner, puis d'être presque tristes pour eux, ça m'a fait du bien parce que quand on est fâché a près des personnes pendant plusieurs mois, ce n'est pas sain. Même personnellement. Alors là, c'est vrai que depuis que j'ai été triste pour eux, ça m'a fait du bien.


En fait, ce que tu dis, c'est que tu as changé de regard sur leur situation, la situation et aussi par rapport à toi, ce que tu ressentais, tu as changé complètement ton regard.


Oui, parce qu'encore une fois, je m'étais focalisée sur le négatif. « Il s'est passé ça, ça, ça. » Puis finalement, « Mais pourquoi ça s'est passé ? » En cherchant le pourquoi, ça aide mieux. Enfin, ça aide à comprendre, à comprendre.


Tu t'es mis un peu à leur place, en fait.


C'est ça, oui.


Sans cautionner ce qui s'est passé, parce que c'était certainement quelque chose qui n'aurait jamais dû se passer, j'imagine. Oui. Mais en même temps, tu as pu comprendre ce qui les a amenés à réagir.


Comme ça. Exactement, oui. Et puis, en pardonnant à sa famille, j'ai pardonné encore plus de choses à lui. Et puis, ça va mieux.


Du coup, aujourd'hui.


Je n'ai pas du tout de contact avec sa famille parce que le chemin de la vie n'a pas été … On n'a pas besoin d'avoir de contacts, mais c'est vrai qu'il y a eu des fois où j'évitais de passer le village où ils habitent. Je me suis dit « Je vais surtout pas les croiser ». Maintenant, j'ai dû aller dans ce village, mais pour une raison qui avait rien à voir avec tout ça. Mais j'étais sereine, j'ai pas eu de problème à passer devant cette maison. Ça m'a mis en quille. J'étais vraiment tranquille.


De nouveau, on peut parler de présence et de à nouveau donner une réponse adéquate alors qu'avant, tu étais en réaction pure.


Oui. Tu vois ? Oui, ça, c'était... J'ai toujours démarré au quart de tour. C'est vrai que ça change beaucoup. Même les gens autour de moi, ils savent que je démarre plus au quart de tour, donc je me suis rendue compte que des fois, ils osaient dire un peu plus facilement des choses. Des fois, on prenait un peu des pincettes avec moi, parce que j'avais tendance à être un peu agressive, puis à crier, dire quelque chose qu'on ne connaît pas, à faire des cris, puis j'envoie tout le monde. Et puis maintenant que je discute, que j'écoute vraiment les gens, on parle. Ça fait du bien ? Ça fait du bien, oui.


Et puis avec le papa des enfants, ça se.


Passe comment aujourd'hui ? Alors maintenant, ça se passe incroyablement bien. Il y a régulièrement des mois à la maison, on boit des cafés ensemble, on est même partis faire une balade. Non, c'est plus pareil. Et puis justement, en étant plus ouverte à ce qui s'est passé, puis en acceptant, lui, il s'est un petit peu... Je pense que lui, il a dû se sentir libéré de savoir que quand il venait chez moi, il ne se ferait pas forcément crier dessus. Je pense qu'il s'est apaisé, puis il s'est investi plus maintenant dans la vie des enfants. Il est... Maintenant, ils ont vraiment un papa. Avant, ils avaient juste... Quand j'étais pas chez les DJ, ils avaient juste un géniteur, mais maintenant, ils ont vraiment un papa. Ils s'investissent, ils prennent régulièrement des nouvelles, on s'appelle, on message beaucoup. Non, c'est la même situation. Ça a bien évolué.


Vraiment, ça met plein, plein d'étoiles.


Dans tes yeux. Oui, ça. Ça me touche parce que c'était pas gagné d'avance. Non, non. Toi, t'as pu voir la situation.


D'ailleurs, j'ai des frissons tout partout parce que je savais pas, en fait. Je savais pas tout ce qu'elle raconte. Je le découvre en même temps que vous. Et puis, c'est vrai que ça me met plein de frissons partout parce que c'était vraiment pas gagné d'avance.


Non, t'as été en contact avec nous quand vraiment on était au plus bas de l'entente. Il y.


A eu une année de ça.


Oui, exactement. Justement, la rencontre avec toi, il a dit des choses qu'il m'avait jamais dit sur des manières de vivre certaines situations. Ça aussi, je me suis rendu compte que je m'en voulais pour des choses que je n'avais pas compris. C'est malentendu. C'est ça. On a vécu sur du malentendu toute notre relation. Maintenant, quand j'ai quelque chose à dire, je le dis. Et puis, je sais qu'il écoute, il réagit pas parce que lui aussi, il a pas grandi dans un univers où on peut parler. Pas à cela. Surtout pas des émotions. Il faut surtout pas parler d'émotions. Mais je sais qu'il écoute. Et puis, ça fait toujours du bien, je trouve. Maintenant, on est deux parents ensemble, séparés, mais on est vraiment deux parents.


L'un pour l'autre, pour les enfants.


Puis on arrive à s'entraider. C'est vrai que comme il les a un week- end sur deux, il y a eu des fois avec son travail ou le mien qu'on a dû trouver des arrangement. On a réussi sans problème. Le Noël qui a passé il y a pas longtemps, on a pu s'organiser, que la situation était parfaite pour lui, c'était parfait pour moi. Il y a pas eu de... Il y a pas eu de besoin que je s'y prendra à l'avance de se dire... Pour le Noël d'avant, j'avais pas dormi pendant deux semaines en disant « Mon Dieu, il va falloir parler de Noël. » Et puis maintenant, il est même venu à la maison, je lui ai fait à manger. On a discuté en mangeant les quatre à table. Donc non, c'est plus la même situation. Eh ben.


Je suis vraiment amie pour vous et.


On sait que tu nous aurais aussi beaucoup aidé. C'est vrai que c'est impressionnant d'avoir quelqu'un neutre au milieu. Ça nous ouvre les yeux. Quand on est dans une bulle de rage, de colère, de tristesse, on voit que la bulle.


Toi, tu dis « Ça nous ouvre les yeux », mais c'est quoi qui chauffe à fond maintenant ?


Le cœur. Oui, là, ça...


Ça nous ouvre les yeux. Le fait d'ouvrir les yeux, ça nous permet de descendre dans notre cœur et de commencer à avoir des relations de cœur avec les gens.


Exactement, oui.


Je pense que tu as fait un sacré travail. Moi, j'ai été.


Que le.


Déteneur et détonateur. Je ne sais pas comment dire, que le révélateur, tu vois.


Tout le temps, on avait besoin, on était de toute façon dans cette bulle aussi. On ne s'en serait pas sortis en ligne.


Mais tu vois, c'est toi qui a fait ce travail- là.


Je trouve que tu nous as bien aidées.


Oui, Oui. Après, en amont, tu as fait un sacré travail, tu vois, au quotidien, de ce que tu... D'aller déca bosser toutes tes cabosses que tu avais. Ce qu'il y a de magique, c'est qu' on remarque que dans cette situation, finalement, le papa était pas très preneur de faire un travail sur lui. Toi, tu as saisi la perche et tu as vraiment fait ce travail sur six, sept mois.


Oui.


Et je pense que ce travail que tu as fait de ton côté a permis aujourd'hui que la relation se métamorphose complètement. Et je trouve assez génial de voir que juste, entre guillemets, parce que ce n'est pas juste », mais le fait que toi, tu aies fait ce chemin- là, ça va réparer... Ça le répare aussi, en fait.


Oui, parce que finalement, plus il y a des situations qu'on a pu reparler maintenant au calme, et puis de reparler très longtemps après.


Vous avez pu le faire tout seul, sans l'aide d'un tien.


Toi, tu nous as quand même aidé quelques fois.


C'est juste, moi, je suis très admirative livre de l'énergie que tu as su développer.


Et.


T'accapare r et générer pour arriver à la situation que tu nous exposes aujourd'hui.


Moi, j'étais obligée. Moi, je m'en suis déjà... Quand je me suis rendue compte que j'ai touché le fond, je m'en suis voulu d'avoir touché le fond en étant maman. Je me suis dit, mais normalement, quand on est... Enfin, l'idée est toute faite, mais quand t'es maman, t'es toujours heureuse. Mais t'es obligée d'être heureuse. Tu dois montrer que t'es heureuse. » Puis je me suis dit « Mais mince, c'est pas le cas. » Alors autant pour moi, pour mes enfants, puis même pour lui, on n'avait pas le droit de se laisser aller aussi bas. Enfin, des vœux purs, c'est pas banal, mais on en a tous vécu. Et puis on est obligé d'aller mieux après. Alors j'étais pas d'accord de me laisser abattre et d'être dans un état pareil, même si c'était difficile.


T'as fait preuve d'une sacrée force. T'as rebondi, t'as.


Su.


Agrémenter la balle au vol pour faire de cette situation une force. Et bravo. Franchement, bravo.


C'était normal. Moi, je trouve ça normal. J'étais obligée de... Est-ce que tu te rends compte que ce.


N'est pas normal pour tout le monde ?


Je pense que quand on touche le fond, tu es obligé de remonter. Est-ce que.


Tout le monde remonte quand tu touches le fond, même des parents ?


Non, p érenne, ils ne remontent pas.


Regarde ta maman, par exemple, est-ce qu' elle a rebondi par rapport à ce qui se passait ?


Non, justement pas la plus tôt. Oui, voilà.


C'est une question de choix, tu vois. C'est pour ça que j'ai envie vraiment de.


Te féliciter.


Et que t' arrives à.


Te remplir de.


Ces paroles de félicitations, pour que ça te donne encore plus de force à l'intérieur de toi.


Moi, j'avoue, je suis un peu adaptée à ma belle- âge parce que je trouve pas normal d'avoir des félicitations, parce que c'était normal. Je me suis pas dit « Bon, qu'est-ce que je fais maintenant ? Est-ce que j'avance ou est-ce que je reste là ? » Ça a été un instant et puis après, c'est sûr que c'était pas facile, mais il faut... On n'aime pas trop changer les habitudes quand on les a. Il y en a, on craint, c'est difficile. C'est vraiment difficile de changer. On entend beaucoup de choses « Mais t'as qu'à changer ci, t'as qu'à changer ça » Mais finalement, ça demande beaucoup d'efforts et d'énergie. Et puis, ça marche pas du premier coup, c'est ça ? C'est ça, c'est sur la durée.


Et du coup, une fois que vraiment t'as mis en place tous ces changements, tu te rends compte de quoi ?


Je vais mieux. Oui, ça donne de l'énergie, en fait. Oui, c'est sûr. Et puis ce.


Que tu disais au début, au tout début, quand tu sais « Je m'en fous du négatif. » Ça veut dire que tu te focalises sur le positif maintenant.


Oui, tout maintenant. Avant, c'était automatique, il se passait quelque chose, c'était repartir en me disant « C'est ça qui m'a pas plu. Pourquoi ? » Maintenant, c'est « Ça, c'était génial. Il y avait pas eu ça la dernière fois. » Ça va mieux.


Ça.


Donne beaucoup d'énergie. Exactement, oui. On est à des moments autrement.


C'est là qu'on.


Voit que les.


Gens là où va notre pensée, va notre énergie, mais vraiment, on.


S'en spille. J'avais l'impression qu'au bout d'un moment, à force de voir que du négatif, comme si j'amenais plus beaucoup de positif aux gens. On auraient « Je me mets pas du tout comme ça. Il fallait que je change un peu. Sans vouloir critiquer l'éducation que j'ai eue, mes parents, ils ont fait comme ils ont pu, avec tous leurs moyens, leur situation. C'est vrai que quand je dis que je veux faire le contraire de leur éducation, je cherche pas à les insulter ou à critiquer. On n'a pas été malheureux avec mon frère, mais c'est vrai que...


Il y a.


Une prise de conscience. À la.


Dernière fois, vous avez eu une prise de conscience et t'es en train de vraiment de tirer profit et d'en faire une force. Moi, ce que j'entends, c'est que t'as réussi à faire une force de toutes les épreuves qui t'ont été mises sur la route, toutes les épreuves que tu as rencontrées.


Oui, parce que je me suis rendu compte, c'est un peu... Si je dois faire une image, c'est comme si mon CV, c'était tout ce qui m'était arrivé dans la vie, mais négatif, mais le positif, on ne le marque pas. Alors que je me suis dit maintenant, ce n'est pas ça. On ne va pas s'arrêter que à ça. Alors ça va mieux.


C'est vraiment de faire une liste, d'arriver à faire une liste du chemin que j'ai parcouru en notant toutes les forces que ce chemin m'a donné d'acquérir.


C'est ça que tu en dis ? Oui.


Merci Amandine.


Merci à toi.


C'était un très beau partage.


Ça m'a fait plaisir de te raconter ça.


Je suis vraiment très, très réjouie de ce que tu nous as partagé.


Ça m'a fait plaisir de le dire et que tu me proposes cette invitation.


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