Parent n'est pas seulement un rôle, c'est une mélodie du cœur qui s'enrichit à chaque épreuve et s'éclaire à chaque sourire partagé.
Résumé de l'épisode:
La parentalité est une expérience profondément transformative, une aventure qui nous emmène dans un voyage de découvertes continues. Dans cet épisode de "Parentalité au Présent", nous avons eu le privilège de parler avec Ingrid, une mère qui partage son expérience et son évolution en tant que parent.
Ingrid, maman d'un enfant de plus d'une année et demie, nous a ouvert la porte de sa vie familiale pour discuter des changements qui ont eu lieu depuis l'arrivée de son fils. Elle évoque l'évolution de sa relation avec ses propres parents et la manière dont la parentalité a influencé cette dynamique familiale.
L'un des points forts de cette discussion est la notion de devenir "le centre du monde" pour son enfant, une période où les parents ressentent un lien très fort avec leur tout-petit. Ingrid partage comment cette relation a évolué au fil du temps, devenant plus légère malgré les petits désaccords et les tensions qui peuvent survenir. Elle explique que devenir parent a également renforcé son authenticité et sa communication avec sa propre mère.
Ingrid souligne l'importance d'écouter les conseils des autres tout en restant fidèle à ses propres intuitions et besoins. Elle décrit comment l'arrivée de son enfant l'a encouragée à être plus authentique dans ses relations, y compris avec ses parents. Elle insiste sur le fait que chaque personne est différente, et que ce qui fonctionne pour elle peut ne pas fonctionner pour les autres.
L'évolution de la parentalité est également abordée, et Ingrid exprime son désir de profiter de chaque étape tout en préparant son fils à devenir plus indépendant. Elle explique que bien que la nostalgie puisse survenir lorsque les enfants grandissent et deviennent moins dépendants, elle choisit de faire confiance à ce que l'avenir réserve.
En fin de compte, cet épisode de Parentalité au Présent nous rappelle l'importance de créer des bases solides dans la relation parent-enfant, tout en faisant confiance au processus d'évolution. Chaque étape de la vie de famille est précieuse, et en restant authentique et en écoutant notre intuition, nous pouvons naviguer avec succès à travers les défis et les joies de la parentalité.
“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.
Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.
Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.
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Lire la transcription de l'épisode
[Texte généré automatiquement]
Bon, là, ils sont petits, ils ont quand même besoin de nous. On sent qu'on est leur centre du monde. Et puis, un jour, on ne sera plus vraiment leur centre du monde. Et puis ça, ce sera une étape aussi pour nous. Bon, elle n'est encore pas là, mais c'est demain.
Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui, Parentalité au présent », un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, je reçois Ingrid. Bonjour Ingrid.
Salut Fanny.
Ingrid était déjà venue parler dans mes micros, c'était, je pense, fin janvier, début février 2020. Elle nous racontait l'arrivée de son premier enfant et comment elle l'avait accueilli et combien ça avait changé sa vie. Voilà ce qui s'est passé. C'était ce qui s'était passé avec l'arrivée de son enfant. Aujourd'hui, Ingrid, quels liens entretiens- tu avec tes parents ?
Avec mes parents, le lien, il a un peu changé. La relation a aussi évolué, disons. On n'est plus l'enfant, mais on devient parent d'un enfant. Et puis eux deviennent grands- parents. Et du coup, ça change toute la dynamique. Ils sont les ans différemment, ils sont très intéressés à ce petit, puis on est un petit peu « oui, est-ce qu'il est normal ? » Mais moi, je trouve, en tout cas, pour nous, c'est quand même une belle relation qu'on a en famille.
Quand tu dis « une belle relation », c'est quoi pour toi ? C'est comment pour toi une belle relation ?
C'est une relation un peu plus simple avec ce petit qui est arrivé. C'est que du bonheur à chaque fois qu'on se voit. C'est moins comme avant, quand il était pas là, on a plus tendance à se prendre la tête. On est des parents et des enfants, ce qui est tout à fait normal. Et puis là, il y a un être en plus qui vient interférer et en tout cas, pour nous, la relation a bien... Disons que c'était bien amélioré.
Du coup, ce que tu veux dire, c'est qu'avec l'arrivée de ton enfant, c'est comme si la tension était portée sur l'enfant et tout ce qu'il pouvait faire des chamailleries avant, ça a disparu ou bien il y a quand même des trucs qui agacent ?
Non, il y a toujours eu des trucs qui de cagasse, mais je trouve que la relation est beaucoup plus légère maintenant qu'avant.
Oui, légère, oui. Tu arrives à m'en dire plus pour que je comprenne mieux ? Qu'est- ce qui est devenu plus léger pour toi ?
C'était surtout avec ma maman, c'était très tendu. On a toujours eu une relation assez conflictuelle. Et puis, avec l'arrivée de ce petit, c'est comme si ça a adoucit la relation.
Oui. Mais pourquoi ça a adoucit cette relation ?
Peut- être qu'on prend plus le temps de parler et puis d'écouter ce que l'autre nous dit quand il le dit. On prend plus le temps, je pense. On est plus présents.
Qu'est- ce qui fait que l'arrivée d'un enfant rend plus présents dans la relation ?
C'est qu'on doit être là avec cet enfant et puis on doit être Ouais, on doit être plus présent. Je trouve pas vraiment les mots, mais on doit être presque plus vrai parce que si on est pas vrai avec cet enfant, ouais, ça va pas être facile ça.
Toi, tu causes de la relation que tu as avec ton enfant. Toi, dans ta vie, t'es devenue... Tu t'es rendu compte que c'était très important d'être authentique avec ton enfant. Sinon, t'es allée dans un mur, c'est ça ? Oui, tout à fait. Est-ce que ça veut aussi dire que tu es beaucoup plus authentique avec ta maman aujourd'hui ?
Oui, je pense que ça veut dire que je suis plus authentique.
C'est ça que tu nous disais tout à l'heure, le fait d'être devenue beaucoup plus authentique avec ton enfant fait qu'aujourd'hui, tu es beaucoup plus authentique envers ta maman, c'est ça ? Oui. Oui. Et que peut- être, tu prends plus de temps de l'écouter ou de l'entendre ou de peut- être porter un autre regard sur elle, c'est ça ?
Oui, je pense que les choses, elles ont quand même bien changé. On a un autre regard parce que le fait je pense, de devenir soi- même une maman, on se rend compte après, pas peut- être toujours consciemment, mais on voit qu'il y a des choses qui ne sont pas toujours faciles. Et puis, je crois que je l'avais dit au mois de janvier, l'année passée.
Oui, l'année.
D'avant même.
L'année d'avant.
On fait toujours nos mieux et puis nos parents, ils ont fait du mieux avec nous. On peut pas leur en vouloir pour quoi que ce soit parce que on sait pas comment on aurait fait à leur place. Maintenant, nous, on fait de notre mieux avec cet enfant.
C'est génial ce que tu es en train de dire parce que ce que tu es en train de dire, c'est qu' avec le temps, tu te bonifies, de ce que j'entends. C'est c'est ça ?
Oui, on se bonifie tous les jours, on apprend tous les jours et on fait des expériences tous les jours. Un jour, on m'a dit, c'est marrant, on m'a dit « Quand les femmes, elles ont un enfant, elles prennent une monstre confiance en elles et puis tout d'un coup, elles ne sont plus les mêmes. » Il y a quand même une part de vérité là- dedans, même que si on a... Des fois, on a toujours des petits moments où on n'a pas confiance en nous, ce qui est tout à fait normal ou peut- être pas normal pour certaines, mais on change.
Tu as pris plus confiance en quoi ?
Plus confiance pour m'écouter, faire vraiment ce que je sens comme je ressens les choses. Et puis, comme je ressens les choses, c'est la bonne réponse aux questions.
Pour ton enfant, p ardon, pour ton enfant. Ça veut dire que tu t'écoutes plus par rapport aux besoins de ton enfant. Et puis, du coup, ça rejaillit dans ta vie aussi de femmes où tu vas aussi plus t'écouter, c'est ça ? Oui. Oui. Et puis, si je reviens avec la relation que tu as avec tes parents, ça se traduit comment aujourd'hui, ce que tu es en train de nous dire ? Qu'est- ce qui a changé concrètement ? Tu as des exemples ?
Oui. Je vais plus volontiers voir ma maman. Passer boire un café, discuter à maman avec elle, même si c'est une demi- heure ou un quart d'heure.
Avec le petit ou sans le petit ?
Avec le petit, oui. Puis des fois, même sans le petit, mais elle aime bien le voir. Si je l'ai, je vais avec lui faire un petit coucou. Mon papa, je le vois très souvent parce qu'il est souvent chez nous, à la maison. Lui, il a aussi du plaisir à le voir. C'est des belles relations qu'ont les enfants et les grands- parents. Mais c'est vrai que des fois, les dimanches, on se dit « On va manger avec mon papa, ma maman ou même ma belle- mère. » Et puis comme ça, ça crée des souvenirs aux enfants. C'est des choses toutes simples. Pour nous aussi, c'est extraordinaire de voir des enfants et des grands- parents sourire.
C'est comme si tu leur avais fait un cadeau, c'est ça ?
Oui. Je pense que chaque petit enfant est un cadeau pour les grands- parents.
Mais là, dans ton cas particulier, c'est comme si l'arrivée de l'enfant était perçue comme un cadeau et qu'en fait, avec l'arrivée et de l'enfant, vous partagez plus de temps et plus de moments de qualité ensemble, c'est.
Ça que tu es dit ? Oui.
C'est magnifique. Qu'est- ce que tu as encore appris là, deux ans plus tard, quasiment ? Qu'est- ce que ça t'apprend cette maternité ?
Ça apprend aussi quand des fois, les gens viennent nous donner des conseils, c'est ça. Il faut vraiment prendre ce qu'il y a de bon pour nous. On peut écouter, on peut être pas d'accord, puis on peut prendre ce qu'il y a de bon aussi et puis on peut laisser de côté ce qu'on n'a pas.
Envie de prendre.
Parce que des théories, il y en a 1 000, des personnes, il y en a 1 000, donc moi, je suis chaque personne, c'est différent. Moi, je trouve ça très intéressant quand on vient me dire plein de trucs. Je trouve que ça fait partie de la vie, mais des fois, il faut savoir aussi dire « je pense qu'il me convient.
»ça veut dire quoi ? Tu dis oui, oui » et après, tu fais quand même comme tu veux.
Ou bien ? Voilà, c'est ça. C'est ça, on dit oui, oui » parce que moi, je ne veux pas forcément blesser la personne qui est en face de moi, qui me donne un conseil, parce que son conseil, il est sans doute pas mauvais, mais à moi, il ne me correspond pas. Des fois, on dit oui, oui, puis des fois, on sent qu'il y a des personnes avec qui on peut plus échanger. Avec d'autres, c'est un peu plus compliqué, mais ça fait partie de la vie.
Comment ça se passait avant que tu aies ton enfant ? Quand quelqu'un te donnait un conseil ou ça n'arrivait jamais ?
Avant, oui.
Ça arrivait moins ? Je pense.
Que oui, ça arrive quand même moins, il me semble. Oui, ça arrivait quand même, mais je pense qu'avec l'arrivée d'un enfant, ça arrive beaucoup plus. Après, c'est vrai que des fois, avant un enfant, on dit « Tu devrais peut- être faire comme ça ou comme ça. » Moi, à ta place, je ferais, puis quand c'est pas le moment de le faire, on le fait pas forcément. Avec un enfant, je pense que tout le monde veut nous aider et c'est pas méchant. Tout le monde veut mettre son petit grain de sel. Et puis ça, c'est tout à fait compréhensible.
Toi, tu le fais ? Tu le fais aussi ?
Alors moi, je le fais pas forcément, mais je dis, j'explique plutôt ce que j'ai vécu pour pas forcer l'autre à faire... Je veux pas forcément donner un conseil. Moi, je préfère dire, nous, ça nous est arrivé cette situation et puis voilà comment on a vu.
La solution qu'on.
A trouvé. La solution qu'on a trouvée, mais je dis toujours, notre solution, ce sera pas forcément votre solution.
Oui.
Je suis toujours un peu réservée à donner des conseils, mais je me souviens, une fois, une personne qui m'avait vue enceinte, elle m'a dit « Le seul conseil que je peux te donner, c'est de faire la rééducation du périnée. Tu vas entendre tout plein d'autres trucs, mais moi, c'est le seul truc que je te dis. » J'avais trouvé ça...
Tu l'as fait ? J'ai fait la rééducation.
T'avais écouté ? Oui, là, j'avais écouté. Elle m'avait dit ça et j'avais trouvé ça... C'est était juste, quoi. Tellement juste.
Comment tu fais pour savoir si c'est juste ou pas ? Parce que j'entends qu'il y a des conseils que tu suis, puis il y a des conseils que tu vas laisser passer.
Juste l'intuition.
C'est quoi l'intuition ? Ça va se manifester comment ?
Je vais me dire « Tiens, c'est une bonne idée. Je vais essayer. » Et puis, ce qui m'intéresse un peu, moi, je vais peut-être laisser en retrait. Et puis, si vraiment un jour je vois que j'ai pas forcément d'autres solutions, je vais quand même essayer, la tenter. Et puis, des fois, c'est celle- là, celle qu'on a laissée en retrait, qu'on pensait pas au début, mais qui était peut- être pas forcément bien au moment- là pour nous. Mais je pense qu'il faut être ouvert à tout.
Dépasser nos blocages, c'est ça que tu dis. Des fois, on a tendance à penser qu' on sait ou qu'on est dans le juste.
Oui. Et puis, avec un enfant, on ne sait jamais. Ça peut changer tous les jours Un jour, une manière, ça ira bien. Le lendemain, ce sera une autre. Il n'y a pas de règle, je crois.
Il a quel âge aujourd'hui ton enfant ?
Il a plus d'une année et demie.
Comment ça se passe avec lui ?
Avec lui, ça se passe bien.
Tu n'as jamais de friction avec ?
Oui, ça arrive quand même, mais pas ce qui est normal. Il y a des journées un peu plus difficiles aussi, mais en règle générale, je trouve qu'on oublie vite des fois les petites frictions qu'on a. C'est normal qu'il fasse un peu sentir son caractère.
C'est quoi les frictions que tu peux avoir avec un enfant qui a un petit peu plus de 18 mois ?
Ça pourrait être... En fait, comme on dit, on est en train de manger à la table et puis il vient sans cesse nous chercher à l'heure du souper pour aller jouer. Parce que lui, il a déjà fini de souper, alors on lui explique et puis des fois, on s'énerve un peu. Mais ce n'est pas des grosses frictions, c'est des petites frictions. Ou alors, tout à coup, il est contrarié, alors il nous il nous pince ou il nous griffe. On enlève un peu plus la voix et puis ça reste des petites frictions.
Et puis il arrête tout de suite ?
Non, non, non. Il faut toujours un petit moment avant que ça cesse. Des fois, il faut le laisser un petit peu décharger, pleurer, puis après, ça se calme. Oui, des fois, j'ai dû le laisser au milieu de la cuisine pleurer, puis parti un peu plus loin pour laisser tasser la chose.
Pour qu'il puisse exprimer ce qu'il a à exprimer. Et puis après, il est plus calme, c'est ça ? Oui. Sinon, qu'est- ce que vous avez découvert encore avec ce petit… ?
J'ai découvert que les journées, ça passait vite.
Ah oui ?
Qu' elle pouvait être très très fatiguante des fois, que nous, à la fin de la journée, on n'en peut plus, puis eux, ils ont encore plein d'énergie. Mais oui, c'est… Qu'est- ce que j'ai découvert ? Tous les jours, quand je le vois, on se dit « mais des fois, on l'aime tellement fort que ça nous fait presque mal tellement on l'aime ». Ça, c'est... Oui, c'est incroyable. J'aimerais qu'il reste petit comme ça tout le temps.
Ça serait quoi le désavantage, s'il restait petit comme ça tout le temps ?
Il y aurait, au bout d'un moment, il manquerait d'évolution, mais c'est tellement...
C'est quoi que tu aimes tellement à 18 mois ? Parce que là, il s'est passé 18 mois, donc c'est maintenant la période que tu préfères ou t'as aimé toutes les périodes ? Comment c'est pour toi ?
Non, ce n'est pas vraiment la période. Moi, j'ai aimé un peu toutes les périodes.
La grossesse aussi ?
La grossesse, oui. J'ai bien aimé la grossesse, mais j'ai juste eu... J'ai de la peine à me connecter avec ce petit au début.
C'est ce que tu racontais dans l'autre épisode.
Sinon, j'ai bien aimé la période de la grossesse. E nsuite, quand il est arrivé, ça a été dur parce qu'il dormait pas beaucoup la journée. Mais malgré que c'était dur, je me disais « Il faut que je profite parce que je peux le prendre dans les bras facilement, il bougeait pas, il restait là. » Il dormait sur les épaules et puis tout le monde nous dit « Ça passe vite, tu verras », mais ça passe tellement vite qu'on se rend même pas compte. Après, il grandit, il commence à sourire, il il se tourne, il bouge, il commence à jouer. Tout est intéressant. Je peux pas dire que j'ai une période que j'ai plus aimée que l'autre, mais on évolue avec lui, on grandit avec lui.
Parce que tu disais « J'aimerais qu'il reste comme ça », mais tu aurais pas aimé qu'il reste nourrissant ?
Non, parce que nourrissant, c'est tout mignon, c'est c'est tout chou. Mais après, il dort, il mange, il n'y a pas d'interaction avec nous. Tandis que là maintenant, il parle un peu plus. On joue ensemble. On jouait aussi quand il était plus petit, mais c'est différent. Là, vraiment, on lit des livres, on fait des activités avec, il s'émerveille d'une petite chose qu'il voit. Mais nourrissants, c'est chou quand on voit ces petits bébés tout nouveaux nés. Après, on est aussi contents quand ils grandissent parce qu'on voit aussi le travail qu'on fait.
Est-ce que dans six mois, tu vas peut- être toujours dire « apprécier » ? Parce que finalement, ce que tu es en train de dire, c'est que tu apprécies vraiment le moment présent. Tu as apprécié jusqu'à maintenant tous les moments présents de ces 18 derniers mois.
C'est ça ? Oui. Est- ce.
Que dans un mois, tu ne vas pas dire aussi « J'apprécie ce moment présent et j'apprécie tellement ce moment présent.
» Oui, je vais le dire.
Ou est- ce que tu vas regretter ? Tu vas dire « Non, j'aimais mieux quand il avait 18 mois.
» Non, non, non. Je ne vais pas regretter.
Mais du coup, tu vois que ça change le fait d' observer cette réalité que dans un mois, dans deux mois, dans six mois, dans une année, peut- être même dans cinq ans, tu vas peut- être dire « On n'en sait rien.
J'apprécie.
Vraiment ce moment- là et j'aimerais que ça puisse rester comme ça.
» On sait qu'ils vont grandir et puis...
Mais qu'est- ce que ça change ? Qu'est- ce que ça te fait ?
Je pense que c'est le fait que là, ils sont petits, ils ont quand même besoin de nous. On sent qu'on est leur centre du monde. Et puis un jour, on ne sera plus vraiment leur centre du monde. Et puis ça, ce sera une étape aussi pour nous. Elle est encore pas là, mais.
C'est demain. Ça t'inquiète ?
Ça m'inquiète pas, mais comme je vois la vitesse que ça passe, je me dis que ce sera vite là.
Que.
Ce sera trop vite là et puis on aimerait tellement.
Et finalement, ce moment... Parce que pour toi, c'est à quel âge quand l'enfant commence à être... Je sais pas ce que tu as utilisé comme terme. Qu'est-ce que tu as utilisé comme terme ?
Qu'on n'était plus le centre.
De l'enfant. Pour toi, c'est à quel âge que ça sera ou que ça va commencer ?
Je pense que ça va... Je pense, je ne sais pas, mais je pense que ça va gentiment commencé vers peut- être sept, huit ans, quand ils seront un peu plus intégrés à l'école, ils auront plus de copains, ils vont commencer à avoir un peu plus une vie sociale.
C'est presque le début de la pré-adolescence, en fait. Huit, neuf ans comme ça.
Oui.
À ton avis, qu'est- ce que tu es en train de te nourrir là ? Qu'est- ce que tu es en train de préparer pour ce moment ? Ce moment- là que tu qualifies de « Je ne serai plus le centre du monde pour mon fils. » Qu'est- ce que tu es en train de nourrir là avec tous ces mois qui passent, tous ces instants qui passent avec lui ?
Là, on est en train de nourrir une belle relation.
On est en.
Amour, de tendresse, d'attention vers lui, pour que par la suite, il sache qu'on est toujours là pour lui.
Quelque part, tu te dis « J'apprécie tellement ce moment présent parce qu'un jour, je vais plus être son centre du monde. » Puis, ce que tu es en train de me dire là, c'est qu' aujourd'hui, je suis en train de préparer son envol tout en créant les bases pour que notre fils sache qu' on est une valeur sûre pour lui dans sa vie. C'est intéressant quand même. Oui. Quand tu me parles, moi, j'ai des images qui arrivent. Et puis, là, je vois un point quand tu me dis le centre du monde, donc c'est comme s'il y avait un point. Et puis, quand tu me causes de 7-8 ans, là où tu qualifies comme la période où gentiment, il va élargir son cercle tu vois ? Mais en fait, ce cercle, il va être rattaché à ce point. C'est comme si on part de ce point et puis on revient au point. Et c'est comme si les cercles allaient maintenant toujours s'élargir. On peut même imaginer que des fois d'ici six mois, il commence gentiment à faire des petits cercles. Le point s'agrandit petit à petit. C'est beau, non ?
Oui.
De voir la vie sous cet angle- là. Ça, c'est quoi d'être relié à cette vision- là ?
Moi, ça me donne de la joie de penser qu'un jour, tout le temps qu'on passe, tout ce qu'on crée maintenant avec ce sang, de ce poids, un jour, ça sera juste quelque chose de merveilleux. Et puis, ce sera un noyau où on pourra toujours se retrouver, pas seulement ce que la famille, quoi qu'il arrive, ça reste quand même notre noyau. Quel que soit le chemin qu'on prend, quel que soit le chemin que nos parents prennent, ça reste la famille. Ça reste ce qu'on a créé, ce qui a été créé.
Puis là, je suis en train de me dire peut- être qu'il y a des gens qui nous écoutent et puis qui n'ont pas de famille. Comment est- ce qu'on pourrait transposer ? À un moment donné où tu vois des gens qui ont traversé des choses difficiles et puis qui n'ont pas eu ces bases de sécurité, ou avec les parents. Comment est- ce qu'on pourrait transposer ça pour des gens qui se diront « Mais moi, ma famille, c'est pas ma sécurité, c'est pas ma base. » C'est plutôt l'inverse, ça a été plutôt déstructurant.
Oui, c'est vrai qu'il y a des gens pour qui la famille, c'est pas forcément la base, mais je pense quand même qu'ils ont eu d'autres... Pas d'autres alternatives, mais à mon avis, ils ont su créer une autre base avec d'autres personnes. Et puis, des fois, comme on dit, on choisit pas toujours forcément sa famille, mais ses amis.
On ne la choisit pas la famille -Ouais. Peut- être qu'on la choisit, mais des fois, on se dit qu'on aurait choisi d'autres.
Peut- être. Et puis des fois, dans la vie, on rencontre des personnes qui deviennent plus importantes que notre famille et puis ça devient une nouvelle famille.
Oui. Donc, ce que tu es en train de dire, c'est que peu importe ce qu'on vit, c'est d'essayer de se rattacher à ce noyau- là, c'est ça ? Oui. Et finalement, ce noyau- là... Parce que là, moi, je parlais de ton enfant. Tu vois, quand je te disais « ce point- là », finalement, ce point- là, c'est quoi à ton avis ? C'est lui ? C'est lui. C'est lui, c'est l'essence de la personne. En parallèles, parce que je développe en discutant avec toi, mais finalement, ce que je me rends compte, c'est qu' à nous de trouver ce point central qui est en nous, sur lequel on peut s'appuyer, que ça soit la famille, que ça soit... Finalement, peu importe, mais de trouver cet appui- là qu'on a tous et qu'on nourrit tous en nous. Et on en revient à ce que tu disais avant, où tu disais le fait de devenir mère. T'as dit les femmes, lorsqu'elles deviennent mère, elles ont confiance en elle, il y a un truc qui se passe avec la confiance.
Oui, il y a un truc qui se passe avec la confiance, oui.
Mais.
Quoi ?
Et pourquoi ? Qu'est- ce que ça a changé en toi d'avoir porté la vie, d'avoir donné naissance à un bébé et de l'avoir accompagné jusqu'à aujourd'hui ?
Je pense qu' on devient maman, on … Comment dire ? On prend un habit, on joue un rôle qui est le rôle de maman. Et puis, dans ce rôle de maman, on a confiance en ce qu'on fait, on sait ce qui est bien pour nous, pour notre enfant, pour notre famille.
C'est qu'un habit ?
Oui.
C'est qu'un habit ou ça vient d'ailleurs ? Parce que quand tu me montres l'habit, ça reste extérieur.
Non, c'est ça. Ça vient quand même de l'intérieur.
T'es en train de me montrer ton ventre est en bas du ventre, en fait. T'es vraiment à la base du ventre.
Oui, ça vient de l'intérieur, ça vient du fond de nous- mêmes. D'un coup, on crée ce petit être et puis, il y a tout qui change.
Franchement, si là, tu fermes les yeux, puis que tu vas te connecter à l'endroit que tu me montres au bas de ton ventre, qu'est- ce que tu pourrais observer j'observe.
Comme une base, un point de départ où c'est trop parti depuis là et puis où ça a grandi.
C'est super intéressant, Ingrid, ce que tu es en train de dire. Tu peux visualiser ce point avec finalement aussi ces cercles à l'intérieur de toi ?
Oui.
Mais ça te fait quoi ? Comment tu te sens ?
On se sent rempli. On se sent plein d'énergie. Cette énergie, je pense, de la vie. De la vie. Oui. On se sent... Ça nous redonne de la force.
Ça.
Tire vers le haut. Ça te.
Tire vers le haut. C'est intéressant ce que tu dis. C'est magnifique. Oui. C'est vraiment beau. Tu vois, si tu imagines maintenant... Là, tu voyais ces cercles qui se déploient vers le haut. Si tu les imagines qui se déploient vers moi en partant depuis la base que tu vois en toi, mais tu t'imagines ces cercles qui viennent vers moi, qu'est- ce qui se passe C'est.
Parce qu' en venant vers toi, les cercles, ça dégage un peu ce que je ressens. C'est comme si je partage avec les autres.
Oui, tu arrives à observer quelque chose. Qu'est- ce que tu peux observer ? Qu'est- ce qui se passe là, au milieu de la table, si tu veux bien ?
Oui, ça s'agrandit, ça enveloppe la table, tout le reste. Rien que le fait d'en parler, ça grandit encore, ça s'élargit encore.
Ça te procure quoi comme sensation ?
Une sensation de bien- être. Et puis de comme si on redonne la pêche. Comme si on buvait un café parce qu'on en pouvait plus, mais encore beaucoup plus fort que ça. Magnifique.
Et puis quand tu penses à ton fils, qu'est- ce que ça a changé ? Si tu penses à lui, par rapport à ce que tu disais là il y a quelques minutes en arrière, où j'aimerais que ça s'arrête ça reste comme ça, ça change quoi dans ta vision ? Comment ça évolue ?
Oui, t'arrives à.
Reformuler- Comment ça évolue ? Quand tu me disais il y a un petit moment, j'aimerais que ça reste comme ça.
Par rapport à maintenant ?
Par rapport à maintenant où t'as connecté avec cette histoire de base en toi, avec ces cercles.
Oui. Maintenant, j'aurais envie de dire « Vas- y, grandis encore. Bravo. Pour nous montrer ce que tu as montré.
Par rapport à ce que tu disais, le fait que déjà, tu étais un peu nostalgique de ce moment où tu ne vas plus être le centre du monde, comment ça évolue, cette vision- là ? Si tu te connectes à ces cercles, à ce point, à cette base à ces cercles.
Si je me connecte à ces cercles et cette base, je me dis que ça, en fait, j'ai pas besoin de nostalgique parce que c'est là. Et puis que faut faire confiance. Je fais confiance en ce qui viendra après.
Et puis ça sera quoi le point positif de tout ça ?
Le point positif, c'est que qui me vient à l'esprit, c'est vraiment qu' on lui aura donné tout ce qu'on avait à lui donner. On lui aura appris ce qu'on avait à lui apprendre. Et puis après, il fera avec ça. Et puis là, on sera heureux. On est déjà heureux. On est heureux.
Il y a comme un accomplissement. Voilà. Et on revient sur le thème de la confiance. Merci Ingrid. Merci beaucoup.
De rien.
Comment tu te sens ?
Très bien. Toute légère. Toute légère, oui. C'est intéressant de pouvoir en parler, mais de pouvoir pas vraiment en parler, de pouvoir juste partager.
Qu'est- ce qui va changer demain quand tu seras avec ton fils ?
Je vais le regarder, puis je vais dire que c'est un petit être extraordinaire. Et puis qu'on va continuer à évoluer ensemble.
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