Apprenons à nous accorder du temps pour mieux nourrir ceux que nous aimons.


Résumé de l’épisode :

Gérer la culpabilité parentale

Lauriane parle de la culpabilité ressentie lorsqu’elle prend du temps pour elle-même au lieu de passer du temps avec ses enfants, et compare son expérience avec celle de son conjoint.

Lien familial à distance

Elle décrit sa relation avec ses parents, malgré les 100 kilomètres qui les séparent, et comment cette distance affecte leur interaction régulière.

Défis et réalités de la maternité

Lauriane partage les moments difficiles de la maternité, comme les crises et les nuits courtes, et explique comment elle les surmonte en s’adaptant aux besoins changeants de ses enfants.

Technique du microscope pour la présence consciente

L’épisode explore l’importance de rester focalisé sur l’instant présent, en utilisant la technique du “microscope” pour réduire les distractions et améliorer les interactions familiales.

Prioriser le temps personnel

Lauriane discute de l’importance de prendre du temps pour elle-même sans se sentir coupable, et propose des stratégies pour mieux s’organiser et équilibrer ses responsabilités professionnelles et familiales.


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Sujets abordés durant cet épisode: parentalité, équilibre vie personnelle et familiale, culpabilité parentale, gestion du stress, présence consciente, maternité défis, relation parent-enfant, indépendance familiale, techniques de relaxation, parentalité au présent, équilibre vie personnelle et familiale, culpabilité parentale, gestion du stress parental, présence consciente, technique du microscope, maternité défis, relation parent-enfant, parentalité au quotidien, indépendance familiale, relaxation et parentalité

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]

[Speaker 1]
Mais je pense que lui, au moment où il va prendre du temps pour lui, il va peut-être moins culpabiliser que moi. Moi j'aurai plus tendance à culpabiliser parce que j'ai pris du temps pour moi plutôt que d'être avec les enfants, avec la famille disons. Comment tu sais ça ?

Ah, c'est de l'interprétation. Moi j'ai l'impression que lui, il est quand même plus tranquille en fait.

[Speaker 2]
Bonjour, je suis Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière.

Bonjour Lauriane. Bonjour Janick. Quel lien entretiens-tu aujourd'hui avec tes parents ?

[Speaker 1]
J'ai un joli lien avec mes parents. On s'entend super bien. Après on n'habite pas tout près, il y a quand même 100 kilomètres qui nous séparent.

Donc c'est vrai que des fois j'aimerais bien les voir un peu plus, donc chaque fois pour les voir c'est un peu plus compliqué. Mais après on n'a pas non plus à vivre les uns sur les autres, on a vraiment tous notre indépendance, je crois que ça nous convient bien. Donc voilà, je dirais que c'est un bon lien.

Tu as quel âge ? Moi j'ai 37 ans.

[Speaker 2]
Tu as toujours eu ce joli lien avec tes parents ?

[Speaker 1]
Je dirais dans l'ensemble oui, après comme tout le monde il y a des périodes où c'était un peu plus compliqué, où j'avais aussi un peu plus besoin de m'éloigner de la maison. J'ai eu la chance de rencontrer des gens qui me disaient si tu veux venir un peu plus à la maison, moi je te laisse, je ne suis pas toujours dans mon appart, si tu veux venir quelques jours pour être tranquille tu peux aussi, mais je pense comme tout le monde, donc c'était aussi à la fin que j'habitais chez eux avant de prendre mon indépendance. Tu avais quel âge ?

Je devais avoir 22, 23 ans, quelque chose comme ça je pense.

[Speaker 2]
C'est à ce moment là que tu es partie de la maison ?

[Speaker 1]
Oui, après c'était plus ou moins cette période là.

[Speaker 2]
Et puis aujourd'hui, toi t'es maman ? Oui, j'ai un garçon et une fille qui ont une année et demie et trois ans et demie. Et c'est quoi la surprise que tu as eue en devenant maman ?

La surprise que j'ai eue ?

[Speaker 1]
Difficile à dire, je ne pense pas qu'il y ait forcément de surprise.

[Speaker 2]
Tu sais quand on t'imagine la maternité, qu'est-ce qu'on entend sur la maternité en général ? Tu vois les clichés de la maternité, c'est quoi, c'est lesquels ?

[Speaker 1]
Alors moi je pense que je suis partie, je ne me suis pas posé trop trop de questions en fait. Donc je ne dirais pas que j'avais un idéalisme de la maternité ou je me disais on y va, on verra bien et puis ça se fera comme ça se fera. Je ne sais pas, je ne peux pas dire qu'il y a quelque chose qui m'a vraiment surpris ou après c'est peut-être plus tard où il y a des moments difficiles dans l'éducation comme ça mais en même temps je savais aussi que j'allais devoir passer par là.

Donc ce n'était pas vraiment des surprises ou je ne sais pas quelque chose qui me vient en tête comme ça que je pourrais dire.

[Speaker 2]
C'est quand tu dis des moments difficiles, c'est quoi ces moments difficiles que tu peux vivre avec tes enfants ?

[Speaker 1]
Quand il y aurait des crises où finalement on se dit ça roule, tout va bien et puis non ça ne roule pas forcément. Ce sera aussi par rapport à la manière qu'on a de réagir les uns les autres quoi. Et puis de se dire est-ce que je ne sais pas comment expliquer mais de se dire ah oui on a les clés on connaît ce qu'on devrait faire mais après on n'arrive pas forcément à les appliquer et puis même si on les applique ça ne marche pas à tous les coups.

Alors des fois ça marche, on a de la chance et puis d'autres fois il faut trouver d'autres astuces. Il faut aussi s'adapter à la situation un moment puis accepter qu'il n'y ait pas tout qu'il soit tout rose et puis il y a aussi ces vagues un peu et puis que ça fait partie du chemin de chacun en fait.

[Speaker 2]
Et toi tu as l'impression que chez les autres c'est la même chose ou tu as l'impression que chez les autres c'est mieux ou pire ? Non je pense que c'est partout pareil.

[Speaker 1]
À des niveaux différents à des situations différentes mais finalement on a tous des nuits courtes à certaines périodes ou alors des crises à certains moments je pense que c'est ni mieux ni pire ailleurs en tout cas je me dis ça qu'on a chacun nos moments où ce sera plus facile ou plus difficile et puis aussi notre état d'esprit la manière d'appréhender les choses de savoir comment on va on va prendre les éléments en fonction de notre état d'esprit à nous c'est ça qui joue beaucoup Ça veut dire quoi quand tu dis ça ? Tu peux m'en dire plus ?

Bah typiquement si on a moi je vois si je suis stressée ou que j'ai des périodes où il y a beaucoup j'accumule la fatigue je vais rentrer à la maison ça va être ça sera tout de suite beaucoup plus électrique et beaucoup plus difficile finalement parce qu'en plus c'est des périodes où moi je dirais j'aimerais bien que ce soit un peu calme à la maison et puis là ça part de tous les sens

[Speaker 2]
C'est vraiment le serpent qui se mord la queue

[Speaker 1]
Oui on a beau le savoir à un moment donné on est dans ces périodes là ça finira toujours par passer et puis tout d'un coup il y a peut-être moins de stress au boulot on rentre on est plus zen on arrive plus à entendre les enfants leurs besoins etc et puis on a l'impression qu'il y a tout qui roule

[Speaker 2]
Donc t'es en train de dire que parfois quand t'es stressée finalement toi tu fais fi de tes besoins c'est ça ? T'as dépassé la ligne rouge chez toi qui fait que tu t'es plus écoutée et puis que t'as dépassé clairement la ligne rouge

[Speaker 1]
Ouais alors clairement c'est ça c'est que tu fais en sorte que tout fonctionne bien pour la famille, à la maison, au boulot et partout et puis au mieux j'existe plus pour tout ce qu'il y a autour mais plus forcément pour moi-même c'est toujours difficile de trouver le bon équilibre

[Speaker 2]
C'est dans ces moments là où tout pète Exactement Et puis ce que tu disais c'est quand toi t'es plus tranquille plus à l'écoute de tes besoins tu vas être beaucoup plus ouverte à entendre les besoins de tes enfants, c'est ça ?

[Speaker 1]
Oui exactement et puis après il n'y a pas non plus d'électricité dans l'air où j'aurai une marge de tolérance qui est aussi beaucoup plus grande où tout d'un coup ils se sentiront que ça va mieux et puis ils seront aussi beaucoup plus cool

[Speaker 2]
C'est contagieux cette électricité Oui

[Speaker 1]
C'est terrible, après le pire c'est de savoir et puis de pas forcément arriver à jouer à réagir dessus parce que même sans se dire oui il faut que je me calme il faut que je les plus aiment Moi je le sens au fond de moi c'est difficile Simplement parce qu'il y a des moments où il y a juste trop tout ce qu'il y a autour

[Speaker 2]
Et c'est quoi finalement la solution ? De faire au mieux T'as trouvé une solution pour dans ces moments là où t'en as peut-être plus conscience C'est ça que tu dis ?

[Speaker 1]
Je pense que j'en ai déjà plus conscience Après j'ai aussi conscience que je devrais plus dire je m'accorde aussi des moments de soupape pour moi Mais après c'est aussi toujours difficile à mettre en place parce qu'on se dit c'est un moment que je m'accorde pour moi c'est un moment que je n'accorde pas forcément à mes enfants et puis de trouver le bon équilibre là-dedans c'est assez délicat, surtout que là il y a des périodes où ils sont très mamans ils sont très mamans et en plus moi j'ose pas trop dire prendre vraiment du temps pour moi dans ces moments là

[Speaker 2]
T'ose pas les frustrer parce que tu te dis ils ont besoin de moi tu veux profiter de c'est quoi ? Explique-moi en fait

[Speaker 1]
Ouais c'est un peu ça aussi moi je travaille à 80% ce qui est beaucoup, un job aussi avec des responsabilités et puis j'adore ce que je fais et j'en ai besoin je pense, mais par contre je me dis j'aimerais aussi passer du temps profiter d'être avec mes enfants et puis il y a aussi toutes les tâches quotidiennes qu'il faut quand même faire un peu à la maison donc c'est difficile de trouver vraiment du temps pour soi là au milieu Tu sais comment alors ?

Moi j'essaye de temps en temps de me dire, il faut vraiment que je m'accorde une soirée, d'aller faire un souper avec des copines ou des choses comme ça mais j'essaie de faire au mieux ou au moins pire j'ai envie de dire des fois mais là je pense qu'il y a encore plein de choses qui doivent se mettre en place où moi je devrais avoir une certaine discipline que j'ai pas toujours, même si je le sais des moments je me rends bien compte que mes besoins ils ont passé à la trappe tout dernier sur la liste et puis il faudrait il faudrait que je les remonte dans la liste des priorités en fait le savoir et le faire c'est pas toujours

[Speaker 2]
parce que au moment où tu veux les remonter qu'est-ce qui se passe en toi ?

[Speaker 1]
Je pense qu'il y a peut-être un peu de la culpabilité c'est du temps que je m'accorde à moi mais que je m'accorde pas aux enfants est-ce que vraiment j'ai vraiment cette ambivalence où je sais que j'en ai besoin d'un côté et puis j'ai aussi envie d'être avec les enfants et puis en même temps c'est aussi du temps où côté électrique c'est là que ça pète et puis c'est pas forcément bien non plus

[Speaker 2]
Donc du coup c'est quoi le prix à payer de laisser tes besoins tout au fond de la liste ?

[Speaker 1]
Ben ouais c'est pas de générer un stress supplémentaire mais peut-être un inconfort supplémentaire Une frustration ça serait ça ?

[Speaker 2]
Oui c'est aussi une frustration L'inconfort ça pourrait être la frustration que tu ressens Et puis ton conjoint il fait comment ?

[Speaker 1]
C'est une bonne question je me suis déjà aussi demandé ça je me suis dit mais des fois j'ai l'impression que lui aussi il s'oublie un peu dans ce tourbillon Il travaille à 100% lui ou bien ? Lui il est à 90% donc il a un jour toutes les deux semaines aussi avec les enfants ce qui est très très chouette mais c'est vrai que ça nous fait des vies bien remplies Alors lui il a aussi je pense des soupapes

[Speaker 2]
Parce qu'il fait pas plus de choses que toi mais lui il aurait tendance à faire prendre plus de temps pour lui

[Speaker 1]
Il le prendra peut-être plus facilement après ça dépend un peu des occasions qui se présentent mais je pense que lui au moment où il va prendre du temps pour lui il va peut-être moins culpabiliser que moi Moi j'aurais plus tendance à culpabiliser parce que j'ai pris du temps pour moi plutôt que d'être avec avec les enfants, avec la famille disons Comment tu sais ça ?

[Speaker 2]
Ah c'est de l'interprétation Moi j'ai l'impression que lui il est quand même plus tranquille en fait C'est génial, en fait on a souvent l'impression que les autres ils sont peut-être plus tranquilles que nous, plus à l'aise que nous ou plus... Ouais c'est juste ça C'est génial C'est vrai que c'est les... Les égyptiens donc J'imagine ouais Il n'y a rien de pire que de s'imaginer que l'autre pense que...

Ou que l'autre... Oui oui c'est vrai Parce que du coup la question que je me pose c'est est-ce que ça ne montrait pas ta frustration de te relier à cette pensée tu vois ? Quand tu le vois partir prendre du bon temps, toi tu restes avec les enfants et puis et puis que tu vois ?

Ouais c'est vrai Est-ce que ça ne montrait pas le...

[Speaker 1]
Ouais c'est juste aussi je pense que je veux dire lui il est en train de profiter et puis moi pas après des fois ça aussi a des faits de me dire c'est un peu on ne devrait pas faire comme ça mais un peu hurleur de bourdon il faut aussi que j'en prenne pour moi ça va peut-être plus m'obliger à en prendre pour moi que si lui il n'en prend pas Finalement c'est un peu c'est un peu de trouver cet équilibre et puis bon moi je fais du cinéastrologique, la balance donc j'aime bien tout ce qui est équilibré qui est juste etc et puis ça se ressent aussi dans ce genre de choses là

[Speaker 2]
Tu calcules les minutes, les secondes

[Speaker 1]
Pas tout à fait mais des fois c'est un peu ça aussi

[Speaker 2]
Mais tu ne crois pas que ce calcul et cet œil pour œil, dent pour dent est lié à justement ce fait que toi tu t'imagines que pour lui c'est tout simple Oui alors peut-être de prendre ce bon temps et que justement ça te donne l'envie de dire œil pour œil, dent pour dent, moi aussi je veux prendre ma part du gâteau Et puis là même

[Speaker 1]
Ou alors d'avoir juste cette soupape en fait

[Speaker 2]
Je t'embête Non mais c'est juste Oui c'est Oui c'est ce qui me venait là maintenant en t'écoutant Donc si on revient dans tu disais l'importance maintenant de faire remonter tes priorités sur un peu le milieu de la pile parce que là tu étais sous la pile Comment tu pourrais faire concrètement Parce que là maintenant c'est comment pour toi

[Speaker 1]
Bon là maintenant ça va déjà beaucoup mieux Enfin après j'ai eu une période c'était très intense au travail donc c'est aussi ça qui a fait que là ça se calme aussi et puis j'ai aussi peut-être plus l'énergie de me dire ah ben un soir je vais organiser quelque chose ou je vais faire quelque chose puis c'est pas grave si je rentre plus tard j'ai une plus petite nuit ou comme ça Oui Les enfants grandissent aussi Oui alors ça c'est clair Non ça c'est sûr aussi et puis c'est vrai que c'est de se dire ben je le prends en ce temps je me l'accorde et puis il faut fixer des choses c'est pas se dire ah ben peut-être que je ferai si c'est pas fixé je vois que ça a tendance à passer à la trappe vraiment quoi

[Speaker 2]
On a toujours une bonne excuse Oui Et puis du coup quand quand on a ces bonnes excuses qui arrivent et puis qu'on s'oublie qu'on a pas fait finalement ce qu'on avait plus ou moins décidé c'est là que de nouveau ça alimente la frustration et peut-être une espèce de rancœur envers soi-même Oui c'est juste aussi

[Speaker 1]
Finalement on s'en rend compte parce que on se dit oui bon ben ça ira ça passera et puis on accumule quoi

[Speaker 2]
On accumule puis du coup des fois sans s'en rendre compte comme tu dis et c'est toutes des choses souvent qu'on fait porter aux enfants qu'on fait porter à notre conjoint finalement ou au patron ou aux collègues ou mais c'est toujours sur l'extérieur

[Speaker 1]
C'est vrai que c'est par rapport à tout ce qu'il y a autour de nous et puis alors que c'est peut-être aussi un doute dire ben voilà les limites elles sont là et puis je les pose là ça je sais que je suis pas très douée pour le faire donc forcément qu'à un moment ou à un autre ça va ressortir

[Speaker 2]
Quand tu dis que ça va ressortir ça veut dire que tu payes les conséquences du fait que tu poses pas tes limites à toi Oui exactement Comment tu pourrais faire alors pour avancer un petit pas sur ce chemin là Alors ça

[Speaker 1]
bon c'est c'est vraiment accorder c'est important de me dire ben l'importance que je pourrais accorder aux autres il faut que je me l'accorde aussi à moi même et sans culpabiliser après ça le dire ça a l'air facile mais l'appliquer c'est vrai que c'est un peu plus c'est beaucoup plus compliqué

[Speaker 2]
Oui ça revient d'où à ton avis parce que je pense que il y a plein de gens qui vont écouter ce qu'on est en train de raconter je suis sûre que ça va parler à plein de monde cette affaire de culpabilité de prendre du temps pour soi de se faire du bien ça revient d'où à ton avis

[Speaker 1]
Je dirais que c'est même dans le collectif j'ai l'impression qu'on est on entend plutôt des gens qui sont tous en train de se dire je fais passer les autres avant moi que des gens qui se disent ah non mais moi les autres je m'en fiche c'est moi d'abord même si on se rend compte que c'est important après est-ce que c'est une histoire de génération je sais pas

[Speaker 2]
Est-ce que c'est équilibré de dire les autres je m'en fiche moi d'abord

[Speaker 1]
non alors j'exagère quand je dis ça c'est clair

[Speaker 2]
alors si on trouvait le juste milieu ça serait quoi

[Speaker 1]
c'est plutôt de dire si moi je suis bien pour moi je serais bien aussi avec les autres et pour les autres ça c'est clair je trouve que c'est toujours délicat de trouver juste mes lieux savoir quoi faire exactement

[Speaker 2]
moi j'ai envie de te dire délicat pour l'instant ouais peut-être parce que si tu t'imagines en train de prendre une lampe torche et puis de venir éclairer cette discussion qu'on est en train d'avoir est-ce que t'as pas l'impression qu'en mettant de la conscience plus de conscience sur peut-être ton quotidien au maximum j'aurais envie de dire je pense que c'est pas possible d'être conscient 100% du temps mais d'augmenter notre conscience de l'instant présent est-ce qu'en se focalisant sur cet instant présent ça devient pas plus simple de mettre nos limites saines

[Speaker 1]
oui alors je pense aussi et puis finalement on reste focalisé sur l'instant présent on aura peut-être moins ces parasites de ah j'ai encore ça à faire il faut que je pense à ci il faut que je pense à ça ah mince j'ai oublié ci j'ai oublié ça etc si on arrive vraiment à être focalisé sur ici maintenant ça sera forcément plus simple et puis on aura plus effectivement tous ces espèces de parasites qui finalement prennent du temps et de l'énergie ah oui ça c'est sûr

[Speaker 2]
et qui nous empêche d'être pleinement présent qui nous sortent en fait de cet instant présent parce que tu vois si tu t'imagines on s'imagine là sous la loupe du microscope puis t'as vous vous vous vous grossissez là et puis on est vraiment sur la plaquette puis il se passe un truc avec les enfants, avec les collègues avec ton conjoint, avec dans la rue comment tu vas finalement appréhender cet événement là en pensant à ma plaquette là on est vraiment dans l'œil du microscope

[Speaker 1]
Alors, c'est vrai que si on est hyper focus sur l'événement-là, on n'aura plus toutes ces choses autour et puis on va vraiment regarder ce qui se passe là sans avoir des pensées ou des choses qui se disent « ah mais j'aurais voulu que…

» ou « j'aurais dû faire que… » Enfin, c'est difficile à expliquer vraiment mais on va plus avoir toutes ces pensées parasites qui viennent modifier notre perception de la situation en fait.

[Speaker 2]
Voilà, en fait tu deviens beaucoup plus présente et puis en étant beaucoup plus présente à ce qui est, tu vas être dans la capacité de donner une réponse. Donc, tu as une collègue qui vient ou un collègue qui vient te perturber dans quelque chose, tu vas pouvoir donner une réponse en peut-être… Comme tu es complètement dans l'instant présent, tu es vraiment focalisé, tu t'imagines vraiment en train de regarder dans le microscope, on a vraiment la lumière, tu es sur la plaquette là et puis tu imagines la scène, ton collègue arrive, il se passe un truc, je pense, attesté, tu nous rediras peut-être une autre fois que tu seras beaucoup plus enclin à dire « là, dans l'instant présent, je me sens, je ne sais pas, dérangée par ce que tu viens me demander, je suis concentrée sur mon travail, donc j'ai besoin de rester concentrée et ce que je te propose ou ce que je te demande, c'est qu'on se voit dans 5, 10, 15 minutes, 1 heure, 2 heures, 3 heures, peu importe.

[Speaker 1]
Oui, c'est juste, c'est de ne pas se laisser déranger par les choses autour, de continuer à rester vraiment dans cet instant présent pour éviter de se disperser en fait. Oui.

[Speaker 2]
Que si tu n'as pas cet œil sur cette plaquette du microscope, que ton collègue vient te déranger, que toi, tu es peut-être agacé ou voilà, parce qu'il te dérange, qu'est-ce qui va se passer? Tu sens là directement dans l'énergie de visualiser, qu'on se retire de ce focus-là, tu sens ce qui se passe dans ton corps physique?

[Speaker 1]
Ah oui, ben là c'est…

[Speaker 2]
Ça tombe, hein?

[Speaker 1]
Ça tombe, puis il y a… en fait, je ressens cette dispersion d'énergie, c'est que finalement il y a tout qui bouge et puis…

[Speaker 2]
Tu sens comme tu respires différemment? Oui, oui. C'est fou, hein?

C'est instantané en fait, tu vois là, il y avait vraiment ce focus, on peut y revenir en fait, ce focus-là sur la… au milieu de la table, entre les micros, sur… on voit le faisceau lumineux, on peut vraiment l'imaginer, ce faisceau lumineux du microscope qui…

Ah ouais, je suis là, on voit la petite bulle avec le liquide, ouais, la scène elle se passe là, pouf, et ça nous remet tout de suite, tu sens? Ah, posé et puis calme, enfin sereine en fait, ouais. Tu sens le cœur, le cœur, enfin il y a une dilatation qui se passe, on peut même voir comme le liquide sur la plaquette qui fait « ouh » comme ça, qui s'étale, tu sais?

Et quand on se retire en arrière, directement, hein, ça te refait tout de suite, hein? Ah ouais. La lumière elle part, et puis là on va être dans la réaction.

Ouais, ferme-moi. Donc, la réaction, elle va faire que « ouah », peut-être que je ne vais pas l'exprimer aux collègues parce que je suis quelqu'un qui n'est peut-être pas exprimé, ou peut-être que je n'ai pas l'espace de l'exprimer, mais à l'intérieur ça va me faire une réaction, cette réaction-là en fait, puis cette réaction-là, cumulée à une réaction que j'ai eue avant avec quelqu'un d'autre, il y a un moment donné où, effectivement, on pète une guerrique, quoi.

[Speaker 1]
Et c'est la même chose après à la maison, partout, quoi.

[Speaker 2]
Oui, je trouve génial ce…

[Speaker 1]
C'est impressionnant, ouais.

[Speaker 2]
C'est très fort, la sensation que ça donne, de s'imaginer ces micros comme un microscope, puis de… Cette plaquette à qui se… Enfin moi en tout cas, j'ai juste envie de rester sous l'espace de l'illumine, puis ça me donne envie de fermer les yeux, puis ça me donne envie de rester dans une introspection en fait, vraiment à l'intérieur de moi.

C'est nourrissant. Ah, c'est vrai que c'est ressourçant, hein, je devais dire, c'est vrai que… J'espère que vous le sentez aussi, vous qui nous écoutez, en tout cas, je vous le souhaite vraiment, de tout cœur, nous en tout cas, on se fait du bien, là.

Oui, effectivement, c'est top. C'est génial. Bon, alors du coup, comment tu vas faire monter ta pile, tes priorités, là, ce serait quoi l'objectif, le plus petit pas que tu pourrais faire, en partant d'ici, ça sera quoi ?

[Speaker 1]
Là, je ne dirais même pas que c'est remonter les objectifs sur la pile, mais c'est peut-être vraiment justement de prendre plus conscience de ces petits moments où on n'arrivera… J'arriverai pas à 24 sur 24, enfin voilà, mais tout d'un coup, se dire « ok, bon, maintenant, là, j'ai un joli moment, j'essaie vraiment de profiter… » Microscope.

Oui, ce microscope, de se mettre dans cette bulle-là, et puis pour en profiter sur tous ces parasites qui viennent autour.

[Speaker 2]
Et à ton avis, qu'est-ce qui va se passer si on peut partir pour le travail ? Tu me l'évoquais avant qu'on commence à enregistrer le télétravail, tu me disais quoi quand t'es en télétravail ?

[Speaker 1]
Moi, je dis le télétravail, justement, je focus sur ce que je fais, on est beaucoup moins dérangé, on finit la journée en se disant « ah ben, j'ai bien avancé ! » T'as été productive. J'ai été hyper productive par rapport au bureau, il y a tout le temps quelqu'un qui vient.

Après, parce qu'on a besoin de ça aussi, je pense, des échanges avec les collègues, etc. Ça fait aussi partie du jeu. Mais il faut trouver le bon équilibre.

Mais là, c'est vrai que dans les actions que je pourrais amener, de dire à un moment donné « oui, ok, je comprends que t'as besoin de moi maintenant, mais moi, je suis en train de faire autre chose, donc j'ai meilleur temps de venir vers toi plus tard, et puis écoute, je serais aussi de focus pour l'autre tâche que me demanderait l'autre personne, en fait. Parce que sur le moment, finalement, on est en train de… Tu te disperses.

Oui, on se disperse, puis on réfléchit pas forcément au juste, dans ces moments-là, je pense non plus.

[Speaker 2]
Puis avec les enfants, à ton avis, si tu t'imagines sur ton tapis ou au salon, je sais pas si t'en as, j'imagine, justement, dans cette qualité de présence microscope, ça va rester, ça va te rester microscope, ça va être ton nom de code, microscope. Oui, je pense. T'as connecté, pouf !

À ton avis, si t'arrives à faire ce zoom-là, arrêt sur image, avec les enfants ?

[Speaker 1]
Ben, je pense que je vais, là, c'est vraiment un temps de qualité où moi, je vais profiter de ce moment avec eux, finalement, et puis on va remplir des deux côtés le réservoir, finit. Et puis après, je me dirais, ok, j'accorde ce moment-là vraiment avec eux, et puis après, je vais faire d'autres choses, préparer le souper ou des choses comme ça. Mais je pense que si, eux, on a aussi rempli leur réservoir du temps qu'ils ont envie de passer avec moi ou avec leur papa, ça peut être l'un ou l'autre, ils seront aussi moins demandeurs après, pour moi, me laisser peut-être plus tranquille pour faire les choses que je dois faire, sans même parler d'avoir du temps, rien que pour moi.

Mais finalement, si je peux aussi faire les choses en étant un peu tranquille, ce sera plus facile aussi que d'avoir tout le temps dans les pattes, quoi.

[Speaker 2]
Est-ce que tu penses que ça pourrait changer aussi ton attitude intérieure lorsque tu vas t'octroyer du temps pour toi, en microscope ?

[Speaker 1]
Oui, je pense qu'en revenant, en refaisant ce focus-là, c'est-à-dire que c'est vraiment un moment qui est à moi, j'en prends conscience, je le savoure, et puis je rentre après ressourcée à la maison. Et pendant que j'ai ce temps pour moi, je ne dois pas être en train de penser, ah, mais qu'est-ce qu'ils font ? J'ai encore ça à faire, puis ça à faire, puis ça à faire.

Finalement, oui, j'ai encore toutes ces choses-là à faire, mais c'est de se dire, quand j'aurai le temps, quand ce sera le moment de faire ces choses-là, je les ferai. Mais finalement, d'y réfléchir, ça ne fait pas avancer les choses, quoi.

[Speaker 2]
Et ça te fait perdre en qualité le moment que tu t'octroies, en plus.

[Speaker 1]
Oui, ça c'est clair. Et puis je pense que ça amène aussi une sorte de stress supplémentaire, de se dire, il y a encore ça, ça, ça à faire. Ben oui, il y a toutes ces choses-là à faire, mais finalement, on en parlait avec le télétravail avant, quand on voit, quand on a le temps ou quand on prend le temps d'être focus sur les choses, ben ça avance beaucoup plus vite, quoi.

Donc, ça permettrait de gagner du temps pour d'autres choses, quoi. Magnifique. Et du coup, de gagner en qualité de vie.

Eh oui. Merci, Lauriane.

[Speaker 2]
Merci à toi. Je vous invite à participer aux discussions mensuelles, où nous échangeons autour des divers thèmes abordés avec mes invités. Merci pour votre écoute.

Je me réjouis de vous retrouver la semaine prochaine.