Dans l'ombre de la survie et de la rigidité, cherchons ensemble la lumière de l'amour universel, cultivons l'accueil des différences, exprimons notre vulnérabilité et trouvons l'équilibre pour guérir les blessures transgénérationnelles.


Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode, notre invitée, Flore, partage son expérience personnelle et son cheminement pour développer une relation plus épanouissante avec ses parents. Elle nous parle également de sa propre parentalité et des prises de conscience qui ont transformé sa vision de la relation parent-enfant.

Développer une relation de conscience avec ses parents :

Flore nous explique que sa relation avec ses parents n'a pas toujours été facile, mais qu'elle a entrepris un travail de conscience et d'écoute de son passé pour guérir les blessures et développer des liens respectueux et bienveillants. Elle souligne l'importance d'être à l'écoute de ses émotions et de son ressenti pour comprendre les schémas hérités de sa lignée familiale et les transformer.

Se reconnecter à son corps :

Lorsque la tension monte et que les conflits semblent inévitables, Flore pratique des exercices de respiration profonde pour se recentrer et se reconnecter à son corps. Elle explique qu'une des prises de conscience importantes a été de réaliser qu'elle se coupait de son corps dans ces moments de stress, ce qui la rendait moins présente et réactive. Aujourd'hui, elle travaille à être plus ancrée et à cultiver une présence consciente dans sa relation avec ses enfants.

La confrontation à la violence :

Flore partage également un événement douloureux qui a marqué un tournant dans sa parentalité. Elle reconnaît avoir réagi violemment envers son plus jeune fils, ce qui l'a profondément touchée et fait remonter des émotions de honte et de culpabilité. Cette prise de conscience l'a amenée à réévaluer ses comportements et à revoir son rapport avec les réseaux sociaux, qui lui servaient de refuge et de distraction.

Vers une parentalité consciente et épanouissante :

Suite à cette expérience, Flore a décidé de se recentrer sur elle-même, de développer sa présence consciente et d'écouter ses propres besoins. Elle réalise l'importance de ne pas chercher l'épanouissement à l'extérieur, mais plutôt de le cultiver à l'intérieur d'elle-même. En reconnaissant ses limites et en s'autorisant à être imparfaite, Flore souhaite offrir à ses enfants une parentalité plus authentique et épanouissante.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: non-écoute des parents, survie, rigidité de la mère, travailler dur pour mériter, superwoman, homme absent, reproduction transgénérationnelle, expression de sa sensibilité, accueil des différences de l'autre, reconnaître les blessures de l'autre, amour universel, ombre, lumière, s'accueillir, divorce, pardon, accueil, sentie seule durant la grossesse, manque de présence du père, gifle, violence, vulnérabilité, autorité, obéissance, retranchements, goutte d'eau qui fait déborder le vase, sortir de ses gonds, qualité de présence altérée à cause d'internet, réseaux sociaux, conscience, cheminer, être à l'écoute de mon passé, introspection, apprendre à exprimer sa sensibilité, s'accueillir, se reconnaître entre femmes, tendre les bras à sa maman, exprimer sa vulnérabilité de femme et de fille, se relier à l'amour universel, pardon incarné, accueil, non-jugement face à la violence, respiration, connexion à mon coeur, trouver un équilibre avec internet et la famille,

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]


Généralement, quand je sens que la tension monte, quand je sens qu'il y a la prise de tête qui arrive, je fais vraiment des grandes respirations pour revenir dans le corps. Et si je ne fais pas, là, il y a eu un événement qui a fait que j'ai juste écouté. Enfin, j'ai juste laissé de la place à mon mental, on dira. En fait, il n'y a pas eu de connexion avec mon corps.


Bonjour, je suis Janique Bizel Ménétré, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui, parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Flore. Bonjour Flore.


Bonjour. Quels liens entretiens tu aujourd'hui avec tes parents ?


Aujourd'hui, j'entretiens des liens respectueux, doux, sensibles, bienveillants, attentionnés.


Ça t'émeut ? Oui. Qu'est ce qui se passe ?


Parce que ça n'a pas été toujours le cas, en fait. Et que j'ai dû personnellement soigner, enfin, développer une relation de conscience avec mes parents.


Ça veut dire quoi développer une relation de conscience avec tes parents ?


C'est de cheminer personnellement, d'être à l'écoute de mon passé.


D'être à l'écoute de ton passé, c'est à dire ?


Ma relation avec eux quand j'ai pu être enfant ou adolescent.


Elle était comment cette relation à l'époque ?


Le mot qui me vient, c'est silencieuse. C'est un peu bizarre, mais à la fois, il n'y avait pas justement cette écoute, cette attention, cette qualité d'être où je peux dire que dans mon ressenti, j'étais dans une survie. On faisait autant dans chaque partie, au mieux.


T'es en train de dire que tes parents, ils ont fait du mieux qu'ils ont pu avec ce.


Qu'ils avaient, c'est ça ? Avec les outils qu'ils avaient, oui.


C'est quoi les prises de conscience que t'as pu faire grâce à ces prises de conscience ?


Il y a eu beaucoup d'introspection, je dirais, à ma relation visée de ma mère où je sentais qu'il y avait une forme de rigidité et que je reproduisais dans mon quotidien.


Dans ton.


Quotidien en tant que femme ? En tant que femme.


Ça veut dire quoi « rigidité » ? Qu'est ce que tu entends par là ?


Cette notion d'être dure, de... Il faut mériter. Oui, il faut travailler dur pour mériter. Oui, il faut être, je dirais, une superwoman ou... Si j'observe mes fonctionnements, je gère seule ma vie de famille. L'homme est absent. En fait, c'est la femme qui porte la culotte. En tout cas, je n'ai pas laissé de place à l'homme de s'affirmer. Et en fait, c'est une reproduction de ma mère, de ma grand mère et, je pense, de ma lignée de femmes. Oui, c'est... Si j'observe les femmes de ma lignée, elles ont une grande sensibilité, mais qu'elles ont pas appris à l'exprimer par des gestes tendres que moi, j'ai dû apprendre toute seule, ce qui fait qu'aujourd'hui, je peux avoir une relation avec ma maman sensible, où on peut se reconnaître entre femmes et s'accueillir.


Ça fait du bien. Elle aussi, elle a fait ce chemin ? Parce que tu dis un peu, est ce que c'est toi qui peut l'accueillir ou vous pouvez vraiment... Est ce que c'est nous ou est ce que c'est...


Je dirais que j'ai tendu les bras à ma maman.


Et puis elle a accepté de venir dans tes bras, c'est ça ? Oui.


J'ai osé exprimer ma vulnérabilité de femme et de fille aussi.


Au travers des différentes difficultés que tu as pu traverser. Ouais. Tu as pu traverser dans ton existence, c'est ça ? Oui. Exprimer sa vulnérabilité, tu as été lu à en parler. Oui. C'est comme ça que ça s'est passé et puis elle a pu t'accueillir dans ce que tu vivais, c'est ça ?


Oui. Et puis aussi, j'ai pu, au travers de mon cheminement, l'accueillir dans qui elle est et aussi dans nos différences, dans ses différences, dans ses souffrances aussi. Elle ne m'en a pas beaucoup parlé, mais j'ai pu voir aussi que c'était une femme qui était blessée. Ça aide aussi à accueillir... De toute façon, il y a de l'amour, mais... Il y a de l'amour entre une fille et une mère, mais c'est un amour qui est beaucoup plus grand, finalement.


Ce que tu vis aujourd'hui, c'est ça ? Quel amour est finalement plus grand ?


Je dirais amour universel, amour plus vaste.


Ok. Donc, ce que tu es en train de dire, c'est que de par ton cheminement, tu t'es reliée à un amour qui est plus vaste que l'amour filial. C'est ça que tu dis ? Oui. Et c'est ce qui fait que ça t'a permis d'aller tendre les bras à ta maman et puis, finalement, de montrer ta vulnérabilité. Vu que tu t'étais quelque part montrée à nu au divin qui est présent pour nous tous, c'est ça ? Oui. Et ça a été pour toi le chemin ?


Oui, d'être dans cette forme de vérité intérieure.


Quelle vérité intérieure ?


D'accueillir aussi mes ombres et mes lumières, de qui je suis, de ce quoi je suis faite.


D'accueillir pleinement, en fait. Ils ont quel âge, tes parents, aujourd'hui ?


Septante huit et septante sept. Et puis.


Toi, tu as quel âge ?


Cinquante ans.


Tu as des enfants ?


J'ai trois enfants de trois garçons de 23, 21 et bientôt six ans.


Comment ça se passe avec toi en tant que... Là, on a entendu que tu parlais de la fille avec sa mère. Comment tu as vécu ? En fait, tu as commencé à cheminer quand, par rapport à ce que tu nous dis là maintenant ? Tu as commencé à cheminer à quel moment ?


Je dirais quand je me suis séparée de mon ex mari.


Donc c'est le.


Papa des deux.


Premiers enfants ? Oui.


Où là, j'ai commencé à entreprendre une thérapie, une psychothérapie, pour me soutenir dans ma démarche, dans mes choix de vie. C'est ce qui m'a amenée aussi à avoir de la conscience et à développer, à être ouverte ou, je ne sais pas, à accueillir le pardon.


Au travers de ta séparation, t'as dû beaucoup accueillir, te pardonner à toi, pardonner à l'autre, c'est ça ? Et du coup, ça a fait que... ?


Je dirais que le pardon, aujourd'hui, j'en ai conscience, aujourd'hui. Que je n'en avais pas conscience il y a 10, 15 ans en arrière.


Au moment de ta séparation ?


Voilà. Je dirais que le pardon aujourd'hui, il s'incarne. Oui.


Comment t'as vécu la maternité avec tes premiers enfants, avec ton premier enfant ?


Déjà, quand alors la grossesse, que ça soit l'un ou l'autre, c'est pareil, mais avec le papa de mes deux premiers enfants, la grossesse, je me suis sentie seule. Je n'ai pas perçu une présence masculine. Pourtant, c'était quelque chose que j'en rêvais, que le papa soit présent, qu'il mette la main seulement sur mon ventre, qu'il soit à l'écoute de l'enfant. J'ai ressenti plutôt un manque de présence du père. Lorsque l'aîné s'est manifesté pour venir au monde, c'est à dire que j'ai perdu les eaux. Et puis, j'ai essayé de joindre le papa à plusieurs fois. Une première fois, je l'ai appelé en disant « J'ai perdu les eaux, il faut que tu rentres. » Et il ne m'a pas écoutée. Je l'ai rappelé. Je crois que je l'ai rappelé à plusieurs reprises. Et puis, je crois que la troisième fois, elle a dû me boucler le téléphone au nez ou je ne sais pas. Et puis, finalement, j'ai appelé ma tante pour qu'elle vienne me chercher et m'amener à l'hôpital. Et puis, c'est à ce moment là qu'il est arrivé. Le père de mes deux garçons, deux premiers, je crois qu'il ne savait pas comment faire aussi. Je pense qu'il était un peu démuni.


Il était un peu perdu.


Et puis après, ta relation de maman, comment ça a été avec ce premier bébé ?


Elle était attentionnée et c'est vrai qu'après, je dirais après, à partir du moment où j'ai appris que j'étais enceinte de mon second enfant, j'ai pris conscience que ma relation de couple ne me convenait pas. Et à partir de là, je dirais que j'en ai parlé à mon ex mari et ça a créé des tensions. Il y a eu une réflexion, est ce que je garde l'enfant ou pas ? Et finalement, j'ai décidé, pour moi, en fait. J'ai décidé pour moi, pas pour le couple, mais pour moi, de le garder. Et c'est vrai qu'à partir du moment où c'était un peu... Voilà, j'étais pas très bien, je crois, dans ma relation de couple. Donc, je dirais que ma relation avec mes enfants était quand même... Quand ils étaient petits. Pour finir, je pense qu'elle s'est un peu dégradée en restant dans ce couple. Et c'est quand un jour, j'ai quand un jour, il y avait un trou plein, j'ai pris mon premier des garçons. Et puis je l'ai pris par les épaules, je l'ai levé et puis je l'ai attendu comme ça de manière très violente, on dira. Je prends. Et puis je l'ai posé. Quand j'ai vu mon geste, j'ai dit non, c'est plus possible.


Et à partir de ce moment là, j'ai décidé de quitter mon mari.


Qu'est ce qui remonte comme ça la violence ? La violence. La violence, la violence du geste, la violence de ce que tu vivais. C'est quoi qui remonte ? C'est quoi que tu touches là ?


Je me rends compte que d'être confrontée à cette violence, c'est douloureux.


D'y repenser ? Oui. D'en reparler, de.


Te rappeler. Oui, parce que c'est pas un geste que je désirais à ce moment. Simplement, c'est... Oui, là, je pourrais dire que j'étais dans mode survie, on dirait. Et c'est le propre regard que je peux avoir vis à vis de moi. En fait, c'est mal. En fait, j'aimerais que la violence n'existe pas. C'est comme si je la rejetais, en fait. Et je crois que c'est ça qui est douloureux. En fait, ça fait partie de moi et comment je peux l'accueillir sans poser un jugement.


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D'années ?20.


Ans.20 ans. Ok. Et puis ça te fait encore pleurer. Dites y repenser, te reconnecte à ce souvenir. Ça te fait pleurer. Et puis maintenant, tu parles au présent de cette violence. Est ce que cette violence est toujours en toi aujourd'hui ? Oui. Voilà. Et du coup, quelle image est ce que tu pourrais y mettre ? Si tu fermes les yeux, puis tu vas un petit peu regarder à l'intérieur de toi, est ce qu'il y a une image qui apparaît ?


Oui, je vois une bête noire sombre.


Bête noire sombre.


Une bête noire sombre ? Avec une mâchoire assez effrayante. Enfin, en tout cas, un aspect, cette bête assez effrayante et en fait, je vois comme un loup garou à sa lune.


Donc une bête qui peut mordre, qui peut tuer, c'est ça ? Oui. Est ce que tu pourrais lui demander, elle se situe où dans ton corps ? Ou toi ?


Là, je la vois dans mes mains.


Ok, donc elle est à l'extérieur de toi.


Enfin, dans mes mains. Je vois dans mes mains.


La violence est à l'intérieur de tes mains ?


Elle est dans mes mains.


Elle est dans tes mains ? Oui. Donc, à l'intérieur de tes mains, elle fait... C'est elle qui...


La violence est dans la tête. Elle est dans la tête et c'est mes mains qui les traduisent.


Ok. Donc, c'est tes mains qui obéissent à ta tête, à ton mental, c'est ça ? Oui. Et alors, ce mental, qu'est ce qu'il te raconte par rapport à cette violence ? En fait, ce.


Que je prends conscience, c'est que je ne suis pas reliée à mon corps. C'est surtout ça que j'entends. C'est que c'est une prise de tête. Une prise de tête et je ne suis pas reliée.


Dans mon corps. Ok, donc ça fait comme un gros tourbillon dans ta tête qui fait que tu ne contrôles plus tes mains. Au moment où ce tourbillon est en action, tu n'as plus accès à ton cœur, c'est ça que tu dis ? Oui. À ta corporelité aussi, à ton ancrage. Ok. C'est ce qui peut te mettre dans des états où tout d'un coup, tu vas plus rien maîtriser. C'est ça ?


Oui. Oui, parce que quand je sens que généralement, quand je sens que la tension monte, quand je sens qu' il y a la prise de tête qui arrive, je fais vraiment des grandes respirations pour revenir dans le corps. Et si je ne fais pas, là, il y a eu un événement qui a fait que j'ai juste écouté. Enfin, j'ai juste laissé de la place à mon mental, on dira. En fait, il n'y a pas eu de connexion avec mon corps.


Et qu'est ce qui se passe dans ce moment là ? Qu'est ce qui s'est passé dans ce moment là ?


Dans ce moment là, j'ai giflé mon fils de six ans.


Le petit dernier ?


Oui. Oui. Et je me rends compte que sens que ça a été autant violent pour lui que ça l'est aujourd'hui pour moi.


C'est violent dans quel sens pour toi là aujourd'hui ?


En fait, c'est violent d'être coupée totalement de son corps, de me couper de cette vulnérabilité, de me couper de mes émotions, de l'impuissance, de ressentir de la détresse. Et le fait de rester dans la tête, justement, je ne ressens pas ces émotions là.


Qu'est ce qu'elle te raconte ? Qu'est ce qu'elle te raconte à tête dans ces moments là ?


C'est autorité et obéissance. Je crois que ce qui s'est passé, c'est vraiment cette confrontation à mon autorité, cette sentir mon fils qui me confronte, qui me pousse, qui me pousse dans mes retranchements et que j'ai beau être conciliante, patiente, mais à un moment donné, c'est plus possible. Et là, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase et que je suis sortie de mes gants.


Oui, c'est d'être confrontée au non et d'être confrontée à ma frustration d'être pas entendue. Et ça me renvoie à ma propre frustration vis à vis de moi même de ne pas m'entendre, de ne pas m'écouter.


C'est ce qui fait monter la violence.


Et là, je suis d'une tristesse à la fois par rapport à mon geste et une tristesse vis à vis de moi même. Autant j'ai maltraité mon fils, autant je me maltraitais.


Ça serait quoi bien de traiter aujourd'hui ? C'est de.


Me prendre dans les bras ?


Fais le, t'en prends dans les bras. Ça te fait quoi de te prendre dans les bras comme ça, de mettre tes bras, tes mains sur tes bras, croisés sur ta poitrine. Comment tu te sens ?


Je me sens réconfortée, rassurée. Et je me dis que je suis bonne pour moi et que je suis bonne pour mon fils.


Comment tu pourrais être encore meilleure envers toi même aujourd'hui ? Parce que j'entendais que finalement, cette violence, elle était montée parce que tu ne t'étais pas écoutée. Parce que...


En fait, je me rends compte que les circonstances qui ont amené à cet événement, c'est que j'étais en formation sur Internet, sur Zoom, donc le vendredi soir, le samedi toute la journée, ainsi que ça s'est passé le samedi soir, mais il reste encore le dimanche en formation en ligne. J'observe aussi mes comportements par rapport aux réseaux sociaux. J'observe aussi mon indisponibilité et que c'est vrai que cet événement a permis de dire stop.


Stop à quoi ?


Stop à ces comportements. Oui, quand il y a de l'ennui, quand je n'ai pas envie d'écouter ce qu'il y a à l'intérieur de moi. C'est un refuge.


Le.


Smartphone, Internet. Voilà. Et depuis cet événement, souvent, j'oublie mon attel. Et donc, j'ai pris la décision de donner un cadre au message. Si je le reçois pendant le repas, il reste dans son coin. Donc, il y a vraiment une prise de conscience que ces derniers mois, je dirais même ces six derniers mois, ma qualité de présence auprès de Basile était... Altérée. Altérée, oui.


Parce que tu passais trop de temps sur Internet, sur Facebook, sur les réseaux sociaux ?


C'est à dire que je me suis inscrite à des groupes de femmes et à la fois, c'était enrichissant, c'est enrichissant. Et je me rends compte que c'est, oui, c'est enrichissant, mais c'est de trouver un équilibre aussi avec ma vie, ma vie de famille, je dirais. Ma vie de... Oui, trouver un équilibre.


Parce que tu nous partageais en début d'entretien que tu vis seule avec Basile, c'est juste.


Oui. C'est ce qui peut.


Être aussi un peu lourd pour toi ou ça va ?


Je dirais que ce que j'observe, c'est que ce qu'il me manque, c'est parfois des discussions d'adultes dans ma maison. Peut être c'était ce sentiment d'être avec des adultes, justement. C'est que parfois, je peux m'ennuyer de la simplicité.


C'est ce qui fait que tu combles avec les réseaux sociaux, c'est ça ?


Oui, que j'ai comblé avec les réseaux sociaux et qu'aujourd'hui, c'est de ce qui s'est passé. La gifle m'a fait prendre conscience de manière très violente mes comportements. Et là, j'ai vraiment décidé de réajuster ma relation.


Quand tu dis « Réajuster la relation avec toi même », ça veut dire quoi aujourd'hui ?


D'accueillir ce qui me traverse, d'accueillir cette simplicité. D'être avec soi, c'est tout aussi épanouissant que... D'être avec soi même, c'est tout aussi épanouissement que d'être à l'extérieur, d'être dans cette illusion que l'autre va me donner un épanouissement, va m'emmener dans un épanouissement.


Va venir combler un vide que tu as en toi, c'est ça ? Oui. Donc, ce que tu es en train de dire, c'est que tu as pris la décision de te remplir aujourd'hui, de te remplir de ta présence, c'est ça ?


Et de la présence de l'autre, quel qu'il soit.


Mais en même temps, ce que tu viens de dire par rapport au haut à l'extérieur, qu'est ce que tu... ? J'ai loupé un truc.


Parce qu'il y avait cette croyance que c'est l'extérieur qui amène l'épanouissement.


D'accord, OK. Donc là maintenant, tu pars à partir de toi. D'abord, tu te remplis et ensuite, tu vas vers l'autre. Tu vas en conscience auprès de l'autre, c'est ça ?


C'est d'apprendre que... Enfin, c'est de ne pas vouloir chercher à l'extérieur. C'est d'apprendre à me défaire de cet extérieur, de ne pas aller chercher à l'extérieur cet épanouissement, mais vraiment d'être dans cet apprentissage, d'aller à ma rencontre, de chercher cet épanouissement à l'intérieur de moi. Par des choses toutes simples, finalement, juste déjà être.


Parce.


Que parfois, c'est inconfortable d'être avec soi même. Il peut y avoir des sensations, ressentir, oui, cette forme de solitude, pour ma part, ou d'ennui, qui fait que ça m'a amenée à aller vers l'extérieur, vers les réseaux sociaux, vers les faire des vidéos sur Internet qui peuvent être très intéressantes, mais à la fois après, bien que ça peut être une vidéo qui peut être aussi un enseignement, il y a cette forme, ce n'est pas de consommer, c'est d'intégrer, de la mettre en pratique. Et il y a cette forme de consommation, je dirais. Donc c'est quitter cette attitude, lâcher ce mécanisme de fuite vis à vis de moi même. C'est vraiment d'être en présence avec qui je suis et d'accueillir la Gifle.


La gifle que tu as reçue avec la prise de conscience que tu as faite. Oui. Comment ça s'est passé, la pré Gifle ? La pré Gifle ?


Alors c'est sûr, déjà, je me suis excusée auprès de lui. On en a parlé. Après, c'est vrai que la gifle a laissé une marque sur le visage. Mais je ne l'ai pas dévissé la tête. C'est que... Et il avait déjà le visage tout rouge, donc il était déjà échauffé, on dira. Donc la gifle a que de réchauffer un peu plus. Voilà. Donc il y a eu la marque et c'est sûr que c'est arrivé le samedi soir et pas le lundi, il allait à l'école. Donc il y avait toujours cette marque sur le visage. Donc j'ai été confrontée au.


Regard de l'extérieur.


Au regard de l'extérieur. ailleurs à une forme d'autorité. Oui, au jugement que moi, je peux interpréter. Et j'ai pu ressentir de la honte. J'ai pu ressentir que j'étais une mauvaise maman. J'ai pu ressentir que j'étais maltraitante, mais maltraitante dans le sens où on généralise, où ça arrive. C'est un moment isolé, mais c'est un moment pour moi qui peut prendre une ampleur et que... Comment dire ?


Une ampleur suffisante pour vraiment te faire dire que tu t'es attrapé une bonne gifle en retour. On sent la violence de l'impact que ça a pu avoir sur toi et de la remise à un niveau que ça engendre aujourd'hui, qui est plutôt positif.


Oui, parce que j'ai envie de donner du sens à chaque situation.


Et puis d'avancer et d'éviter que ça se reproduise.


C'est.


Plutôt positif.


Tout à fait. tout à fait, mais oui, c'est positif. Mais c'est comme si la situation a été mise à jour où il y a des professionnels qui ont... Où je suis face à des professionnels et je sais que je suis une bonne maman. Mais j'aimerais tellement qu'ils ne voient pas que la gifle.


Tu penses qu'ils ne voient que la gifle ? Comment tu peux être certaine qu'ils ne voient que la gifle ?


C'est sûr que je ne suis pas certaine. C'est moi qui interprète, qui projette. Oui.


Et là maintenant, ce que tu es en train de dire, c'est que tu fais à nouveau preuve de violence envers toi même, pour vraiment que maintenant, les autres voient que... Enfin, de tout faire pour que l'entourage, pour que l'extérieur voie que tu es une bonne maman, c'est ça ? C'est dur là. Dans ta réaction, tu vois qui émerge là maintenant à nouveau, il y a une forme de dureté où je veux être une bonne maman et je me laisse pas le droit d'avoir un geste ultraviolent.


Parce que la société... Parce qu'on monte du doigt cette violence.


Quelque part.


Tant mieux. Oui, ça c'est clair, on est bien d'accord.


Quelque part, tant mieux. D'un autre côté, moi j'entends que grâce à cet événement, tu t'es chopée une bonne couée qui te fait te remettre à niveau, qui te fait prendre des décisions que je pense que tu vas tenir dans le temps parce que t'as bien senti que tu étais en train de glisser sur la mauvaise pente par rapport à...


Aux réseaux sociaux. Aux réseaux sociaux.


Donc ça, c'est hyper positif. Et l'autre question que je me pose, c'est finalement, qu'est ce qu'on prend au travers de cet événement ?


Lui, par rapport à ce qui s'est passé, je pense, dans un premier temps, il a voulu me protéger, dans le sens que le dimanche matin, quand son frère est venu le chercher pour le prendre en charge.


Je.


Lui ai dit « Explique à ton frère ce qui s'est passé » et au lieu de dire la vérité, il a dit qu'il s'était griffé, donc qu'il y avait une forme de protection vis à vis de moi. Et puis, le lundi, quand il est allé à la crèche ou à l'école, il a raconté plein d'histoires, mais autant ahurissantes qu'il tenait pas debout. Il voulait masquer vraiment le problème. Il ne se remettait pas non plus en question. Ce n'est pas un enfant si violent de se remettre en question, d'accord, mais la gifle est partie aussi dans le sens qu' il n'avait pas écouté après plusieurs fois que je lui ai dit des choses. D'une certaine manière, il se préserve, mais il préserve aussi...


L'image de.


Sa maman. Oui.


C'est toi qui a rétabli auprès de son frère et.


De ses parents ? Bien sûr. Et même vis à vis des professionnels de la crèche, de l'école. J'ai dit la réalité. Et j'étais même surprise d'entendre les histoires qu'il avait racontées. Oui. Ou justement, dans ses histoires, il y avait beaucoup de violence. Ce n'était pas douceureux, c'était... Au contraire, ça dépannait une violence à... Comment dire ? À un... Donc, pour lui, la gifle, ça a été un tsunami, je dirais. Peut être. Par rapport à exprimer comment il avait vécu, finalement, cette gifle. C'est comme s'il y avait... Comment dire ? Ce qu'il racontait, c'était fabulé. Et du reste, sa maîtresse, quand elle l'a appris, mais elle elle a dit « Mais il y a... C'est un drame ce qui se passe dans cette famille, c'est un drame. » Donc ça, ce fut un drame pour lui. Et un drame, oui, c'est un drame aussi pour moi, en fait.


C'est un drame. On peut le voir comme un drame ou on peut de nouveau le voir comme l'opportunité d'aller de l'avant et de transformer le drame en quoi ?


En conscience, déjà. En conscience, oui. D'aller mettre de.


La lumière. Oui. Il y a une chose qui est certaine, c'est que si tu étais toujours parfaite, qu'est ce que ça engendrerait ?


Rien. Comment ça s'en est arrivé ? Si j'étais parfaite ? Tu me disais...


Je crois que tu me parlais de ta maman en ces termes là un petit peu quand même. La superwoman que tu étais. Qu'est ce que ça engendrait chez toi ? Tu m'as dit du silence.


Là, le fait de t'autoriser à être authentique, de t'autoriser à regarder ce qui s'est passé en face, de t'autoriser à faire de l'introspection, à voir ce que tu peux tirer de cet événement, ça fait de toi une mère qui est plutôt humaine. Avec ses hauts, avec ses bas, avec un débordement que t'as pu... Que t'as pu à la réaliser et puis où t'as compris un petit peu ce qu'il fallait faire pour que ça déborde moins. Donc, c'est super positif. Et il y a quand même tout un aspect vivant dans ce qui se passe là. Tu vois, de montrer aussi à ton fils que maman, elle est maman et maman, elle est pas superwoman. Et que là, le fait que oui, ça arrive aussi à maman d'agir de manière...


Irrésonée.


Irrésonée et que maman s'excuse et qu'on en parle et qu'en fait, on va avancer et grandir au travers de cet événement. Pour moi, c'est plutôt positif, il y a la conscience. Oui. C'est clair que je cautionne pas, enfin, je vais pas utiliser négation. Je cautionne la fermeté bienveillante, mais je pense que cette violence, elle est.


En.


Nous, en chacun de nous tous. Il me semble qu' un parent non violent, ça n'existe pas.


Non, parce qu'il y a bien une différence qu'elle rend visage de la violence.


Et tu disais, oui, le GIF, c'est de la maltraitance. Oui, clairement, c'est un acte de maltraitance. Moi, j'ai subi, en tant qu'enfant, de la maltraitance parce qu'on m'ignorait, par exemple.


Tu vois ?


Et ouais, c'est tout aussi violent. Je pense que j'ai eu les deux, soit des gifles, soit de l'ignorance, mais je pense que le fait qu'on t'ignore pendant plusieurs jours, c'est parfois même plus violent que de s'attraper à un coup, en fait. Donc, oui. Merci Flore d'avoir été si authentique et.


Aussi.


D'avoir ouvert ton cœur et d'avoir accepté d'aborder ce sujet délicat qui est... Oui, c'est pas... Vraiment, je te remercie.


Merci à toi de cet espace ouvert.


À bientôt. Parentalité au présent est un espace où la parole se libère et les cœurs s'ouvrent. Rendez vous sur parentalitéau présent. Com et retrouvez vous dans un des nombreux épisodes disponibles. Restez en lien en rejoignant les abonnés contributeurs et participer aux discussions mensuelles où nous échangeons autour des divers thèmes abordés avec mes invités. Merci pour votre écoute. Je me réjouis de vous retrouver la semaine prochaine. tout. Merci d'avoir regardé cette vidéo. Si vous avez envie de voir d'autres vidéos, n'hésitez pas à vous abonner. À bientôt. Ciao.