Embrassez l'héritage de vos aînés, dégustez le bonheur de la grand-maternité, et tracez le chemin pour les générations futures avec amour et confiance.
Résumé de l'épisode :
Dans l'épisode du podcast "Parentalité au présent", Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale diplômée, reçoit Marianne pour discuter des liens qu'elle entretient avec ses parents. Marianne partage son regard empreint de tendresse et de gratitude envers ses parents, ainsi que les découvertes qu'elle a faites au fil du temps. Cet article de blog accompagne cet épisode en explorant les thèmes abordés et en mettant en lumière l'importance des relations familiales.
Les liens de tendresse et de gratitude envers ses parents :
Marianne exprime sa profonde reconnaissance envers ses parents pour tout ce qu'ils ont fait et apporté dans sa vie. Elle souligne leur rôle essentiel dans son développement et leur impact sur la personne qu'elle est aujourd'hui. Malgré les différences entre ses parents et elle-même, Marianne porte un regard plein de tendresse envers eux, reconnaissant leur contribution et leur présence dans sa vie.
Le constat de l'avancée dans l'âge :
Alors que Marianne observe ses parents approcher de leurs 80 ans, elle réalise que le temps passe rapidement et que les rôles s'inversent. Ses parents, qui étaient autrefois les plus jeunes de la famille lors des rencontres familiales, sont maintenant les plus âgés. Cette prise de conscience l'amène à porter un regard différent sur eux et à apprécier davantage leur présence et leur expérience de vie.
La vitalité de son père :
Marianne partage l'étonnement et l'admiration qu'elle ressent face à la vitalité de son père de 80 ans, qui continue de travailler et de s'investir pleinement dans sa passion. Elle attribue cette énergie à l'amour et à la passion qu'il porte à ce qu'il fait, ainsi qu'à sa capacité d'adaptation constante. Son père est un exemple pour elle, témoignant qu'il est possible de rester actif et engagé à tout âge.
L'apprentissage de la parentalité :
Marianne évoque sa propre expérience de devenir parent à un jeune âge. Elle partage les questionnements et les appréhensions qu'elle avait avant d'avoir des enfants, se demandant si elle serait à la hauteur et comment elle allait gérer cette nouvelle responsabilité. Elle souligne que la parentalité est un apprentissage constant, où chaque enfant est unique et nécessite une adaptation de sa part.
La solidarité entre les enfants :
Marianne exprime sa joie de voir ses enfants se soutenir mutuellement et entretenir une solide complicité. Elle constate que malgré leurs différences, ils sont complémentaires et solidaires les uns envers les autres. Cette fraternité réjouit son cœur et lui procure un sentiment de satisfaction en tant que mère.
“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.
Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.
Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.
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Lire la transcription de l'Ă©pisode
[Texte généré automatiquement]
Là , c'était le constat de... Comme ils peuvent être différents en étant élevés de la même manière et comme ce qui marche avec un ne va pas avec l'autre, comme ce qu'on pensait avoir compris et qu'on croyait savoir, ça fait patatras quand il y en a un autre qui arrive et puis ça marche pas comme ça parce que ce n'est pas les mêmes codes. Ça, ça a été un autre apprentissage. On a des apprenants donc allons y. Bonjour, je.
Suis Janique Bizel Ménétré, médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui, parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, j'ai la grande joie de recevoir Marianne.
Bonjour Marianne. Bonjour Annick.
Quels liens entretiens tu aujourd'hui avec tes parents ?
Aujourd'hui, j'ai un lien de tendresse avec mes parents. C'est un lien qui s'est modifié, évidemment, au fil du temps. Aujourd'hui, je porte vraiment sur eux un regard de gratitude pour tout ce qu'ils ont fait, pour tout ce qu'ils m'ont apporté, pour ce qu'ils ont permis que je sois, parce qu'ils ont été pour beaucoup dans cette expérience de vie, finalement, qui est la mienne. Oui, c'est vraiment un regard de tendresse et de gratitude par rapport à eux. J'ai la chance de les avoir tous les deux encore.
Quel âge tu as ?
J'ai 57 ans.
Tes parents.
Ils ont... ?80 et 81. Ils arrivent à quatre fois 20 ans. Ça, c'est aussi une étape parce qu'ils sont tous les deux les aînés de leur lignée maintenant. C'est plus arrivé à cause du Covid depuis un certain temps, mais quand on a des rencontres de famille, ce sont les plus vieux. C'est un constat qui est assez surprenant, finalement. La première fois où j'ai réalisé ça, j'ai presque eu le souffle coupé en me disant « Ce sont eux. » Oui. Ces.
Trous qui tournent, la ligne du temps qui avance. Absolument. On ne s'en rend pas compte, mais...
Oui, on s'en rend compte quand tout d'un coup, on a ce constat sous les yeux, parce qu'évidemment, dans le quotidien, on y va. Je trouve que je ne les vois pas tellement vieillir dans le sens où il y a de grandes modifications au niveau de leur physique, déjà , parce qu'ils sont encore très actifs et de leurs activités, parce que c'est des gens qui sont restés complètement dans la vie. Mon papa, il travaille encore. Donc, je ne vois pas beaucoup de signaux de leur avancée dans l'âge, mais tout d'un coup, quand il y a le constat autour d'une grande table et où on se dit « L'oncle ceci et tant cela », ils sont plus jeunes et c'est vraiment papa et maman qui sont les premiers sur la ligne des 80 et les plus vieux.
C'est magnifique ce que tu es en train de dire Ă un papa de 80 ans qui travaille encore, qui est encore actif.
Absolument. Qui a une énergie, je ne sais pas où il va la chercher, qui a une capacité à mémoriser incroyable. Il est en plein dedans, ça ne veut pas dire qu'il fait des petites choses. Il fait ce qu'il a toujours fait et comme il l'a toujours fait, il maîtrise tout. En plus de ça, à son âge, il a évidemment la chance de connaître plusieurs générations. C'est magnifique à observer. C'est une chance pour moi parce que c'est un exemple aussi.
Toi, t'attribues à quoi cette vitalité qu'il a ?
Moi, j'attribue ça, je pense, à sa passion de ce qu'il fait, à son amour de ce qu'il fait. Il a... Il fait partie de cette génération aussi où il s'est formé dans un secteur. Et puis, en partant de rien, il a construit, il a construit, il a construit et il a monté quelque chose qui est son œuvre. Et c'est grâce à cette réalisation là que je peux aussi vivre aujourd'hui, puisque je travaille dans le secteur qu'il a créé. Et je pense que c'est l'amour de ce qu'il fait qui lui donne cette vitalité et qui fait qu'il soit toujours là .
Ça me fait des frissons, ce que tu es en train de dire. Ça me fait des frissons partout.
Oui, c'est vrai que c'est puissant. Alors que, par ailleurs, j'arrive à un âge où je commence à avoir mes proches, des amis qui parlent déjà de retraite ou de pré retraite, parce qu'il y a des cours qui sont donnés pour savoir un petit peu comment on va faire. D'autre part, je vois mon papa là et je me dis « Bon, pas mal, on n'a pas tous la même vision ». Je pense que c'est aussi une façon de rester en forme autant physiquement qu' intellectuellement, parce qu'il y a une stimulation constante, parce que dans tous les domaines de nos vies, on a dû constamment s'adapter. s'adapter et s'adapter et ça va hyper vite. Lui, il va sur Internet, il a un attel, il envoie des photos, il fait des selfies. Il fait tout comme nous, presque. Cette adaptation, elle est encore plus forte pour lui que pour moi ou que pour la génération de nos enfants. Et je pense que le fait d'être toujours comme ça, de jamais pouvoir s'arrêter sur un peu plan plan comme ça, c'est ce qui permet de rester dans une activité. Dans la vie, en fait. Dans le courant, oui, tout à fait.
Dans la vie, oui.
Toi, tu ne vas pas aller faire des cours de pré retraite, si j'entends bien ?
Tu vas.
Aller faire d'autres cours.
Je suis toujours en train de faire des cours, oui, parce que je ferai peut être des longs à un moment, je n'en sais rien. Je vais continuer d'aimer apprendre, oui, bien sûr, et ce n'est pas celui qui sera mis en priorité.
Mais il a quand même diminué un petit peu son activité ou même pas ?
Il a diminué, mais quand il y a des moments où il y a ou quelqu'un qui est en vacances ou un peu plus de travail au niveau administratif, il fait ses journées pleines. Et puis c'est le premier qui est là le matin et c'est le dernier qui part le soir. Donc, il a diminué, oui, globalement, mais certaines fois, il fait ses journées plus que pleines, qui ont plus d'heures que les miennes, je pense.
Quand tu disais « J'ai aujourd'hui un rapport de tendresse avec mes parents », ça n'a pas toujours été le cas ?
Je pense que je ne les ai pas vus de cette manière quand j'étais beaucoup plus jeune. Bien sûr, toujours comme mes parents, avec l'amour de mes parents, évidemment, toujours, mais pas avec cette tendresse là . Ça, je pense que c'est quelque chose qui est venu... Qu'est ce que je vais dire ? Ces 10 dernières années, peut être. Avant, je les voyais différemment. Et il y a peut être le fait que j'avance aussi qui me fait... Ce n'est pas changer de regard, c'est mettre dans mon regard ça en plus, je veux dire. Ça ne veut pas dire que ce n'était pas là avant, mais c'est plus manifesté maintenant. Peut être qu'avant, quand il n'y avait pas la notion de... Comment je vais dire ça ? Il n'y avait moins la notion de « ils prennent de l'âge », ça veut dire que comme c'est des gens qui ont toujours été actifs, il y avait plus un rapport égal à égal dans les activités, dans les discussions, dans les engagements, dans tout ça. Tandis que maintenant, il y a quand même un petit retrait où je vois qu'il y a un ralentissement sur certaines choses. Et puis, je pense que c'est ce constat aussi, celui dont je parlais tout à l'heure, qui me fait les regarder de cette manière là .
Tu les regardais comment avant ? Avant, tes 40 ans ?
Oui, avec de l'admiration, parce que c'est des gens qui ont toujours donné, qui ont toujours été dans le souci de l'autre, qui ont toujours travaillé, qui se sont... Qui m'ont montré un exemple de responsabilité par rapport à la vie, par rapport à sa façon de se tenir dans la vie, par rapport à ma façon d'être dans les relations aux autres. Je me disais « Waouh ! Ils ont toujours été en avant quelque part pour me montrer le chemin. Quand on est enfant, quand on est plus jeune, il y a quand même la question de se dire « Comment je vais faire ? » parce qu' ils ont vécu à une époque où il y avait moins d'abondance quand même, où c'était plus compliqué pour beaucoup de choses. Et puis ils ont traversé tout ça avec cinq enfants, ce qui n'était pas rien pour cette époque là . Et il y a toujours la question « Comment je ferai, moi ?
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Comment.
Tu ferais toi ?
Comment j'arriverais moi Ă ĂŞtre parent ? Avant d'avoir des enfants, je me posais.
Cette question. Je ne comprenais plus. Je n'arrivais.
Plus Ă suivre. Oui. Non, non. Par rapport Ă quand.
Tu avais 20 ans, en fait. Tu me posais ces.
Questions là . Voilà . Je posais ce regard là en me disant « Comment ça va être ? Comment je serai ? Comment je serai parent ? Si un jour j'ai des enfants ? » C'était un regard différent par rapport à ça. Plus en recherche de conseils aussi par rapport à la vie, comment tu ferais ça ? Qu'est ce que tu penses de ceci ? C'était vraiment différent. Jusqu'à traverser, on se demande comment on va traverser jusqu'au moment où on y est.
Toi, t'as été maman.
C'est ça ? Oui, j'ai eu le bonheur, l'immense bonheur d'être maman trois fois. Je suis nouvellement grand maman. Ça, c'est un puissant bonheur aussi. Très, très, très, très, très grand. Je ne pensais pas que je pourrais connaître une joie aussi forte.
Il a quel âge.
Ce bébé ? Il a quatre mois. Il est né un 21 décembre de l'année 2020, ce qui est une date quand même assez particulière. Ce qui est une année particulière. Le solstice d'hiver. Voilà , de cette année 2020 qui est celle qu'on a traversée tous. Et oui, il a quatre mois.
Tu sais comment d'être grand mère ? Tu causais des questions que tu pouvais te poser en fin d'adolescence sur comment est ce que je serais au début de l'âge adulte, comment est ce que je serais une bonne mère, finalement ?
Oui. Et comment c'est d'être grand mère ? Tout d'un coup, ça arrive. Et puis on se dit, waouh, j'y suis. C'est à peine croyable, parce que dans ma tête, je ne suis pas une grand mère, mais dans les faits, j'en suis une. Donc c'est très bizarre quand ça arrive. Je ne peux pas l'expliquer intellectuellement, parce que c'est quelque chose qui se passe. Il y a quelque chose de l'ordre du transgénérationnel. Il y a quelque chose d'une transmission que je ne peux pas définir avec des mots, mais c'est très puissant. Le fait que la vie ait passé à travers moi et qu'elle ait passé à travers ma fille et qu'il y ait quelque chose de moi qui arrive par ce biais là et que ce soit de nouveau un petit être que je peux tenir comme j'ai tenu mes enfants, c'est indescriptible, franchement. Ça vient réveiller, je disais tout à l'heure, une joie que je ne connaissais pas, quelque chose de très puissant. Et maintenant, j'en suis à la vivre en plein. Je déguste, je me régale, je vis ce bonheur et j'essaie d'y mettre le plus de conscience possible pour ne pas en louper un seul instant, finalement.
C'est magnifique. C'est plein d'Ă©motions.
Oui, alors bien sûr, c'est l'amour. Et l'amour, c'est un mouvement, ça bouge, ça vit, ça pulse, ça vient du cœur. Oui, c'est plein de tout ça. C'est plein de vie.
Et puis, comment t'avais vécu toi, tes enfants ? Finalement, ça s'était passé comme tu le pensais ? Tu as été à la hauteur ? Parce que ce que j'entends, c'est que tu avais quelque part un peu la pression de ces parents qui étaient vraiment très, très à la hauteur. C'était ça les questions que tu te posais ? « Est ce que je vais être à la hauteur ? Est ce que je.
Vais y arriver ? Ce n'est pas tellement une question de hauteur et de pression qui me mettait parce que finalement, je pouvais observer des parents tout à fait adéquats, aimants. J'ai eu la chance de grandir dans cette enfance sereine. Par ailleurs, j'avais des exemples autour de moi où ce n'était pas comme ça. La question, c'est plus de se dire comment je ferais ? Comment ça pourra être ? Ce n'est pas qu'ils mettaient une pression, c'est que...
C'est que toi, tu te la mettais toute seule.
Je me disais surtout, j'espère qu' en situation... Parce que quand on est dans la théorie et dans les livres, c'est très facile à dire, moi, en tout cas, ce sera comme ci, puis pas comme ça. Je me disais, dans la situation, j'espère que je serai adéquate et que ça ira. Moi, j'ai toujours, aussi loin que je me souvienne, quand j'avais quatre ans, je priais pour que ma poupée devienne vivante pendant la nuit. J'ai toujours rêvé d'avoir des enfants. Ça a vraiment été... Ça m'a accompagner toute ma vie. C'était un bonheur de les avoir. Après, j'ai dû faire à peu près comme tout le monde. Ça veut dire qu'il y a bien des livres, mais il n'y a pas de manuels standards de la réussite absolue, de comment on devient maman. Ça a été la découverte à tous les niveaux. T'avais quel âge ? J'avais 19 ans lorsque j'ai eu mon premier... Un petit peu plus, oui, lorsque je suis tombée enceinte. J'étais maman jeune, mais j'étais prête. C'était le moment, c'était mon rêve, comme je disais. Ce premier bébé est arrivé comme un cadeau. Oui, facilement. Je ne sais pas si j'ai pas dû trop attendre, comme il y a certains parents qui sont en désir d'enfants et qui doivent patienter.
Il est arrivé parce qu'il devait arriver à ce moment là et parce qu'il devait arriver dans cette famille là .
Quelle découverte as tu faite à ce moment là avec ce bébé où tu disais « J'ai dû apprendre à être mère. » C'est quoi l'apprentissage que t'as dû faire ?
L'apprentissage, c'est d'avoir, tout au départ quelqu'un de complètement dépendant de moi. Et tout d'un coup, il y a la notion de responsabilité, parce qu'on se dit « J'ai fait un enfant. » Et on voit bien qu'au niveau, évidemment, de ses besoins de base, il dépend de sa mère. Et il y a toute cette idée de « Je suis responsable » qui est venue, qui a été... On le sait intellectuellement, bien évidemment, quand on désire un enfant, mais tout d'un coup, quand il y a un petit être qui est là , c'est concret.
C'est.
Concret et on voit bien qu'il pleure, c'est pour nous réclamer, il a faim, il est mouillé. Ça a été ce constat là . Et puis après, la responsabilité, ça, c'est au niveau des besoins de base, mais après, c'est la responsabilité de lui offrir un accompagnement dans la vie pour tout, dans ses découvertes à lui, dans son avancée à lui, dans son développement à lui, en veillant à ce qu'il faut veiller en fonction de ce qui arrive. Ça a été ça, oui.
Parce qu'Ă 19 ans, t'Ă©tais encore jeune, mais en mĂŞme temps, t'Ă©tais prĂŞte.
C'est ça. C'est ce que.
Tu dis.
C'est ça. Oui, alors si on dit 19, on a la notion de quelqu'un de très jeune, surtout si, je pense, si on fait le comparatif avec les demoiselles qui ont 19 ans maintenant. C'est vrai que quand je vois des jeunes de cet âge là , je me dis « Waouh ! » mais je n'avais pas la conscience d'avoir 19 ans, ça veut dire ces années là , c'était juste que je me sentais de pouvoir devenir une amante. C'était le moment. Et puis c'était des conditions idéales. Ça veut dire qu' il y a ça aussi. Je veux dire à 19 ans, si on est seul, c'est peut être pas la même configuration que si tout est fait pour qu'un bébé arrive. Et puis.
Après, les suivants, ils sont arrivés combien d'années après ?
Le deuxième, le premier enfant, c'était un garçon, un fils, et j'ai eu un deuxième fils deux ans et quatre mois plus tard, qui était aussi dans le désir d'avoir plusieurs enfants. Là , c'était le constat de... Comme ils peuvent être différents en étant élevés de la même manière et comme ce qui marche avec un ne va pas avec l'autre, comme ce qu'on pensait avoir compris et qu'on croyait savoir, ça fait patatras quand il y en a un autre qui arrive et puis ça marche pas comme ça parce que c'est pas les mêmes codes. Ça, c'est ça, ça a été un autre apprentissage, mais on est des apprenants, donc allons y. Et puis après, ce deuxième fils, il y a eu une fille qui est arrivée quatre ans plus tard et c'est elle qui est nouvellement maman.
La petite dernière qui te fait grand mère en premier.
Oui, absolument, c'est vrai. Mon bébé qui fait un bébé, oui, c'est ça.
C'est vrai que même père, même mère, même environnement et des enfants complètement différents.
Absolument. C'est incroyable. Oui.
C'est incroyable, mais en même temps, c'est magnifique. C'est ça.
C'est la différence qui enrichit. C'est aussi de découvrir dans les enfants chaque typologie et de voir déjà les directions, ça veut dire, il y en a un, on a vu depuis tout petit que ce serait quelqu'un qui aimait bien commander. C'est de découvrir ça, c'est merveilleux. Ils sont les trois très différents, mais ils sont les trois très complémentaires, je pense. Ils sont les trois très unis. J'apprends maintenant des choses qu'ils me racontent, des choses que je n'ai pas su et ils se sont vus entre eux pour régler des choses entre eux. Donc, il y a une fratrie solide et ça, ça me réjouit le cœur. C'est vraiment merveilleux. Ils ont une solidité entre eux aussi et c'est super.
C'est ce que tu vis aussi avec tes frères et sœurs. Tu as dit que vous étiez cinq.
Oui, on est cinq. Je vis moins ça avec eux. Je ne vis pas tellement ça avec mes frères et sœurs. C'est vraiment différent. Moi, je suis l'aînée de famille. Je suis partie tôt puisque je me suis mariée, je n'avais pas 19 ans. La plus petite de mes sœurs a 13 ans de différence avec moi, donc on n'a pas eu une vie commune. Ce n'était pas pareil. Mes enfants, ils avaient peu de différence d'âge et ils ont grandi ensemble, tandis que là , c'était différent. Et puis après, j'ai eu eu mes expériences de maman très tôt, donc on est plus dans les mêmes préoccupations, on est plus dans les mêmes préoccupations, on est plus dans les mêmes discussions. Après, il faut trouver des... Après, on rencontre des mamans qui parlent biberon et pompe rousse et puis on avance. Après, c'est le foot. Après, c'est la danse. Après, on avance avec ça.
C'est vrai que ça réjouit le cœur quand on voit nos enfants qui s'entendent bien, qui ont une... Ça réjouit le cœur. Puis, qu'est ce que ça pourrait aussi te faire ? Ça donne quoi comme élan à l'intérieur de penser à que tes enfants, ils sont solidaires, qu'il y a vraiment cette solidarité qui est présente ?
Oui. Évidemment, la solidarité, elle me réjouit, c'est sûr, parce que c'est beau de les voir complices. C'est beau de les voir quand on est autour de la table, rejouer les mêmes jeux et c'est vraiment les mêmes jeux. C'est très drôle. On a fait dernièrement un repas et puis on a joué au Monopoly et c'était exactement les mêmes comportements. Les mêmes comportements. Celui qui essaye de tricher, celui que c'était... Je les revoyais quand ils avaient 10 ans, c'était exactement la même chose. On a beaucoup ri. Il y a cette solidarité évidemment qui me réjouit, mais ce qui me donne peut être un plus grand bonheur encore, c'est de voir des hommes, une femme, puisque je parle de mes enfants, comme des personnes qui tiennent debout, des personnes qui ont trouvé leur équilibre, des personnes qui vont dans la vie avec une assurance, avec confiance, qui osent d'ailleurs le fait d'avoir des enfants qui sont entrepreneurs et entrepreneurs, qui ont des ressources. Ça, je me dis que tu.
As réussi ton travail, c'est ça ?
Je me dis, ils ont ce qu'il faut et si je devais partir maintenant, ce serait OK, parce qu'ils tiennent debout. J'avoue que ça a été la question à long moment de me dire « Mon Dieu ». J'ai vécu évidemment dans la famille aussi des décès de mamans jeunes qui laissaient des petits enfants. Et je me disais, j'aimerais tellement pouvoir les accompagner jusqu'au moment où ils sont capables d'aller tout seul. Et là , je me dis « Ils sont s, ils ont tout ce qu'il faut. Ils peuvent aller, ils tiennent dans la vie, ils ont un équilibre. Donc, dans ce sens là , ce serait plutôt mission accomplie que mission réussie. Ce serait plutôt de me dire « J'ai donné tout ce que j'ai pu. » Évidemment, si je peux donner encore un bout de temps, ce serait pas mal, mais si ça devait s'arrêter, ils ont ce qu'il faut pour mener leur vie à eux.
C'est finalement très apaisant comme sensation.
Absolument. Oui, absolument. Il suffit de penser au moment où il y en a un ou l'autre qui allait moins bien, pour savoir comment on est mal quand ils vont pas bien. Évidemment, quand on les voit équilibrés avec une personne qui leur convient et qui contribue à cet équilibre, il y a quelque chose de très apaisé à l'intérieur. Tout à fait. Magnifique. Merci. Merci, Jeannique.
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