Savoir demander de l'aide et accepter de la recevoir est bien souvent une solution aux défis que la vie nous offre.


Résumé de l'épisode :

Dans cet épisode du podcast "Parentalité au Présent", Janick Biselx, médiatrice familiale diplômée, reçoit Géraldine pour discuter de son parcours de vie singulier en tant que jeune mère. Géraldine partage son expérience en tant que mère adolescente et les défis qu'elle a dû surmonter pour élever ses enfants. Malgré les difficultés, Géraldine nous rappelle l'importance de ne pas avoir peur de demander de l'aide et de trouver du soutien dans notre entourage.

Le courage de dire "J'y arrive plus, j'arrive pas" :

Géraldine souligne l'importance de reconnaître nos limites et de ne pas hésiter à demander de l'aide lorsque nous en avons besoin. Elle partage son expérience de jeunesse en tant que mère célibataire et les défis auxquels elle a dû faire face. Géraldine insiste sur le fait qu'il est essentiel de ne pas se sentir obligé de tout gérer seul(e) et de s'entourer de personnes bienveillantes qui peuvent nous soutenir dans les moments difficiles.

Le lien avec les parents :

Géraldine évoque son lien particulier avec sa maman, qui réside dans un établissement spécialisé, et l'importance du soutien familial dans sa vie. Elle mentionne également sa relation avec ses enfants et comment elle a trouvé un équilibre entre être mère et assumer ses responsabilités familiales.

Les épreuves sur le chemin de la résilience :

Géraldine partage son parcours marqué par des difficultés, notamment sa séparation avec le père de son deuxième enfant et les conséquences de cette situation sur son fils. Elle souligne l'importance d'être à l'écoute de nos enfants, même lorsqu'ils grandissent, et de leur offrir un soutien constant.

La confiance en soi et le don :

Géraldine insiste sur l'importance de la confiance en soi et envers les autres pour traverser les épreuves de la vie. Elle partage son expérience de donner et d'aider les autres, soulignant l'importance de la générosité et de la bienveillance envers autrui.

La résilience et l'épanouissement :

Géraldine exprime comment ses expériences difficiles l'ont aidée à grandir et à devenir la personne qu'elle est aujourd'hui. Elle évoque la force qu'elle a développée pour pardonner, accepter et se battre pour ce en quoi elle croit. Malgré les épreuves, Géraldine se sent épanouie et reconnaissante pour sa vie actuelle.


“Un parent parfait, ça n’existe pas” c’est sur ce postulat que Janick Biselx-Menétrey, médiatrice familiale et coach de vie à Martigny, construit “PARENTALITÉ au PRÉSENT”.

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Podcast proposé tous les dimanches matins à 7h (une semaine sur deux gratuitement), il bâtit un espace où les cœurs s’ouvrent, les chemins de vie se déroulent et la simplicité enveloppe à son écoute.

Au travers des histoires de chacun·e·s, les schémas longtemps restés logés dans l’inconscient sont mis en lumière, les défis de la vie accueillis avec curiosité et présence permettant de sortir des tabous familiaux.

Au fil des épisodes, les récits de chacun·e·s nous apprennent que nous sommes “assez” et nous inspirent à vivre et laisser vivre avec confiance.

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Sujets abordés durant cet épisode: maman à 17 ans, annonce de la grossesse aux parents, séparation, choix de m'occuper de mes enfants, aucune formation, apprentissage sur le tas, chacun sa vie, difficultés qui donnent de la force, être là pour les enfants, communication, manque de soutien /d'écoute des professionnels, victimes non reconnues par la justice, manque de suivi psy suite au procès, résilience, troisième maternité à 40 ans, arrêt de travail à 40 ans, fausse-couche à 3 mois et demi, femme au foyer, bataille juridique, je donne et je ne reçois pas beaucoup, empathie, soutien de la famille, gravir les échelons pro sans formation, soutien des parents, pardonner, accepter, être présente / attentive, s'affirmer, mariage, don de soi, don aux autres, confiance, foi, apprentissage, esprit de famille, esprit d'aide, esprit de partage

Lire la transcription de l'épisode

[Texte généré automatiquement]


Ne pas avoir peur de dire j'y arrive plus, j'arrive pas. Aidez moi. Il faut, il ne faut pas. Il faut vraiment pas avoir peur de le dire. Et on a peut être tendance à vouloir tout gérer même, et puis à s'engouffrer dans des situations qu'on pourrait s'en sortir si on a un peu de monde autour de nous. Et la confiance. Bonjour, je suis Janick Bizeul est médiatrice familiale diplômée. Je suis passionnée par le lien relationnel. Je vous propose aujourd'hui Parentalité au présent, un recueil d'histoires plurielles pour une étape de vie singulière. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir Géraldine. Bonjour Géraldine, Bonjour. J'aime bien débuter cet entretien par la question Quel lien entretiens tu aujourd'hui avec tes parents ? Aujourd'hui, j'entretiens un lien particulier avec ma maman qui est dans un home, donc je n'ai plus que ma maman. Mon papa est décédé en 1900 nonante trois. Hum. Donc j'ai un lien très particulier, c'est un peu moi qui est son soutien en continu. Ok, Et toi, tu as quel âge ?


Aujourd'hui j'ai 53 ans, donc 53 ans. Tu as des enfants ? J'ai trois enfants, trois garçons, trois magnifiques garçons. Le premier a 36 ans, le deuxième a 32 ans et un petit dernier qui va avoir dix ans. Ok, donc ça veut dire que tu as été maman très très jeune ? Oui, très jeune, à 17 ans, tout juste pas 17 ans, je mettais au monde mon premier garçon, donc ça veut dire un début de grossesse à seize ans. Donc voilà, seize ans. Tout à fait. T'étais encore à l'école, t'avais tu es en apprentissage. C'était comment ? J'avais fini l'école mais je savais pas trop dans quoi me diriger et j'étais dans une famille et je gardais des enfants. Voilà, en attendant ce que je voulais faire. Et ça a été vite décidé. En fait, ça s'est vite décidé que tu t'occupais de ton fils. Comment ça s'est passé alors à la nouvelle ? Bon, je faisais de la fanfare à l'époque. Et puis au mois de mars, pour la Saint-Joseph, on doit mettre le pantalon de la fanfare.


Et puis mon pantalon ne se fermait plus. Je l'avais. Je m'étais aperçu de rien du tout. Et puis j'ai demandé à ma maman Faut que tu me prêtes une gaine pour me tenir un peu souvent. Je sais pas ce qu'il y a. J'ai pris du poids et maman regarde mon ventre et elle me dit Mais il y a quelque chose de bizarre. Alors on a été consulté. J'avais déjà une grossesse de bonne. Mon quatre mois. Oh là là ! Donc tout était dit. Ah ouais ? Alors je suis allée avec ma maman faire le nécessaire et en rentrant, il a fallu annoncer tout ça à la famille. Donc mon papa était déjà là et il m'attendait dans son garage. Encore l'image. Il est assis sur une caisse à pomme. On ouvre la porte et il me dit alors comment puis ma maman est là, tous les épaules. Il me dit Bah oui, mon papa a dit viens vers moi, il y a que toi sur mes genoux. Il m'a dit Écoute, tu as seize ans, j'ai quatre enfants, ça fera un cinquième.


Fais toi, pas de soucis, on va s'arranger. Ça a été vraiment une surprise vis à vis de mon papa et de ma famille, mes frères, ma sœur. Ils m'ont accueillie vraiment. J'ai passé de magnifiques grossesses. Oh bah dis donc, ça met beaucoup, beaucoup d'émotions ce que tu es en train de raconter là ? Oui. Ouais, donc en fait, t'arrivais vraiment de l'éco graphie. Tout à fait. Et toi, t'as réagi comment ? Tu as fait faire un test de grossesse avant d'aller chez le médecin ? Non, non, non, du tout du tout. Pas de test de grossesse, on a directement. Parce que mes parents, ils ont eu tout de suite, ils ont dit mais on va contrôler tout ça et puis non mais moi je sais pas, Je m'étais pas aperçu à seize ans que j'avais quatre mois et que j'avais plus mes règles. Alors j'ai eu un moment pour réaliser. Il y a le papa aussi, le papa du petit aussi, qu'on a dû annoncer à mon papa été très chargé avec lui.


Il l'a fait venir à la maison pour lui expliquer, pour lui dire qu'il pense, tu t'en doutes, ce qui se passe. Mais franchement, on a une chance aussi bien le papa que moi même de pouvoir démarrer cette grossesse à quatre mois déjà, vraiment dans une ambiance entourée, accompagnée. Oui, ils ont presque fait sauter les bouchons de champagne. Quand je dis ça, je ne dirais pas ça, mais franchement, j'ai aucun reproche de mes frères, de ma sœur. Franchement, j'ai été entourée, vraiment entourée. Et puis par contre, on m'a juste donné une petite condition. On m'a dit tu passes ta grossesse, tu couches la première année, tu restes à la maison avec ton enfant, mais tu t'occupes de la maison, tu fais lessive, le repassage, les repas de la famille. Ça me déplaisait pas parce que j'ai toujours baigné dans ce milieu PGM et c'est ma maman qui est partie travailler un petit peu plus pour aider. Et par contre, quand le bébé a eu une année, là, c'est moi qui ai dû me débrouiller pour trouver du travail et c'est ma maman qui s'est occupée du petit.


On a fait une année chacune et puis après ben je suis partie un peu sur ma route. Après t'as été habiter avec le papa de non alors on était jeune, ça a pas tenu très longtemps, on est toujours resté amis mais on s'est séparés, donc j'élevais mon enfant avec ma famille et puis voilà, on a continué comme ça, ça s'est très bien passé. Le petit, il a vraiment pu découvrir la vie, vraiment une vie de famille, c'était très très bien. Mais on s'est retrouvé par la suite avec le papa. Ouais mais ce moment on était trois. Si ce n'est pas encore le cas et que le cœur vous en dit, soutenez parentalité au présent en devenant un abonné contributeur. Ainsi, vous recevrez un nouvel épisode toutes les semaines et accéderez à un espace de discussion où nous échangeons autour des divers thèmes abordés avec mes invités. Rendez vous sur Parentalité au présent com pour en savoir plus. Il y en avait 18, il y en avait 17. Mais lui, il s'est quand même occupé de.


Oui, tout ça. Oui, oui. Votre fils ? Tout à fait. Oui, oui. Lui, il habite encore chez ses parents. Alors il pu prendre quand il voulait. C'était beaucoup grand papa. Grand maman qui s'occupait aussi. Il était tout content. Et puis après ben voilà. Après j'ai rencontré mon premier mari. Et puis j'ai eu un deuxième enfant. Malheureusement le fait que ça ne se passe pas toujours bien. Je suis partie de la maison quand mon deuxième enfant avait huit mois pour des raisons très très très difficiles. Et là, je suis de nouveau reparti quelques temps chez mes parents avec mes deux enfants et après j'ai trouvé un travail pour que je puisse subvenir à mes besoins et élever mes deux enfants. Parce que ta formation, parce que tu nous disais que. J'ai pas de formation tap tap, pas fait de formation. Du coup un choix de s'occuper de l'enfant, ok. Alors à la base je voulais être sage femme, donc voilà, c'est déjà bien. Alors non, à ce moment là, je ne pouvais pas dire je m'occupe de mon enfant, je commence des études, j'arrivais pas, pour moi, c'était important, c'était un choc.


Déjà, je voulais vraiment me prouver que j'arrivais à être une mère, donc j'ai eu cette opportunité de le faire comme ça. Et puis après j'ai tout appris sur le tas, j'ai tout appris sur le tas. J'ai repris ma première activité à l'innovation, l'ancienne innovation au rayon alimentaire. J'ai appris sur le tas et petit à petit, j'ai gravi les échelons des échelons. Je suis arrivée gérante d'entreprise. Bravo ! Voilà. Donc c'est possible en fait, où ? À l'époque ou à l'époque où tu penses qu'aujourd'hui, si c'était aujourd'hui, tu penses que ça serait possible ? Moi je suis persuadée. Si on veut qu'on se donne les moyens, on peut, Il faut y croire, il faut y aller. C'est ce que tu as fait toi ? Oui, on sent du vécu dans ce que tu dis. Tout à fait. Oui. J'ai eu un très beau parcours professionnel, très riche en beaucoup de choses. Et puis après ça a été un choix de changer de vie. Mais j'ai fait beaucoup de choses dans ma vie.


J'ai eu des parents en or aussi. Il ne faut pas oublier, tes parents étant vraiment soutenu, ils ont rarement été présents et tout le temps. Et j'entends aussi tes frères et sœurs aussi également. Le noyau familial a été vraiment très très important pour toi. Tout à fait, oui, mais encore aujourd'hui je pense. Et encore aujourd'hui oui. Et il y a vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses qui se sont passées et on a toujours réussi à trouver des solutions, à s'en sortir. Oui, il faut insister, il faut y aller, il ne faut pas baisser les bras. Moi, ça m'a beaucoup aidé. J'ai même voulu monter ma propre entreprise. J'y suis arrivé. J'ai eu une idée, j'ai lancé mon entreprise. À ce moment là, le papa du père de mes enfants est revenu vivre avec moi pendant huit ans. Pendant huit ans, il a dit Ben voilà, on essaie. On était plus vieux. Alors qu'est ce qu'on peut dire ? Papa était plus mûr, plus mature.


La vie avait fait que vous aviez pu un petit peu évoluer. Voilà, plutôt ça plus mature. Alors j'ai passé huit de magnifiques années où j'ai monté mon entreprise, mais malheureusement, là aussi, ça coûte pas de chance. Au bout de ces huit années, le papa a mentionné comme quoi il estimait qu'il avait fait son travail de père. C'était magnifique qu'il soit revenu. On était des amis plus qu'un couple, mais on était vraiment des amis et j'ai très bien compris que c'était fini. Donc du coup, j'ai dû arrêter mon activité parce que ça me suffisait pas pour vivre et j'ai dû redémarrer quelque chose pour pouvoir amener vraiment un apport financier suffisant pour m'en sortir avec mes enfants. Oui, bon, faire vivre la famille, voilà. Exactement. Bah quel parcours Géraldine ! Ben oui ! Et là, aujourd'hui, à quelle heure ? Quel rapport avec avec le papa de ton premier enfant ? Alors avec le papa de mon premier enfant, on a pas énormément de rapport. S'il y a quoi que ce soit, on en parle, on discute.


Mais maintenant, mon premier a 36 ans. Lui, il a refait sa vie, il est marié et il a deux enfants. On n'a jamais eu de conflit. On est là l'un pour l'autre, quoi que ce soit. Mais les distances, elles sont là. Chacun sa vie, sa vie. Vous êtes des amis. Voilà. Exactement. On n'irait pas boire l'apéro, mais voilà. Oui. Et puis avec le papa du deuxième, alors avec le papa du deuxième, c'est un petit peu plus compliqué. Hum. Les choses qui se sont passées, elles sont encore bien là. Donc c'est pas facile. C'est encore. C'est encore comme des plaies béantes que tu as toi. Oui, tout à fait. Alors lui aussi il a refait l'année. De son côté, il y a aussi papa marié aussi. Deux enfants donc voilà. Mais. C'est la vie et on la choisit pas. On choisit pas d'avoir ce parcours de vie. Mais ma foi, c'est qu'est ce que ça t'a apporté ce.


Cette relation avec ce deuxième homme qui est le père de ton deuxième enfant. Ça t'apporte quoi aujourd'hui d'avoir vécu ces difficultés là ? Je pense que ça m'a appris à me battre, à me battre et à te battre avec les poings. Non pas avec les poings, à me battre même si ça ne va pas, même si il y a des choses qui se passent pas comme on veut ou s'il y a de l'injustice, il faut arriver à passer par dessus la justice. Ça veut dire quoi se battre pour toi ? Se battre, ça veut peut être dire pardonner parce qu'il y avait beaucoup de haine, ça oui, je dirais pardonner, accepter et puis être toujours là quand même, à l'écoute. Il y a quelque chose qui resurgit. T'étais toujours aux aguets, c'est ça ? Tu étais jamais tranquille. Voilà voilà. Donc se battre, moi ce que j'entends, c'est s'affirmer. C'est ça que t'es en train de dire ? Oui, et j'ai essayé de m'affirmer. Je me suis affirmé comme j'ai pu de ce côté là.


Oui, mais malheureusement ça concernait pas que moi, ça concernait mon deuxième enfant et il était très très très petit, donc il pouvait pas manifester ce qu'il aurait dû manifester. Mais ce petit garçon qui a 32 ans aujourd'hui, il en a encore des séquelles et c'est très dur. C'est pour ça que je dis qu'il faut être là, parce que même à 32 ans, un enfant a toujours besoin de sa maman. Et s'il y a des soucis dans la vie ou quoi que ce soit, c'est bien, il faut être là, donc c'est là, il faut se battre, il ne faut pas lâcher. C'est un petit tiroir qui est dans la tête. Actuellement, il est fermé pour moi et pour mon fils, mais c'est un jour qui s'ouvre. Il faudra vraiment développer tout ce qu'il y est à l'intérieur. Quand tu dis l'histoire de ton petit tiroir qui est fermé pour ton fils étoile en ce moment, mais déjà de pouvoir en discuter avec mon propre enfant. Tu n'en as jamais parlé avec lui ? Si, bien sûr.


Oui, oui, oui ou non. On en a beaucoup parlé, mais pour lui plus que pour moi. Actuellement, il est fermé, il n'en parle pas. Ok, d'accord, il veut pas aborder le sujet, il ne veut pas ou il a occulté ou pour lui il avait quatre ans donc donc moi je l'ai quitté, j'avais huit mois parce que voilà, il y avait déjà des choses qui ne se passaient pas bien et en commençant l'école, il y a des choses qui se sont avérées pas normales. Alors on a quatre ans de procédures, de visites surveillées, de tribunal et tout ça, ça laisse des séquelles pour tout le monde. On a fait des séances de rencontres, mais moi je me rends compte que. Ça peut laisser des séquelles sur toi mon fils je pense. T'aurais eu besoin de quoi cette époque là ? Un peu plus de soutien, d'écoute, d'acheminement avec une affaire comme ça, de soutien. Des coups de la part de qui ? Des personnes compétentes qui s'occupent de ce genre de dossier ?


Des professionnels, des professionnels. TAP tap tap. Mais t'avais accès à ces gens là ou pas ? J'ai eu accès pour le déroulement de l'enquête, mais une fois qu'il y a eu jugement et que le juge hausse les épaules et qu'il nous dit que nonante 9 %. Tout ce que vous nous avez dit, tout ce que votre fils nous a dit est véridique. Malheureusement, on ne peut pas aller plus loin. Mais on fait quoi ? On poursuit notre petit bout de chemin et puis voilà, on essaye d'avancer. Donc en fait, c'est quoi qui t'a manqué ? Un accompagnement tout au long qui pour toi ? Et il a manqué un accompagnement pour que ça puisse arriver au 100 %, c'est ça aux 100 % et. On part avec, mais beaucoup par ça. Avec sa grand maman, avec sa grand maman. Ils ont vraiment fait un chemin de leur côté. Ça a été un peu dur aussi pour la grand maman parce qu'il s'agissait de son propre fils. Voilà. Mais voilà, ça c'est le parcours de l'âme et c'est pour ça qu'il faut se battre, parce que des fois c'est très difficile, mais on s'en sort.


Comment est ce que t'es en train de dire ? C'est la difficulté d'une victime qui n'est pas, qui n'est pas entendue. C'est ça que t'es en train de verbaliser et que finalement c'est la victime que que ou la victime que vous êtes dans cette affaire. Tu aurais vraiment aimé que. Euh. Qui est un réseau qui a un réseau plus plus fort autour de toi. À ce moment là, un soutien plus fort. C'était exactement un soutien, un suivi, pas tout de suite a lâché prise. J'ai ressenti comme ben voilà, c'est fini, c'est réglé. Après le jugement, tu dis avoir suivi, tu poses après oui, après oui après pour continuer à avoir un suivi régulier. Et puis on a l'impression que tout va bien. Bon, il y a toujours des petits pics qui font que oui. Passage pas facile de la vie. Hum hum. Puis là, aujourd'hui, et puis là, aujourd'hui, c'est le jour et la nuit. Aujourd'hui, je me suis remariée. J'ai rencontré mon mari il y a plus de quinze ans en arrière.


Quand on s'est rencontrés, il m'a dit Je ne veux pas d'enfant, je ne veux pas me marier. Je lui dis Ça va très bien, j'ai déjà été mariée, j'ai déjà deux enfants, ça va très bien, on va vivre comme ça. Et puis au bout de quelques années, il me dit C'est pas à l'apéro avec les potes, ils me disent mais tu sais, c'est trop beau son propre enfant et tout ça. On en a discuté, on a réfléchi, j'arrivais près de 40 ans, j'avais une bonne situation, j'étais responsable dans un supermarché, ça me plaisait, le travail et tout ça. On partait en voyage, on avait une jolie du m'écoute, j'ai dit Bon écoute, on va essayer. D'accord. Alors la condition, c'était que ok, un bébé à 40 ans. Il a voulu que j'arrête de travailler parce que c'était un travail physique, un travail d'homme. Alors à 40 ans, c'est déjà pas facile d'avoir un enfant. Alors du coup, on a pris la décision arrêt de travail.


Ça n'a pas été facile tout de suite. J'ai eu une fausse couche, ça n'a pas, mais voilà, c'est un signe. Là par contre, là, par contre, j'ai été très bien entourée. C'est vrai que la fausse couche, ça a combien de ça ? Trois mois et demi ? C'était quand même une grossesse déjà qui était bien avancée. Je l'ai fait à la maison, j'ai été toute seule et le. Le fœtus est carrément noyé. Ça, c'est encore une émotion et elle est encore très très présente. Enfin là, j'ai été bien mal entourée. On m'a dit c'est un signe, t'es entouré par qui à ce moment là ? Ca me parle. Médecin, gynécologue à l'hôpital. J'ai jamais su pourquoi. Alors pour moi, une analyse où j'ai dû prendre le fœtus pour moi pour qu'il analyse. Mais on ne m'a jamais donné. Puis j'ai pas cherché à savoir en fait. Oui alors voilà, ça a pas été tout de suite. Et puis une année, jour pour jour, une année après, je suis retombée enceinte.


Parce qu'on m'a expliqué que c'est vrai que c'était pas forcément facile d'avoir des ovulation 43. Et une année jour pour jour après je suis retombée enceinte. Elle a neuf mois. Après on a eu un joli petit garçon. Bon voilà. Oui. Alors le plus heureux des papas ? Plus heureuse maman. Mon mari était super persuadé que c'était une fille. Toute la grossesse, c'est une fille sensible. Alors voilà, trois garçons et maintenant il est bien. Cette année sera âgé de dix ans. J'ai un super mari, un gentil garçon, les deux grands aussi. Je peux dire que maintenant, je me sens très bien dans ma vie. Oui. On n'aurait jamais pensé. Comment on aurait jamais pensé. Ça avait bien débuté ton histoire à seize ans, à 17 ans ? Oui oui, mais avec tout ce qui s'était passé. Comme j'ai dit justement, au fond, c'est dans les tâches professionnelles pour rester avec mes enfants, m'en occuper. J'aurais pas pensé qu'à 50 ans je serais encore à la maison et qu'un petit de dix ans à faire la cuisine.


Des choses que j'aime, à m'occuper de ma maison, de mes enfants, de mon mari. Je suis épanouie comme ça. Bon, oui, c'est bien de trouver un équilibre, c'est un peu une réconciliation. Ou bien comment tu arrives, comment tu le nommerais aujourd'hui je pense, je me dis actuellement il faudrait retourner travailler. On me dit mais l'enfant il a dix ans, retrouve du travail. 53 ans, oui, peut être, pourquoi pas, faut trouver. Mais je crois qu'au fond de moi, je n'en ai plus envie. Je crois qu'au fond, même un jour par semaine, je ne dis pas peut être un jour par semaine, mais au fond de moi, je me sens bien. J'ai tellement. On a une maison, il y a tellement de choses à faire et j'ai du plaisir à le faire et c'est important pour moi. C'est pas une contrainte de rester à la maison et de m'occuper de tout ce qu'il y a à faire. Les journées passent vite, très vite, très très vite.


Oui. Avoir un bébé à 43 ans, c'est pas facile. J'ai eu une magnifique grossesse, très surveillée par contre, très surveillée mais magnifique grossesse. Si c'était à refaire, moi je l'aurais fait tout de suite après. Mais mon mari était pas tranquille, il était pas tranquille, il a dit non, on en a un, tout va bien, on s'arrête là. Ça devrait continuer. Oui, tout de suite après oui, je remets en route pour pas que les suites de la grossesse ça a été très beau. L'accouchement est très magnifique. Tu n'as pas été plus fatigué, plus rien du tout, rien du tout. Magnifique ! Super ! C'est la même chose à seize 17 ans qu'à 43 ans au niveau de la grossesse. Oui, moi je n'ai pas vu de différence au niveau de l'accouchement. Elle a été plus longue que ta dernière grossesse. Là tu ressens quatre mois de plus. Oui, c'est vrai, c'est vrai. Exactement. Mais l'accouchement est magnifique pour les deux premiers, je sais pas ce que c'était une péridurale.


J'ai eu les douleurs, j'ai eu les maux qu'on doit avoir et là pour le dernier péridurale c'est que du bonheur donc on regrette vraiment pas. Bon et bah tant mieux. Oui. Superbe. Tout se passe bien. Si t'avais eu un conseil à donner aux personnes qui nous écoutent, tu leur dirais quoi ? A propos de quoi ? Pas à propos de ta vie de. À propos de qui est ce qui fait la synthèse de tout ce que tu nous as raconté là jusqu'à maintenant ? Mais il y a beaucoup de choses dans la vie. On a tous des coups durs. Moi, je me dis que les coups durs sont surmontables du moment qu'ils sont gérables. Mais moi, je pense que ce qui est important, c'est l'écoute, c'est l'aide. On a besoin d'aide, on a besoin d'aide et il faut être réceptif aussi à ce qui se passe autour de nous. Voir et comprendre les choses qui se passent. On a tous des malheurs, mais moi ce qui m'aide c'est que ok, j'ai eu un enfant à 17 ans mais je suis en pleine forme.


On passe ces moments difficiles. Mais il faut être forte, il faut quand même être fort dans la tête et pas avoir peur de dire je n'y arrive plus, je n'arrive pas. Aidez moi ! Il faut, il ne faut pas. Il faut vraiment pas avoir peur de le dire. Et on a peut être tendance à vouloir tout gérer même, et puis à s'engouffrer dans des situations qu'on pourrait s'en sortir si on a un peu de monde autour de nous. Et la confiance. Avoir confiance, la confiance en soi, en soi, la confiance en l'autre. Ce que j'entends aussi aussi quand tu demandes de l'aide, quand tu apportes l'aide dont tu as besoin. Tout à fait. Et donnez aussi, donnez moi. J'aime beaucoup donner peut être. Ce qui m'aide aussi, c'est que j'aime donner. On me reproche Toi tu fais quoi ? De donner du bien, du bien ? Je donne pas pour recevoir, je donne. Parce que c'est au fond de moi. Je raconte juste une petite chose encore pas plus tard, hier au soir, j'ai fait la bolognaise.


J'aime bien préparer la veille la bolognaise, je m'échappe un peu. Et puis cette bolognaise, moi encore en cette saison, je le pose sur le bord de la fenêtre de ma maison et mon mari me dit Mais tu te rends compte si demain matin tu te lèves et on nous a la casserole ? Et bien ce que je lui ai répondu si on m'a piqué la casserole, ça me fait plaisir. Il faut croire que c'est quelqu'un qui en avait besoin. Et puis voilà. Si quelqu'un qui serait venu prendre cette casserole mais prends là et déguste et bolognaise, moi je dis comme ça c'est pas grave. Voilà mon fils il me dit non mais tu te rends compte, on nous fait pique la bolognaise, je ne sais pas comment si c'est quelqu'un qui avait faim, faut juste ramener la casserole. Tu pourrais mettre un mot ? Peut être même pas, même pas. Voilà, moi je fonctionne comme ça, c'est ça ? Non mais ça me fait du bien. J'aime dépanner les gens, j'aime arranger les gens.


Et donc, à 12 h, vous avez mangé de la bolognaise, Ça fait deux jours, Elle était toujours à la super bonne bolognaise. Oui, on vous entend vraiment beaucoup de confiance dans ce que tu es entrain d'exprimer là. Et oui, beaucoup de confiance dans la vie. Oui finalement oui c'est ça que tu nous disais. Avoir confiance que quand on traverse une mauvaise période, c'est de garder la confiance, que sur ma route je vais, je vais avoir de l'aide. Oui, c'est ce qu'on est besoin. Et puis que finalement cet événement, il va m'apporter beaucoup de. Il va, il va me faire grandir. C'est ça que tu as dit ? Ça, c'est sûr. Moi, ça m'a fait grandir énormément. l'Esprit de famille, l'esprit de communication, l'esprit d'aide et de partage. Je ne sais pas si c'est venu depuis ce moment là ou si c'est ma nature, mais je pense que j'ai aussi beaucoup reçu dans mon jeune âge, donc c'est aussi à mon tour de leur rendre ce qu'on m'a donné.


Et puis c'est quatre ans de bataille juridique aujourd'hui. Qu'est ce que tu tu. Qu'est ce que tu sens au fond de toi qu'elles ont apporté ? Qu'est ce que tu apportes aujourd'hui comme forces ? Est ce que ça t'apporte une force déjà ou pas ? Est ce que tu as travaillé ? Je pense oui, oui. Et ça me donne quand même une force parce que c'est pas facile. Mais quand on doit se battre dans le monde juridique, on veut avancer, on veut surtout pas reculer. Et puis on se rend compte quand même qu'il y a un aboutissement. Pas forcément peut être comme on l'aurait voulu, mais il y a quand même eu un aboutissement et c'est quand même. Un but qu'on voulait atteindre. On n'a pas fait ça pour rien. Moi, ça m'a porté par la suite quand même aussi. Des choses, oui. Mais aujourd'hui ? Si tu penses à cette époque et à la femme que tu es devenue aujourd'hui, qu'est ce que ça change ? Qu'est ce que ça contribue ? Cet événement contribue à faire la Géraldine d'aujourd'hui.


Alors déjà à pardonner beaucoup de choses. Peut être que sans ça, je ne sais pas. J'arrive à pardonner beaucoup de choses. J'arrive à accepter beaucoup de choses, que ce soit négatif aussi. Je prends peut être beaucoup sur moi. Peut être que des fois je suis une éponge. Mais c'est peut être pour pouvoir mieux redonner après. Ça veut dire quoi une éponge pour me redonner après ? Parce que si ton éponge, elle, elle s'imbibe de ce pas de purin par exemple, si tu redonnes après le purin, c'est pas top. Moi ce que je veux dire. Non mais j'ai l'impression que si je prends entre guillemets un peu le malheur des gens, je suis prête et je suis là pour essayer d'égayer leur journée. Ça veut dire que toi tu te transformes en fait. Voilà, je transforme, tu te transforme en ce que tu absorbe, tu vas le transformer. Voilà voilà. J'ai l'impression que je suis quand même aussi beaucoup à l'écoute de certaines personnes, d'amis, connaissances et puis que je le sens pas forcément pour moi.


Mais c'est pas grave, je me dis toujours c'est pas grave. Oui mais en même temps nous met en défaut. Je pense qu'on fonctionne comme ça. On est je ne sais pas. En même temps, toi tu as quand même cet espace où tu peux te faire du bien, où tu peux être entendu, où. Parce qu'avant tu disais j'aime donner. Et moi, la question que je me posais, c'était est ce que tu es ce que tu reçois ? Est ce que tu acceptes de recevoir aussi de temps en temps ? J'accepte, mais il faut recevoir. Est ce que je me rends compte que ça va pas beaucoup ? Voilà, ça va beaucoup dans un seul sens. Tout à fait. Oui, oui, mais ça je me dis, c'est encore un passage où ça va certainement changer. Hmmm voilà, il ne faut pas. Je regarde pas trop quand c'est comme ça, quand on a des discussions, quand on discute et que c'est toujours les autres, les autres, les autres, les autres.


Si j'ai quelque chose à dire, je le dis, mais je pense qu'il faut arriver à le dire. Peut être que j'arrive pas à le dire moi même. Peut être que je garde pour moi au lieu de le dire. Puis après je me dis oh, j'aurais du dire, j'aurais du dire voilà. Puis on a l'impression de ne pas se faire comprendre, mais faut encore que nous on fasse ouais, arriver. A prendre sa place. Voilà. Mais c'est quatre ans de procédures pour revenir là dessus. Ça m'a fait grandir. C'était dur, mais ça m'a fait grandir. Là, tu as eu ta. Tu as dû te faire entendre aussi. Oui. Mais comme c'était l'histoire d'un petit garçon, c'est puce. Les psychologues ont fait un peu le suivi qu'il avait à ce moment là qui. A écouter comme on le vit en famille quand il y a des drames comme ça. Mais il faut se dire que la vie est belle.


Merci. Merci à toi.


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